Vietnam


VIETNAM : 10 jours
DIEN BIEN PHU
SAPA
HANOI
CAT BA (Baie d’Halong)
HANOI















DE MUANG KHUA A DIEN BIEN PHU

Mardi 8 mars 2011

Debout à 4h, et regroupement des 3 individus, toujours les mêmes (So, Pierre & Josh), dans la rue obscure à 4h30.
Passage du bac à 4h35, où le passeur nous fait payer plus qu’aux locaux, du coup Josh nous permet de ne pas passer à la nage en nous avançant quelques Kiep. Tant mieux, l’eau est bien trop fraîche, profonde et noire à cette heure-ci du jour.
Achat des tickets pour 7h de joyeusetés dans un bus communiste (exit les décos sympas, kitch et colorés des pays précédents !), le tout pour la somme de 50 000 Kiep par pers. Chacun se dispose comme il peut sur les sièges inconfortables, au milieu des sacs de nourriture, tous plus odorants les uns que les autres. Pierre localise d’ailleurs celui rempli d’oignons qui émane une odeur à décorner les bœufs. On avait pensé aux boules quiès, au masque, mais pas encore au pince nez. Ce sera sur notre liste du prochain voyage.


Le paysage, que l’on commence à regarder après quelques heures de sommeil rattrapées tant bien que mal, est quelque peu triste. Nuages bas et gris, villages traversés jonchés d’immondices, visages austères et burinés par les hauteurs montagneuses.
Le passage de frontière à Dien Bien Phu est de loin le plus silencieux, ennuyant, nuageux et tristoune de tous les passages franchis depuis des décennies. Bleus à l’âme.

Après les formalités, où Pierre, sait-on pourquoi a eu le plaisir de se faire enregistrer dans deux cahiers différents, les passagers remontent dans le bus. Nous poursuivons la route pour 1h ou 2.





 Dien Bien Phu est dans une cuvette, entourée de montagnes. Elle est le symbole d’une défaite sanglante pour le peuple Français, d’une victoire libératrice pour le Vietnam. L’histoire a toujours un heureux visage, suivant le camp dans lequel on se trouve. La bataille de Dien Bien Phu eu lieu en mai 1954 lors de la guerre d’Indochine. Cette victoire Vietnamienne sonna les dernières heures de l’emprise française sur l’Indochine.

Nous débarquons du bus et avons le déplaisir de constater l’agressivité des chauffeurs de taxi moto. Ils nous poussent pour qu’on les regarde, nous crient dessus pour qu’on les entende ou viennent coller leur nez sur le guide que nous lisons pour pointer du doigt l’hôtel où nous devrions aller. Apàrès plusieurs demandes polies de notre part à leur égard, rien ne change, ils nous collent toujours comme des mouches. Autant dire que notre patience est réduite à 0 tolérance face à leur comportement : STOP AND GO AWAY NOW !!! I WON’T GO TO YOUR PLACE, SO NO NEED TO PUSH ME!!!!

Passé ce nuage hostile, nous choisissons un hôtel proche de la gare de bus, puisque demain nous repartons pour Sapa, village au nord du Vietnam. Le bus étant de nouveau tôt, 6h30, une chambre proche nous semble une option raisonnable et pratique.
Sans le savoir, nous choisirons l’un des pires endroits qui soit lors de notre voyage au Vietnam.

MAY HONG HOTEL
Doi Dien Ben Xe
SN67, Pho 3, Phuong Thanh Binh
Thanh Pho
$8 pour une chambre double, avec SBD malodorante et femme dénudée sur les carreaux (encore !...).

L’hôtel entier fait caisse de résonnance de bruits infernaux : vietnamiens hurlants, travaux à la perceuse des chambres à l’étage supérieur, clients claquant allègrement les portes… Sans parler de la moustiquaire posée en hauteur sur une structure métallique qui s’effondre sur Pierre. Autant dire que la sieste espérée ne se révèlera pas aujourd’hui…

Aujourd’hui, jour de la femme. En mari aimant et attentionné, Pierre offrira des fleurs à sa bien aimée. Le bouquet sera aux couleurs locales : archi kitch.

Balade dans la ville vers 18h. Grimpette des quelques centaines de marches pour admirer les beautés des statues communistes. Autant dire : sans aucune émotion, archi imposante et envahissante. C’est Victory statue hill, érigée pour célébrer la bataille de Dien Bien Phu.
Pas de visite du musée, qui d’après un Suisse atone, ne se relevait d’aucun intérêt.
Découverte du marché local. Miel vietnamien aux senteurs florales, bocaux étranges remplis d’insectes, de varans découpés, de verres….

Tentative de mise à jour du blog au café HA LIEN à proximité de l’hôtel. Pour finir finalement en discussion fort sympathique avec des locaux.

Dîner avec Josh, le Suisse atone, Pierre et So, et ce dans un resto où l’on découvre des écureuils empaillés dont la tête a été dévorée par des insectes… Ambiance !....
DE DIEN BIEN PHU A SAPA
Mercredi 9 mars 2011
Paupières qui s’ouvrent à 5h30. Pas mécontents de changer d’endroit, nous prenons notre barda et nous dirigeons vers la gare de bus, la démarche ensommeillée. Josh est déjà sur place. Nous prenons place dans le mini bus, et découvrons avec plaisir que nous sommes tous à notre aise. A près tout, peut-être que les coutumes de transports au Vietnam sont différentes qu’au Laos, et que le chauffeur ne s’arrête pas ci et là pour prendre des voyageurs en cours de route…
Le bus s’éloigne de la ville à l’heure, soit 6h30. Normalement le temps de trajet est estimé à 7h, bordant un paysage que l’on dit être beau.
Au fil des kilomètres, de nouveaux voyageurs montent dans le mini bus. Nous passons donc du nombre de 7 à celui de 16 personnes en l’espace de quelques heures.  Finalement la technique de prendre le bus à la volée fonctionne de la même façon dans toute l’Asie du sud est.
Paysage de rizières sur des espaces plats à perte d’horizon brumeux. Le temps est humide. Ci et là on aperçoit des chapeaux coniques au loin sur des terrains gorgés d’eau. Après quelques temps, le paysage commence à changer. La végétation commence à faire place à de la terre brute et à de la caillasse. De grands travaux annoncent un profond changement dans la région.


Puis, le bus s'arrête...
Pourquoi? "La route est en travaux!" (...)
Et pour combien de temps? "No idea, on attend en bord de route, comme tout le monde, et on ne bronche pas" (...)

Ca parait iréel... C'est incroyable!... On voit 4 machines Caterpillar énormes qui griffent la montagne, sur la route que l'on est censé emprunter. Le spectacle nous semble terrifiant et à la fois extraordinaire. Nous sommes témoins de travaux titanesques, hérculéens. Une nature est complètement chamboulée. Ils construisent des barrages, des ponts, des routes.
Pour passer le temps, le chauffeur et quelques passagers fument ce que l'on pense être un bang emplit de substance illicite... Surtout que certains d'entre eux se mettent quasiment à parler seuls, très fort, et très longtemps... Nous comprendrons en fait par la suite, que seul du tabac compose ces immenses pipes. N'empêche, ils prennent de longues bouffées. Ca reste étonnant.
Une demi heure, puis une heure passent. Tout le monde patiente tranquillement. Ce sera finalement après 1h30 d'attente que nous reprendrons la route.




Déjeuner dans un restaurant de bord de route où la prise de commande se voit grandement facilitée par un collègue voyageur vietnamien. Dans la région, on aperçoit beaucoup de femmes portant les costumes traditionnels du nord du Vietnam. On ressent tout de suite que le climat est rude aux enveloppes de vêtements dans lesquels les habitants s’emmitouflent, autant que par leur peau abimée par les vents et le froid.



Il est 15h quand nous reprenons la route. Nous devrions arriver à Sapa vers 17h. Soit encore un peu de bitume à écouler avant de se dégourdir les pattes. Nous sentons que nous prenons de l’altitude. Les virages se font de plus en plus serrés, la végétation de plus en plus dense. Ca y est, l’on aperçoit enfin les premières rizières en escalier en flanc de montagnes. Un paysage que Pierre avait très envie de découvrir. Une brume épaisse commence à envahir les sommets dont nous nous rapprochons. Ca évoque beaucoup de poésie ces montagnes embrumées.


Dernière halte avant d’arriver à Sapa. Dans un endroit où des animaux et des cœurs en métal décorent l’espace.
Après plus de 11h de route, nous débarquons au milieu du plus dense nuage de brume humide qui soit. A peine voyait-on à 10mètres.  Les rabatteurs d’hôtels et de guesthouses nous rabâchent les oreilles des atouts de leur offre. Josh, So et Pierre entament la tournée des grands ducs. Pièces humides, odorantes, bruyantes et glauques se succèdent. La fatigue et le froid foudroyant de la ville commencent à tomber sur nos épaules lassent de porter nos sacs. Finalement, nous trouvons un lieu propre, clair et froid, moyennement la location d’un chauffage portatif pour la nuit.



DOAN NGOC ANH HOTEL
SN 03 Duong Pham Xuan
Pho Cau May
Thi tran Sapa
Chambre lit double, eau chaude (délicieusement chaude!!!) 210 000 avec chauffage

Contents d’avoir enfin trouvé un endroit où se poser, on effectue le traditionnel enregistrement des numéros de passeports auprès de l’hôtel. Là, la jeune fille, dans un anglais incompréhensible, nous dit qu’elle garde nos passeports. Stupéfaction de l’équipe : « on ne laisse pas nos papiers aux hôtels ! Pas question. » Finalement, à force de discussions pénibles (20min) nous comprenons que tous les hôtels et guesthouses des environs amènent au commissariat les passeports des étrangers. Etrange comme procédé. La Chine étant limitrophe, beaucoup de trafics auraient lieux, et pour éviter ceci, les autorités redoublent de contrôle. Mouais… On se plie aux règles, pas complètement d’accord avec la démarche pour autant.
Le côté hilarant de la situation ? A la fin de la discussion : Josh sort de sa poche le sticker de son entreprise : LEARN ENGLISH FOR FREE : excellemment bien placé Josh !!! Tout le monde est ravi, à commencer par cette jeune vietnamienne.
Highly recommanded !!!
L’ambiance de la ville est triste, mais nous passons une soirée sympa tous les 3. Tentative de trouver un café où l’endroit soit chauffé. Plein de lieux affichent à l’entrée : « warm cosy fire », mais le froid pénètre chaque construction, c’est déroutant. Impensable de retirer les couches que l’on a, même à l’intérieur. On a sur le dos les affaires les plus chaudes de nos sacs: k-way, soft shell, sweet, pull, tee-shirt manches longues. Pas possible de faire plus.




DE SAPA VERS HANOI


Jeudi 10 mars 2011
Sapa est une ville idéalement placée dans les montagnes pour accéder à de beaux chemins de randonnée et à des villages traditionnels. La vue des environs est magnifique lorsque le ciel est découvert. Aujourd’hui encore, le temps est infâme. Une purée de pois à vous donner le cafard au premier pas mis dehors. Un froid qui vous glace les os. Nous avions prévu de rester 2 ou 3 jours dans les environs. Nous tirons nos grises mines dans une pâtisserie qui forme des jeunes aux métiers de pâtissiers et de serveurs.  L’endroit est glacial, nous demandons s’il est possible de lancer un feu dans la cheminée. La serveuse nous répond avec un regard gris « no have ». Bon, merci pour le sourire. Au moins, les pâtisseries ne sont pas trop mauvaises, et le café au lait frais est bon.

Après ce petit dej où nos corps n’ont pas tout à fait réussi à se réchauffer, nous nous baladons dans les rues. Faire un trek par ce temps-là, avec cette bruine dense et ces nuages blancs ne nous dit absolument rien. Les baskets commencent à s’humidifier (ça c’est vraiment une des choses que Sophie déteste avoir : les pieds mouillés! Arghhhh).
Nombreuses sont les femmes habillées en costume traditionnel qui viennent à la rencontre des touristes pour leur vendre mille et une babioles inutiles. Le jeu est lassant quand certaines insistent sur des mètres et des mètres.
L’idée chemine dans nos têtes d’écourter notre séjour ici, plutôt que de subir ce temps pourri et cette ambiance froide. Il est possible de prendre un mini-bus de Sapa à Lao Cai (1h) et de Lao Cai, prendre un train couchette qui nous amène à Hanoi. Le départ du bus est à 17h.
On croise dans la rue Josh qui a retrouvé son frère. Ils sont allés faire une balade dans un beau village à proximité (Cat Cat village). Ils reviennent crottés des pieds aux genoux. On se quitte, en étant ravis d’avoir fait un bout de route ensemble, car nos chemins semblent changer de direction.
L’aprèm se tisse avec les mêmes fils d’ennui que dans la matinée. Allez hop, on reprend les commandes et on met les voiles pour la baie d’Halong via Hanoi. Une fois cette décision prise, on se sent plus léger.

·         17h le mini-bus part de Sapa.
Nous profitons une dernière fois d’entre apercevoir à travers les nuages les rizières d’altitude, qui dessinent des formes agréablement étonnantes : une montagne faite de milliers de petites marches couvertes d’un vert cru et tendre à la fois.
·         18h arrivée  à Lao Cai.
Temps pour manger un sandwich avant de prendre le train. La ville parait plaisante.
·         19h15 nous prenons place dans le wagon.
·         19h30 : départ du train
Notre compartiment est composé de 4 couchettes de bois, une tablette sur laquelle sont posés des lingettes, des verres, des bouteilles d’eau. Nos voisins sont argentins. Echanges de bons conseils pour la partie de notre voyage en Amérique du Sud.



DE HANOI VERS CAT BA (Baie d’Halong)
Vendredi 11 mars 2011

·         4h10 du matin, l’un des contrôleurs frappe à notre porte, nous arrivons dans 5min.
Arrivée à Hanoi sous la bruine. Les couleurs de la nuit sont belles. La lumière reflétée par les réverbères sur le sol humide est agréable.
Café à proximité de la gare. So a toujours aimé regarder la foule qui s’anime autour et dans une gare. Tant de vies qui se croisent pour tant de directions.
Décision de partir directement pour la baie d’Halong. Pour ça, il faut prendre un autre train, pour une durée de 2h jusqu’à Hai Phong. C’est le port par lequel on peut prendre un bateau pour accéder à la plus grande île de la baie : Cat Ba. Le bateau prendrait 1h15.
Emplettes de quelques nourritures dans des gargottes pour se concocter un petit dej dans le train : vache qui rit Italienne, pain baguette et une petite saucisse sous plastique.




·         5h30 départ du train de Hanoi.
Ce train est confortable et tout à fait à notre goût. Il y a des compartiments très différents les uns des autres. Assez funky.
·         8h30 arrivée à Hai Phong
·         9h30 départ du bateau pour Cat Ba


Nous passons par l’un des ports les plus importants du Vietnam. Voir tous ces monstres des mers est impressionnant. Moi petit être de paille face à ces titans de métal. Brrrrr….






·         11h on se pose en terrasse le long du port à Cat Ba town pour prendre un petit-dej ou un dej suivant les envies de chacun.
Cela fait tout de même quelques 18h que nous sommes partis de Sapa. Besoin de se poser et de reprendre un peu de force avant d’aller poser nos affaires dans un hôtel pour quelques jours.

Déjeuner sympa et bon:

BAMBOO CAFE
Un peu onéreux néanmoins.

Après quelques visites d’hôtels pas terribles, on trouve une chambre au 9ème et dernier étage d’un hôtel neuf, spacieux, clair et propre. Impeccable ! En plus, on a un balcon duquel la vue sur le port est dégagée.

HOTEL PHU THANH
N° 176 – ¼ Street
Cat Ba Town
Tel: 0313 696 289
$8 la grande chambre et grande SDB
Personnel assez désagréable, voire moqueur (…)


L’aprem, nous profiterons de louer une moto à un jeune homme dans la rue (technique très répandue sur l’île). On paie en cash immédiatement, et on se donne RDV au même endroit vers 18h30 pour lui rendre sa moto.

Promenade vers les plages de l’île : Co Cat 1, Co Cat2 et Co Cat 3. Le cadre est assez joli, mais le froid ne donne pas envie de se caler dans les minuscules bungalows de bord de plage.
En direction de Co Cat 3, un nouveau point de vue vient d’ouvrir, c’est le Canon Fort. Lieu qui pendant les différentes guerres a servit de fort. Ci et là quelques canons, des abris, et des points de vue dégagés qui nous font apprécier le paysage vu de haut. Nous sommes à 177mètres de hauteur.





Pour finir, nous nous rendons en moto de l’autre côté de l’île, vers le port où l’on prend le ferry. Nous sommes extrêmement surpris du paysage dévasté, quasi désertique devant lequel nous passons. Mais quels  projets aussi fous sont mis en place pour nécessiter de tels travaux ? Des milliers de mètres carrés de sacs de toile plein de cailloux recouverts de milliers de mètres cubes de sable. Des zones inondées qui sembleraient ne pas devoir l’être.
Et nous trouvons réponses à nos questions. Des panneaux immenses annoncent le méga projet de Cat Ba Amatina Integrated Marina Resorts. La promesse d’une nature changée à jamais dans quelques années à peine. A glacer le sang !!! Aujourd’hui : rien. Demain : une cité entière avec hôtels et appartements de luxe.


Le soir, c’est l’envie de nourriture fraîche de la mer qui pointe au fond de nos estomacs. Les bassines d’eau salée dans lesquelles se dandinent grosses crevettes et crabes auront raison de notre gourmandise. Malheureusement, la cuisson se révèle dégeu à souhait et en plus, l’addition est chère. Mauvaise expérience de ses restos nombreux en nappes, chaises, couverts, assiettes et bassines en plastique. A éviter.

Avant de dormir, nous profiterons des chaînes câblées de l’hôtel pour regarder CNN. Et la, catastrophe du tremblement de terre et du tsunami au Japon. Stupeurs et tremblements comme dirait Amélie Nothomb qui y a vécue son enfance. Pensées premières pour les siens d’abord, Céline, Serge et les enfants à Nouméa, et nous qui sommes en bord de mer, et tous ces gens que nous ne connaissons pas.
On considérait la question de faire un tour en bateau dans la baie, on reporte l’idée à dimanche si tout se déroule normalement.

CAT BA (Baie d’Halong)
Samedi 12 mars 2011

Eveil à 4h30 pour Pierre, qui cogite à plein d’idées d’affaires futures… So quant à elle s’éveille vers le 5h45, grâce aux appels des pêcheurs et des moteurs de leurs embarcations. Papotages des potentiels de développement à propos des idées de Pierre pour débuter la journée plein d’entrain.

Petit-déj dans une « Familly Bakery » ne payant pas de mine, avec des viennoiseries dans des vitrines ne donnant pas très envie… Et pourtant, un pain au chocolat et un café au lait frais plus tard : on se lèche les babines en prenant cette fois un pain au choc. Bon et pas cher !

GIAO HANG TAN NHA
Bakery Familly
DC 196
Khu T.T Du Lich
Cat Ba
10 000 Dong le pain au choc (0.35€. Rappel : 1€ = 28 000 Dong)

Le temps est encore à la grisaille, mais les températures se radoucissent.

Location de moto à nouveau pour l’aprem (60 000 Dong pour toute la demi-journée). Cela fait un moment que nous ne nous sommes pas bougés, une rando semble une bonne option. Le Cat Ba National Park répond à l’envie de nature, de vert et d’espace. Il se trouve à une trentaine de kilomètres de la ville. Une fois sur place, la porte d’entrée principale du parc franchit, nous grimpons au Ding Ngu Peak, situé à 225m d’altitude et offrant un panorama fait de forêts à perte de vue. Un grand bol d’air à l’arrivée nous attend. Suivi par l’escalade d’une immense structure en métal rouillée qui doit nous ajouter 15m. So n’emmène pas large au sommet de cet édifice qui semble prêt à s’effondrer sur lui-même.  Pierre, lui, prend des photos de ce cadre calme. La rando se fera tranquillement en 2h.

Sur le chemin du retour, une brume légère enveloppe la route. Evoquant une certaine nonchalance de la part des éléments naturels.
Nous nous arrêterons pour visiter un temple Vietnamien. Notre premier depuis notre arrivée dans le pays. Il a de fortes consonances Chinoises. Des lettres figurant autour de l autel en passant par les dragons ornant les murs et plafonds.

Pour le soir, envie de bien dîner. Suivant les indications du Lonely, nous nous rendons au :

GREEN MANGO
Group 19
Block 4
1-4 Street
Cat Ba Town

Nous sommes enchantés de la qualité des plats, de la fraîcheur des aliments et de la recherche de présentation et des mélanges des genres dans les plats.

Voici les mets dégustés (et recommandés !!!) :
Bun Bo Nam Bo
ü  Wok tossed beef on a bowl of rice noodles & fresh herbs
Green tea smoked duck rolls
ü  Fresh duck spring rolls served with raspberry sauce
Seafood basket
ü  Fresh sea bass, calamari, prawn, scallop with fries

Le tout servit avec un Merril, Sauvignon, Blanc Semillon 2006.
Pour bien terminer ce délicieux repas, des Irish Coffee viennent chauffer doucement notre gorge.
Un régal ! Les papilles en émoi, nous retournons dans nos pénates.

CAT BA (Baie d’Halong)
Dimanche 13 mars 2011

Aujourd’hui : balade d’une journée en bateau dans la baie d’Halong. 20min avant de monter à bord, quelques rayons de soleil parviennent à transpercer les nuages. Enfin un peu de bol avec le temps !

Programme du jour
($18/pers. Et oui, encore cette fichue monnaie étrangère au pays, utilisée à des fins touristiques… Passons.)
·         Croisière dans la baie d’Halong 2h
·         Kayak 40min
·         Dej 1h
·         Croisière dans la baie d’Halong 3h
·         Visite de Suong Sot Cave (amazing cave) 45min
·         Visite de Monkey island 45min

Ambiance mitigée pour un temps mitigé. Quelques rayons de soleil ayant tout de même rosis nos peaux.
Lors de la cession kayak, So fulmine dans son coin. Le « guide » (ne parlant accessoirement pas beaucoup plus que 4 phrases d’anglais, alors que d’après le vendeur du tour, il devait parler un anglais fluide… Passons.) fait passer le groupe de 10 que nous sommes dans une zone où il semble avoir des coraux. Et le fond est tout proche, ces foutus kayak viennent  le racler. « Donc en fait on les bousille tous les coraux avec les pagaies et tout et tout ! Vous ne voudriez pas prendre un autre chemin, non ? » Non. De toute façon, il ne me comprend pas et c’est trop tard, on est tous bloqué au même endroit… Passons.

Le dej est quant à lui frais et bon. Le groupe fait connaissance. Des Américains en vadrouille depuis 3 mois en Asie, un Italien qui vient souvent dans la région, un Australien, des Français, des Allemandes. Le tout fait un ensemble cosmopolite sur ce bateau au Vietnam.



La visite de la cave se révèle assez impressionnante. Elle est bien mise en valeur par des jeux de lumière.




La visite de l’île aux singes n’a aucun intérêt, tout à fait nul.
Le coucher de soleil sur la baie prend de belles couleurs.








Quand le bateau accoste vers 18h, on est content de retourner à terre, sans le bruit infernal du moteur et de l’odeur permanente de pétrole.




Sur les conseils des Américains, nous allons goûter à des Pho incroyablement bons apparemment, dans un resto qui ne paye pas de mine le long du port :





TRONG TUAN
¼ Street
Pho Bo Gia Truyen Nam Dinh


Et là, avec un réchaud à moitié dans la rue à moitié dans la boutique, mes amis je vous dis :
Démonstration !
Il a fait chanter de l’huile, gémir de l’ail, griller de la verdure, dorer les nouilles, réduire de la soy sauce / fish sauce, et il a fait virevolter le tout entre le ciel et le fond du wok. Le tout manié d’une main agile et facile, avec la nonchalance de l’adolescence.  Bravo ! Tout ça pour le plaisir de goûter à des fried noodles with beef. C’est tellement beau et bon, que So, en belle enfant gourmande et un tantinet envieuse, après avoir terminé son Pho (soupe vietnamienne), commandera la même chose.



DE CAT BA (Baie d’Halong) A HANOI

Lundi 14 mars 2011

Etre en hauteur est parfait pour avoir un point de vue dégagé et entendre tous les sons du bas qui remontent le long des parois. En conséquence, So commence sa journée tôt, soit 5h50. L’habitude d’avoir le wifi (avec le portable branché en mode avion pour éviter les surcoûts) permet de suivre les nouvelles du monde, loin d’être excellentes au Japon avec des vents de panique concernant la centrale de Fukushima. Avec les smart phones et la connexion Internet facilitée partout en Asie du Sud Est, on garde un lien continu avec le monde.

Pour laisser dormir Pierre, So part prendre un petit-déj à la familly bakery. Impression agréable après quelques jours ici, de saluer les gens dans la rue et les échoppes. Sensation d’être en territoire connu. Josh croise le chemin de Sophie, et prend donc un café avec elle, avant de partir à son tour faire un tour de bateau dans la baie. Pianotage sur l’ordi pour écrire les jours passés, avant que le temps et l’oubli ne passent sur les sentiments ressentis dans les différentes villes traversées. Discussions avec des Canadiens très sympas en terrasse. Pierre la rejoint plus tard pour profiter lui aussi d’un dernier bon pain au chocolat le long du port avant de repartir dans l’après-midi pour Hanoi.

Sur le chemin du retour à l’hôtel, nous nous arrêtons à l’endroit où nous avions déposé notre linge pour qu’il soit lavé. La veille nous étions déjà passés pour le récupérer, mais comme il était tout humide et plié dans des sacs, nous leur avions demandé qu'ils les étendent à nouveau. Ce matin donc, nous y retournons. Ils ont étendu les jeans mais pas le reste du linge, toujours plié dans les sacs. Du coup, toutes les affaires ont attrapé une mauvaise odeur. Quand on leur a dit ça, de façon polie et un peu ennuyée, le jeune homme pète littéralement un plomb. Il nous hurle dessus "fucking you !!!", "you wanna fight ?". Nous essayons de calmer le jeu, ne comprenant absolument pas d’où cette haine lui sort, ni pourquoi il se met dans un état de folie pareil. A la fin de la « discussion », quand nous quittons rapidement de ce dément, il tente de lancer une chaise en plastique sur le dos de Sophie alors qu’elle avait le dos tourné, c'est Pierre qui l'en empêche de justesse. Scène tout à fait dingue, de laquelle on fui sans mal, hormis la contrariété de s’être fait agressé verbalement.

Si vous souhaitez éviter ce jeune homme dément aux lunettes carrées, voici l’hôtel à proscrire :
SONG CHANH


Assez contents de partir de Cat Ba, de quitter la grisaille et l’oppresseur, nous nous renseignons pour acheter les billets de bus-ferry-bus pour nous rendre à Hanoi. Là, quand nous trouvons des prix intéressants, Pierre choisit de ne pas les acheter là. Il explique donc à Sophie ses raisons. Par l’Australien routard avec lequel il a discuté lors de la croisière dans la Baie d’Halong, il a pris connaissance de nombreuses techniques de vol et d’arnaques en tout genre qui ont lieu au Vietnam. Comme les gargotes vendant des billets qui ne servent à rien, puis qui font des scandales si les touristes se plaignent, les locations de moto où l’on fait exprès de vous dégonfler les pneus quand vous visitez certains endroits et où l’on vous propose de regonfler les pneus pour des prix excessifs, le fait que quasi aucune imprimante couleurs ne soient acceptées dans le pays du fait que les Vietnamiens falsifient les documents et plein d’autres histoires plus abracadabrantesques les unes des autres. Pas très réjouissant. Du coup, on trouve une société de bus présente nationalement, et sommes tout ravis des billets imprimés et tamponnés, à l’apparence très officielle. Dommage d’en arriver là.

HOANG LONG (société de bus)
Bus – Ferry – Bus de Cat Ba town à Hanoi : 190 000 Dong/pers
Départ 14H15, arrivée 17h45
Le trajet qui nous mène du port d’Hai Phong à la gare des bus dans le centre est assez glauque. Ville portuaire où concessions, casses de gros camions de transport et zones de stockage de containers s’entassent les uns après les autres.







En entrant dans le car pour Hanoi, So trouve les sièges plein de miettes. Elle commence à épousseter tout ça, en se disant qu’elle fait sa Brie Van de Camp (dans Desperate Housewives, celle qui a une maison impeccable et qui ne souffre pas les plis sur la nappe)… Quand un cafard passe sur le siège !... Horreur. Elle n’avait pas si tord de se lancer dans un brin de ménage la trentenaire !...

Une fois descendus du bus à la gare routière de Hanoï, sous la pluie et la nuit tombante, nous découvrons une zone de trafic routier qui semble chaotique. Les piétons n’ont pas de droits, ni vraiment de place. Nous marchons un peu avant de prendre un taxi, Mai Linh (nous apprendrons par la suite l’importance vitale de ce nom de compagnie de taxis !), pour nous rendre en centre ville. Après quelques visites de chambrées, nous parvenons à trouver un endroit propre et spacieux, en plein centre, à proximité de la cathédrale Saint Joseph.

HANOI VICTOR
LE BACH HOTEL
24 Ly Quoc Su
Hoan Kiem Dist
Tel: (04) 3825 7363
Chambre double négociée au prix de $15/nuit
Personnel honnête et sympa !



Petite promenade en k-way dans le quartier à la recherche d’un bon resto et à l’ambiance sympa. La ville nous semble très chouette. L’architecture est tout à fait amusante. Les immeubles sont très fins, ils font une fenêtre de large. Toutes les bâtisses sont différentes les unes des autres, elles ont chacun une allure particulière, aux balcons  fleuris pour bon nombre d’entre eux. Par facilité, nous suivons les conseils du Lonely qui indique le « 69 » restaurant dans le vieux quartier. On sera bien déçu des plats.



HANOI

Mardi 15 mars 2011

Temps pluvieux, gens heureux, k-way à l’appui.

 

LA PLACE
Lounge café & Restaurant
6 Au Trieu
Tel : +84 (4) 3 92 85 859


Nourriture excellente, façon nouvelle cuisine (peu dans l’assiette)







Nous empruntons la rue face à la cathédrale, en direction du lac, et entrapercevons une pagode : Da Ba Pagoda (Chua Ba Da), dans laquelle nous pénétrons.  Havre de paix au milieu de la vie trépidante de la capitale. Nombreux sont les Vietnamiens qui viennent faire leur prières en allumant au préalable plusieurs bâtonnets d’encens.




Notre itinéraire, très agréable au-delà d’une pluie continue, nous mène au Hoan Kiem Lake (lac intérieur en pleine cité). Nous visitons ensuite le temple Ngoc Son, également connu sous le nom du temple de Jade. Cet endroit a été érigé au milieu des eaux au XVème siècle et se trouve sur la partie nord du lac. Trois religions y sont représentées : le Confucianisme, le Taoïsme et le Bouddhisme. L’art des belles lettres et l’art du combat y sont également présentés, le tout dans un cadre harmonieux.

Nous passons à proximité du théâtre des marionnettes de bois dans l’eau, une institution à Hanoi. Nous prenons donc des places pour le lendemain (plus de place le jour même) à 14h15.

THANG LONG WATER PUPPET THEATER
57B Dinh Tien Hoang
40 000 Dong/ pers (1h)

Des Américains croisés lors du cours de cuisine à Luang Prabang nous avaient parlé d’un café « secret » dans le quartier. Un lieu accessible en traversant un magasin de vêtements et en empruntant des escaliers cachés des regards, offrant une belle vue sur le lac. Grâce à leurs explications, on trouve sans mal ce café traditionnel Hannoien, en étages. Le lieu est très joliment décoré, il a une atmosphère propre à lui. Plein de statues, de fleurs, de cadres agrémentent le décor. Pour se réchauffer le fond des baskets humides, un thé fera l’affaire.
Conseillé pour se requinquer:
Tra Dilmah Rum – Bac Ha
Thé Dilmah au rhum & à la menthe
20 000 Dong



Puis balade dans les rues de la ville. Chaque quartier semble avoir une âme. Chaque rue son atmosphère. Là les boutiques se succèdent à perte de vue, ici les restaurants côte à côte proposent des repas à prendre devant la boutique sur des mini tabourets en plastique, là encore des vêtements. La capitale bouillonne de vie.








 Déjeuner absolument extra dans un très beau lieu où la cuisine fait chanter et s’amuser le palais de toutes ces découvertes culinaires. Nous prenons place sur l’une des te
rrasses intimistes de cet immeuble restaurant. A peine 5min plus tard, c’est un torrent de pluie et de vent qui s’abat dans la rue. Nous sommes étonnés et amusés de voir ces quantités d’eau se déverser avec cette puissance. Nous choisirons finalement de rentrer au chaud. L’atmosphère est aussi très douce et agréable dans les pièces intérieures.


Nous nous lançons dans la commande :
·         Ech Saté
o   Spicy satay grilled frogs’ legs (grenouille)
·         Da Dieu Nuong sate
o   Spicy satay grilled ostrich fillet (autruche)
·         Suon Lon Nuong Vi Toi
o   Pork ribs grilled with garlic
·         Ngon Su Su Xao
o   Sauteed chayote stalks & leaves
·         1 Saigon beer
·         1 Hanoi beer

Un plaisir pour chaque plat. Des saveurs légères, profondes, pimentées. Fraîcheur des aliments.



La serveuse nous fait découvrir en fin de repas une liqueur de Rose : Son Tinh. Une de leurs spécialités.
Puisque le restaurant propose de déguster d’autres spécialités, nous nous laissons tenter pour un set de 4 petits verres aux goûts différents :

Fan Xi Pa (Mountain forest)
  • Minh Mang (gout réglisse)
  • My Tuu (senteurs d’herbes et de racines)
  • Bo Sa Pa (fort en alcool)
  • Vvong Tuu (prairie, feuilles mouillées, gingembre)





Ensuite, nous visitons le temple Bach Ma dans le vieux quartier. Cet édifice date de la dynastie des Le (XVème) et a été remanié maintes fois. C’est une belle démonstration de l’architecture Vietnamienne. Il est amusant de voir des cannettes de bières en offrandes.








Promenade de fin d’aprem en passant par le marché de Dong Xuan, d’un intérêt modéré, surtout quand les baskets sont maintenant détrempées. La journée sous la pluie commence à faire effet. On se sent fatigué et tout humide.





Retour à l’hôtel, dans une chambre glaciale. Douche chaude pour se réchauffer et mettre des affaires sèches. Tentatives ratées de mise à jour du blog. Dehors la pluie ne cesse de tomber. La nuit apparait.



C’est la mine pâlotte que nous ressortons de l’hôtel. Envie d’un endroit chaud pour prendre un verre avant de dîner. On tourne un peu dans la ville, sans voir grand-chose. On retourne dans notre quartier, et Pierre aperçoit un café en étages, accessible en passant dans un minuscule couloir.





On débarque dans une ambiance cosy, faite de petites lumières et de plein d’objets. 3 Bouddhas tiennent des bougies plates sur le rebord d’une cheminée, là une immense branche de cerisier tient dans un vase minuscule, une étagère sur laquelle reposent des objets de bois. Et la musique, toute douce, ce n’est pas… Mais oui ! C’est Niagara !!! « Faire l’amour à la plage, ahou tcha tcha tcha !!! ». Bien ça alors, si c’est t’y pas le meilleur des karmas pour redonner la patate ça ! Les tubes français des années 80 s’enchaînent à un doux volume dans cette atmosphère paisible. C’est Dalila, Barbara, Hélène (d’Hélène et les garçons, allez comprendre (…) ), Christophe et plein d’autres. En plus la connexion Internet est impeccable et l’on met à jour rapidement le blog. De quoi redonner des couleurs à nos humeurs !

HANOI House
(Café, art spac/F
47A Ly Quoc Su street
www.facebook.com/the hanoihouse



Mercredi 16 mars 2011

Réveil de bonne heure car le programme qu’on s’est concocté pour la journée est dense :
·         Mausolée d’Ho Shi Minh
·         One pillar pagoda
·         Temple of literature
·         Street food
·         Théâtre à 14h15
·         Visite du musée de l’ethnologie
·         Soirée avec nos amis les Canadiens Mylène & Francis croisés au Laos quand Tit était avec nous

Avant de décoller de l’hôtel, mail aux québécois pour leur dire où nous sommes et tenter de se retrouver à un moment dans la journée, ils devraient être aussi à Hanoi.
Pour visiter le Vietnam, nous avons acheté des billets d’avion sur Air Asia (compagnie de low cost) pour ensuite rejoindre le nord de la Thaïlande via Bangkok. . Il s’avère que nous avons le même vol que Mylène & Francis pour Bangkok.
Et à 8h du mat, quelqu’un frappe à la porte : nos deux québécois. Parfait !!! On part pour faire un bout de journée tous ensemble. Tout chouette de se retrouver en groupe, la bonne humeur prend le pas sur la grisaille.



So se met des sacs en plastique autour de ses baskets pour éviter de les avoir détrempées.
Mylène & Francis tentent de prendre des places pour le théâtre des marionnettes de bois, mais les places sont toutes vendues.
Taxi, la fameuse compagnie Mai Linh, pour nous rendre au mausolée d’uncle Ho. En route Mylène nous dit de bien faire attention en taxi et de toujours tâcher de prendre cette compagnie là. Les autres sont des roublards apparemment. Et des taxis, ils en grouillent dans toute la ville.







L’arrivée au mausolée est particulière, aucun objet ne doit être porté par les visiteurs, nous devons emprunter une très longue queue, formée de deux personnes côté à côté et en file indienne. Nous passons sous une sorte de patio très long au dessus duquel des écrans plasmas sont placés à égale distance les uns des autres, diffusant tous le même concert où des artistes chantent les louanges d’Ho Chi Minh, père de la révolution communiste au Vietnam. Etrange cette sensation d’endoctrinement, de phrases martelées et d’images avalées depuis l’enfance, comme une vérité unique et absolue. Nous avançons à cadence égale et continue. Nous approchons de ce mausolée de pierre grise foncée, des gardes en uniforme blanc et au fusil baillonette à l’épaule montent la garde à l’extérieur. Ils rappellent les visiteurs à l’ordre du silence par un simple geste du doigt sur leur bouche. Nous continuons d’avancer à vitesse égale. So réalise à ce moment là qu’elle a toujours des sacs plastiques violets autour des baskets… Ca apporte de la couleur dans ce monde austère et si calculé, planifié, organisé. Ho Shi Minh tenait à être incinéré, ses successeurs au pouvoir en ont décidé autrement. Pour l’importance du culte de la personnalité. Nombreux sont les Vietnamiens qui viennent au mausolée. Etrange sensation de voir tant de soldats dédiés à la « conservation » du corps momifié de cet homme.

Un pho (soupe) plus tard dans la rue nous réchauffera suffisamment pour que nous allions voir la one pillar pagoda. Une déception immense. Une pagode minuscule, entourée d’une nuée de sud coréens, repose sur un seul pilier, tout en béton.









Le temple de littérature sera quant à lui une belle visite. Qui commencera néanmoins par une tentative de roublardise de la part de la caissière. Pierre nous dit que la caissière a tenté de lui garder 10 000Dong sur la monnaie. On se dit que cela peut être une erreur étourdie de sa part. Mais quand Mylène déclare qu’elle a tenté de lui garder 50 000, on se dit que c’est écœurant. Ce procédé se reproduit dans beaucoup d’endroits.
Le lieu est à l’origine une université qui date de 1076, où les connaissances de Confucius étaient transmises. Il y a notamment 72 stèles de médecins renommés, au fil des siècles, qui occupent une partie du lieu. Chaque stèle repose sur une tortue de pierre. La tortue étant, dans la culture Chinoise, le symbole de la longévité. La Chine ayant envahit le Vietnam pendant des siècles, les coutumes Chinoises sont intégrées dans la culture vietnamienne.
Un bel oiseau de bronze avec une perle dans le bac surmonte une tortue. L’oiseau représente la connaissance, la perle incarne quant à elle la richesse de l’enseignement de Confucius.
Le temps passe et l’envie de découvrir la street food se fait sentir. Pierre & So rêvent déjà de 1000 et 1 brochettes, de légumes sautés, de sticky rice… Mais cette Cam Chi Street (proposée par le Lonely) est très décevante, aucun intérêt. Du coup, on quitte Mylène et Francis pour nous rendre au théâtre. On a prévu de se retrouver le soir.


On attend de trouver un taxi vert, de la compagnie May Linh. On grimpe dedans pour nous rendre au théâtre. Le  chauffeur parait aimable, nous donne des conseils en anglais. Quand nous arrivons à destination Pierre dit à Sophie : « y’a un problème avec son compteur, c’est pas possible ». En effet, nous connaissons le prix de la course pour avoir fait quasiment le même chemin en sens inverse le matin même.  Là le compteur indique 4 fois le prix initial, faut quand même pas charrier ! On a refusé de payer ce montant. Pierre lui a demandé d’appeler sa société de taxi pour discuter du problème. Le chauffeur a commencé à hurler : « Lo, lo, lo !!! » et à prendre Pierre par le col. Pierre s’est dégagé, a tenté de calmer tout de suite le jeu, on ne voyait pas ses mains, on ne sait jamais ce qu’il pouvait saisir. Finalement on réussi à sortir du véhicule. Il continue d’hurler, on accepte de lui payer seulement le 1/4 et quand Pierre approche de la voiture le type essaie de lui décocher un coup de poing. Terrifiant. Non seulement il est malhonnête, mais en plus on se ferait taper dessus. Ecœurant, vraiment. Effrayant aussi, on galope vite au théâtre en espérant qu’il ne nous attende pas à la sortie… On a appris par la suite qu'il y a des types qui utilisent des voitures de particuliers pour mettre de faux autocollants de sociétés de taxi dessus. Ils mettent des faux compteurs uniquement pour voler les gens!!! C’est le jeune homme de l’hôtel qui nous a dit ça, en rigolant. Déroutant de voir une population acceptant si facilement le comportement voleur et violent de leurs compatriotes. Ca laisse de glace.

Le théâtre des marionnettes est vraiment bien, avec l’orchestre qui joue des instruments typiques du Vietnam et les effets scéniques assez originaux, nous apprécions en grande partie le spectacle (l’autre partie consistant à tenter de se détendre de l’agression du taxi).
Une fois le théâtre fini, pas question de reprendre un taxi pour visiter le musée d’ethnologie. Dommage de décaler nos plans par la faute de vrais c….






Ne nous laissons pas aller pour autant ! Un bon repas nous réchauffera et nous redonnera le moral. Nous tentons donc le :

GREEN TANGERINE
Gastronomie Restaurant & Café
48 Hang Be
Tel : +84 3825 1286

Un plaisir des sens à effacer tous les tracas !







So profitera de :
Entrée :         Feuilleté de poissons au vin blanc et de ratatouille, garniture d’aubergines
Plat :                          Aiguillettes de canard au thym, sauce au vin rouge et raisons frais, servies avec des asperges et des pommes de terre paysannes

Pierre se délectera avec :
Entrée :         Salade Tropicana de bœuf (cru, cuit façon carpaccio dans une vinaigrette aux agrumes), de fruits et de légumes exotiques, présentée dans une noix de coco.
Plat :              Poisson au safran servi avec des nouilles de riz en surprise, « Cha Ca » façon Green Tangerine

Une demi-bouteille de Bouteillez, rouge, nous a donné quelques notes de musique gastronomique Française. Un délice !

L’après-midi commence déjà à toucher à sa fin lorsque nous sortons de table. Notre RDV avec les Canadiens approche. Le temps de prendre un dernier café dans le vieux quartier, à l’étage. En rentrant, un jeune Allemand nous conseil de goûter au yaourt gelé au riz noir fermenté (Sun Chua Deo with Nep Cam), un délice ! Le café est aussi fameux. Il est agréable de regarder la rue au travers de la grande baie vitrée.




SEN CAFE
24 Ta Hien Street
Hoan Kiem District


A 18h15, l’équipe Canada-France est au complet pour tenter de se balader dans le marché de nuit, qui se révèlera fermé. So et Pierre achètent des plateaux en bois laqué dans une boutique de souvenirs du vieux quartier.

LACQUER SHOP
Ms Hue
28 Ta Hien Street
Hoan Kiem District





Puis, nous irons tous dîner dans un resto assez bon aux prix très raisonnables.

ANCIENT TOWN
89 Hang Bac Street


DE HANOI A CHIANG MAI (Thaïlande) VIA BANGKOK

 
Jeudi 17 mars 2011

Compte tenu que Mylène et Francis ont le même vol que nous jusqu’à Bangkok, nous partageons le taxi. On en réserve un la veille par le biais de notre hôtel et tout se déroule impeccablement bien. Le chauffeur est en avance, et efficace lors du trajet.

SINH CAFE IN HANOI (agence de voyage)
2 4 Ly Quoc Su
Hoan Kiem District
Mobile: 0984 650 239
Trajet centre ville / aéroport = $10

¤ ¤ ¤
Histoires de filouterie (encore !...)
Ø  Pour l’anecdote, lorsqu’un restaurant, café, hôtel ou guesthouse fonctionne bien et commence à être cité dans les guides touristiques, les Vietnamiens n’ont aucun scrupule à ouvrir un nouveau lieu avec le même nom. Pour que l’arnaque fonctionne mieux encore, les chauffeurs de taxi sont même commissionnés pour emmener les touristes aux mauvaises adresses. Nous avions du mal à le croire avant d’arriver à Hanoi. Mais lorsque nous cherchons l’hôtel Especen, cité dans le Lonely, nous en croisons 4 dans deux rues différentes. No comment…

Ø  L’agence de voyage par laquelle nous sommes passés pour réserver le taxi pour l’aéroport a un nom qui auparavant n’existait qu’au travers d’une seule et unique boutique à Hanoi. Maintenant, il y en a plus de 50 dans la ville, toutes de fausses copies de l’original! C’est tellement fou, que dans une rue, sur un même trottoir, on peut voir 3 boutiques d’affilée (même nom, même calligraphie, même couleur, même logo…) : aberrant et navrant !!!

Ø  Nous avons payé $10 le trajet pour nous rendre à l’aéroport. Nous avons croisé un français qui a dû payer $35 en arrivant de l’aéroport…
¤ ¤ ¤

 
Nous arrivons donc dans les temps, enregistrons nos bagages et passons les portiques de sécurité en étant contents à l’idée que l’avion décolle et nous emmène loin, dans un pays chaud, ou la population est enfin honnête et sympa et où il fait bon vivre.
 Après réflexions, nous nous disons que cette face laide du Vietnam ne se voit pas lorsque les
 gens le visite avec des tours opérators. Ils sont à l’abri de ces mesquineries.

Dernier petit-déj avant de décoller, un snack à la nourriture plastifiée (le seul de tout l’aéroport fera l’affaire). Tous les prix sont indiqués en dollars. Aucun commentaire sur les vues malhonnêtes potentielles…
A la fin du repas, l’addition arrive. Sur ce, le visage de Sophie s’empourpre et elle devient furieuse.
So : « Qu’est-ce que cette blague ? Serveuse, s’il vous plait !!! »
Serveuse N°1 : « Oui ? »
So : « Expliquez-moi pourquoi vous indiquez un taux de change de $1 = 21 500 Dong ? Soyez assurée que nous ne paierons pas ce montant, mais seulement le taux réel actuel ! »
Serveuse N°1 : « Je ne comprends pas. Mais si, c’est ça. Attendez un instant.»
Serveuse N°2 : « Oui ? »
Même réaction idiote de la serveuse dans le seul but que Sophie laisse tomber et paye la note.
Vous n’aurez pas nos sous via cette escroquerie pour touristes passifs et craintifs de faire valoir leurs bons droits !
So : « J’ai un avion à prendre, si vous tenez à être payée, appelez donc le manager s’il vous plait ! »
Manager : « Madame, quel est le problème ? »
Même explication de la part de Sophie
Manager : « Mais partout à Hanoi, le taux de change est le même »
So : « Ne racontez pas de bêtises, j’en viens et partout le taux est à 21 000. Et le taux officiel de la bourse est à 20 885, alors j’accepte de payer 21 000 pour la forme, mais certainement pas 21 500 ! ».
Manager : « Mais les banques font ce taux là »
So : « Vous n’êtes pas une banque, vous êtes un restaurant !!! »
Manager : « Mais le change… »
So : « Vous n’avez rien à changer !!! Je vous paie en Dong, votre propre monnaie, et ce, même si vous affichez vos prix en dollars !!!!!!! »
Le manager s’absente un instant, puis revient, et d’une voix doucereuse : « Je vous fais à vous seule le taux de 21 000 Dong ».

Non mais quel scandale, il faudrait que je le remercie en plus ? Le fin mot de l’histoire, c’est qu’en plus, une fois les prix des plats comptés au mauvais taux, ils ajoutaient un 10% de taxe que très peu d’endroits pratiquent au Vietnam, toujours avec un taux faux !... Soit une tentative de double escroquerie !!!

Jusqu’au dernier instant, l’arnaque rode dans l’air. Un seul mot sur ce pays : déception. La
Déclaration de mon mari à 9h06, dans l’avion d’Air Asia, alors que l’engin roule sur le tarmac pour décoller vers la Thaïlande : « C’est du crime organisé à tous les niveaux de la société ».
Aucune envie de revenir dans ce pays. Ciao Bambino !


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POUR LA SUITE DES AVENTURES DANS LE NORD DU PAYS CETTE FOIS…