Nouvelle Calédonie / Sydney




NOUVELLE CALEDONIE: 12 jours
NOUMEA
ILE DES PINS
NOUMEA
LE COL DU TANGO
HIENGHENE
NOUMEA

SYDNEY: 3 jours










SYDNEY – EN ROUTE VERS NOUMEA 

Mercredi 30 Mars 2011

L’arrivée en avion sur Sydney tôt le matin est l’une des plus belles qui soit ! Entre la beauté des bleus du ciel et de la mer, le vert des falaises et les couleurs de la ville, la découverte du continent Australien se fait merveilleusement quand l’avion fait des virages au dessus de la ville.

Avec le temps de trajet Bangkok – Sydney (8h40) et le décalage horaire, nous débarquons groggy dans  l’aéroport. Pierre nauséeux, Sophie un peu tendue avec ces histoires d’avion raté. Il faut aller vérifier que tous nos prochains vols sont toujours enregistrés.

Une bonne heure et demie à régler tous les détails de notre itinéraire avec l’un des membres du bureau principal de la Qantas. Très sympa cette Australienne qui nous confirme tous nos trajets et nous apporte quelques modifications.
Il est 8h30 du mat quand ces détails sont finalisés.

Plus que 7h d’attente dans l’enceinte de l’aéroport (…).
Notre prochain vol pour Nouméa est à 15h et des brouettes.

Repos à l’abri de la lumière sous la capuche du sweat pour Pierre. Sophie raconte les jours passés, entre carnet et clavier.
La zone de fauteuils design et confortables avec la connexion wifi fait notre affaire.

15h et des brouettes : la compagnie Air Calin fait son envol.
Quelques instants après, de copieux plateaux repas nous sont servis. Un déj en plein milieu de journée, pourquoi pas, nous ne sommes plus à quelques décalages près.

Le temps de descendre de l’avion par cet escalier extérieur, de sentir la moiteur humide de l’air, de voir les cocotiers, de passer la douane : et voilà Céline au loin qui nous attend les bras chargés de colliers de fleurs : BIENVENUE EN NOUVELLE CALEDONIE !!!

Les éléments ont attendu notre arrivée pour décharger des torrents de pluie. Trajet aéroport – centre de Nouméa sous des trombes d’eau.

Ca fait plaisir de voir la famille ! Céline (sœur de Pierre, de 10ans son aînée), Serge, Pauline et Martin, vivent à Nouméa depuis deux ans déjà. Chouette dîner tous ensemble dans l’appartement des quatre Mioche à Nouméa
Martin nous laisse sa chambre que nous investissons de toutes nos affaires de voyageurs.


NOUMEA

Jeudi 31 Mars 2011

Sentiment très agréable que de se réveiller dans un appartement (ça change des chambres d’hôtel / guesthouse / familly stay…). Celui-ci est clair, une brise y flotte en continu, le balcon donne sur un jardin vert où de nombreuses perruches viennent se poser dans les cocotiers.

Céline a pris son après-midi au cabinet. Nous allons déjeuner sur l’îlot Canard, et y passer une partie de l’aprèm.
De la baie de l’Anse Vata, nous prenons un bateau taxi qui nous mène à 5km de là en 10min.On se croirait sur une île perdue loin de la ville.

Déjeuner d’un filet de Mahi-mahi servi avec diverses crudités. Le poisson est succulent et le fait de manger à nouveau des légumes crus après notre traversée de l’Asie du Sud Est est un vrai régal.
Dans les Nouvelles Calédoniennes (journal local), il est amusant de constater qu’une bonne partie des produits frais (fines herbes, fruits, légumes, produits vivriers, poissons) ont un cours journalier. En regardant le cours du Mahi-mahi, on découvre qu’un poisson entier est à 1700 francs Pacifique. Soit environ 14€ (1€ = 120 FP).

Il y a un sentier maritime autour de l’îlot Canard. Céline a rapporté palmes, masques et tuba pour tous. Les poissons nagent par centaines dans cet espace protégé. Verts, jaunes, bleus ils sont magnifiques. Certains coraux sont d’une couleur vive très surprenante. On pourrait se croire à regarder une colline éclairée par le soleil. L’un des fonds sous-marin les plus riches vu jusqu’à maintenant.

Le soir, nous profitons d’être en famille. Les enfants racontent leurs histoires d’école, comment ils se sentent désormais en Nouvelle Calédonie. Céline et Serge nous parlent de leur nouvelle vie d’insulaires.  Ils nous concoctent des itinéraires variés pour que nous voyions les richesses de paysages qui composent l’île. Nous commençons à prévoir les endroits de l’île que nous allons découvrir.
La nuit sera courte pour le frère et la sœur qui papoteront jusque tard dans la nuit, heureux de se revoir après de longs mois d’éloignement. 


Vendredi 1er avril 2011

Ce matin, c’est le réveil de Pierre qui sonne à 6h30. Au programme : 2 plongées pendant la matinée.
Nombreuses sont les découvertes qu’il a faites depuis le début de notre voyage : Crabes géants bleus, murènes, gros poissons, plongée de nuit. Maintenant, il a envie de voir des requins, des raies Manta, aller sur des sites d’épaves... Le temps n’est pas très bon. Vent, pluie fine, nuages menaçants.
Sa première plongée se fait à 13m, pendant 64 minutes dans une eau à 28°C. Il y verra de grosses tortues, des requins, beaucoup de coraux colorés. Sa deuxième descente dure 47min à 19m de profondeur. Ce sera pour lui, le plaisir de plonger sur le site d’une épave de chalut. Il y verra même un tricot rayé, un fameux serpent de mer dont la piqure se révèle mortelle pour l’homme ! Petite frousse au passage…
Il rentrera à l’appart assez vidé de sa matinée et de la courte nuit passée. Repos jusqu’en fin d’aprèm.

Sophie, de son côté, passe quelques coups de téléphone pour réserver le voyage à l’île des pins, une île au sud de la grande terre. Céline lui a donné plein d’infos. Quelques galères à régler avec la banque (la miss a oublié son code de carte bleue (…) depuis Bangkok en janvier ( !!!)). Avec le soutien de Céline pour l’envoi des fax et de super daddy (de Sophie) pour coordonner les choses sur Paris, on espère que le code va être récupéré rapidement.
L’aprèm s’étire entre les gouttes de pluie encore timides. Séance rapide dans un salon de beauté très bien dont la gérante est pleine de tonus.

L’INSTANT NATURE
Angélique Dauvier
Complexe de la Baie des Citrons
Au dessus du Bellagio, à côté de Blue & White mariage
Tel : 78 39 39

Une promenade dans la ville, surtout autour de la place des cocotiers, donne à Sophie ses premières impressions sur la ville. De triste allure, Nouméa n’est pas vraiment le reflet de l’île. C’est surtout la capitale où une grande partie de la vie économique se déroule, où les forts clivages se font sentir. Les bâtiments, sans grand intérêt.

En fin d’après-midi, nous allons voir la séance de natation de Pauline, arrivant après celle de Martin.
« Alors tu m’enchaînes 200m de brasse coulée, 100m en papillon, 200m nage libre et après on voit ».
Serge nous apprend que ce club est le quatrième fournisseur de champions Français. Ok, on annonce le niveau.
Les enfants ont des activités tous les soirs : danse, natation, tennis, piano. C’est bien entendu sans compter sur les très bonnes notes (les 1ers de leur classe) et leur attitude chouette et cool : de la graine de champion ! J

Instants culinaires (de Nouvelle Calédonie, d’avant, de Céline) :

          Pour une sauce dip :
Sel de Guérande
Citron vert
Morceaux de piments rouges frais

          Pour l’apéro :
Cacahuètes grillées salées
Morceaux de piments rouges frais
Morceaux de tiges d’oignons nouveaux

          Pois chiche en salade :
Pois chiche (sortis de la boîte = rincer avant d’assaisonner)
Huile d’olive
Sel/poivre
Cumin
Citron

          Cake :
LA base du cake :
200g farine
½ sachet levure
4 œufs (battus en omelette)
Muscade
Sel/poivre
½ verre à moutarde d’huile d’olive
½ verre à moutarde de vin blanc
Les variantes à choisir :
            Olives et noisettes entières
            Poulet et olives
            Lardons, olives et chèvre                                       
Ø  Une fois tous les ingrédients assemblés (incluant les « variantes »), incorporer 200g d’emmental râpé
Ø  Avant de mettre au four : saupoudrer de graines de sésames
Ø  Mettre au four à 180°C de 15 à 20min

          Salade Tahitienne :
Filets de poissons blancs crus marinés dans du citron vert et du lait de coco
Oignons blancs nouveaux ciselés
Tomates en morceaux
Carottes finement râpées
Ail
Epices

          Salade de chou rouge et de poivron jaune :
Chou rouge râpé
Poivron jaune en julienne
Sel/poivre
Huile d’olive
Zeste de citron suivant les goûts


Samedi 2 avril 2011

Début d’une semaine de vacances pour les enfants et Serge.

Après le déj, nous allons visiter le centre Tjibaou avec Céline et Pauline. Le centre porte le nom d’un kanak (indigène) célèbre pour avoir revendiqué les droits de son peuple, quelque peu floué par les colonialistes. Leurs droits, réclamés depuis longtemps, ont commencé à être reconnus dans les années 70, non sans mal et sans heurts.

En vrac

Kanak :
Terme (homme en hawaïen) utilisé par les marins du XIXème pour désigner indifféremment tous les peuples autochtones du Pacifique. L’usage du mot s’est finalement  restreint pour ne désigner que les indigènes de Nouvelle Calédonie.

Kanaky :
l’île est surnommée le « caillou » en raison de ses ressources en nickel. Les indépendantistes lui préfèrent le terme « la terre des kanaks ».

Le drapeau Kanak :
Vert : à l’image de la nature, luxuriante
Rouge : le sang du peuple fier et ardent
Bleu : l’horizon où s’unissent ciel et mer
Et au centre : un soleil transpercé de la flèche faîtière qui représente l’histoire et l’âme de l’île.

La dernière grande avancée en date, les Accords de Nouméa en mai 98. Ils garantissent la souveraineté partagée entre l’Etat (Français) et le territoire (La Nouvelle Calédonie et les îles adjacentes -Iles Loyauté et Ile des pins-) pour une durée de 15 à 20ans, à l’issue de laquelle les Néo Calédoniens décideront de leur avenir par référendum. A partir de 2014, les Néo-Calédoniens (résidant en NC depuis au moins 20ans) devront se prononcer sur l’indépendance ou le maintien du territoire dans la République  Française.

Après cette parenthèse culturelle, nous préparons notre balade à l’île des Pins où nous allons camper. Ravitaillement chez Casino. Sensation de faire ses courses à la maison, avec un pourcentage supplémentaire sur tous les produits (un des grands désavantages d’habiter sur un caillou à 20 000km des côtes Françaises).
Rentrés à la maison, préparation des sacs : tente, matelas, réchaud, couverts, duvets, et tout et tout. Résultat : un énooooooooooooorme sac !

Le soir, les Mioche nous invitent à dîner dans un restaurant en bord de mer, avec un groupe de jazz en live. Une table un peu à l’écart nous permet de discuter tranquillement, en profitant de la musique et de la brise. Très bien. Pierre est ravi de manger ENFIN une bonne viande rouge saignante. So se délecte d’huîtres et de tartares de poissons. Vive les produits crus !



LE BOUT DU MONDE
4 rue de la Frégate – Nivôse
Nouméa


NOUMEA VERS L’ILE DES PINS

Dimanche 3 avril 2011

Réveil beaucoup trop tôt, 5h, pour aller prendre le bateau « Betico II » pour nous rendre à l’île des pins. Encore aujourd’hui, le temps est à la grisaille. Céline a la gentillesse de se lever aux aurores pour nous déposer au quai.
La traversée dure 2h, ponctuée de dessins animés diffusés sur de grands écrans plats (Kung Fu Panda & L’âge de glace II) et de micro siestes.

On débarque dans un endroit vraiment très beau. La terre est tapissée de pins colonnaires, ces pins en forme de colonnes et très hauts. Ils donnent un aspect tout à fait unique à l’île. Le bateau nous dépose dans la Baie de Kuto, plage de sable blanc et fin, mer turquoise – bleue et transparente qui s’encaisse dans cette baie protégée.

L’île des pins, située au sud est à 60km dans le prolongement de la Grande Terre, est un plateau de 134km2, échancré de baies profondes comptant parmi les plus belles de la planète (dixit le guide, et ce n’est pas faux).

La vie en Nouvelle Calédonie est très chère (petit budget = 90€ -dixit le Futé de Céline & Serge-, autant dire que So s’est plantée sur le coût de la vie en NC…), le camping est donc une solution sympa (le climat est -normalement- propice) et économique. Le gîte Nataiwatch dans la Baie de Kanuméra, offre la possibilité de camper, moyennant quand même 1800F la nuit.

La journée est vraiment pourrie. Nous sommes crevés. Repos sur la plage lors d’éclaircies, sieste sous la tente, bouquinage.

Le soir on découvre la régalade du resto du camping. Nous trouverons un bon modus vivendi : déj avec nos vivres et soir : délice du resto avec les spécialités locales et les produits frais de la mer.







ILE DES PINS

Lundi 4 avril 2011



Le temps est à la grisaille. La pluie ricoche sur la toile tendue de la tente. Pierre annule les plongées prévues le matin, pas envie d’écoper d’un temps pourri.

Journée sous le signe de pianotage sur l’ordi, de mise à jour du blog (le camping a le wifi !) et de lecture sur cette grande tablée de bois.


Mardi 5 avril 2011

Le temps est à la grisaille encore ci et là, mais le soleil tente des percées qui nous incitent à sortir le bout du nez dehors.

Location d’un scooter à la demi-journée (exit les motos sud asiatiques avec un long siège et un élan certain).

OURE LODGE
Baie de Kanuméra
Location de scooter : 2500F / ½ journée

Visite de la baie de Saint Maurice et de la baie Saint Joseph. Les nuages offrent un spectacle et des couleurs toujours changeantes avec l’océan. Les sculptures de totem en bois Kanak se détachent sur fond d’eaux turquoise et de prairies verdoyantes.






Et snorkeling dans la Baie d’Oro, communément appelée la Patate, puisqu’un énorme rocher retient en permanence une grande quantité d’eau, en somme un grand aquarium à ciel ouvert ! Nous voyons mille poissons colorés et nous nous retrouvons un moment entourés d’un banc de poissons fins et blancs, qui tournent autour de nous, ils sont des milliers !


Voici un petit aperçu des poissons croisés :
Ø  Perroquet chocolat
Ø  Poisson écureuil
Ø  Saumonée gros points
Ø  Lutjan à quatre bardes
Ø  Perroquet bleu
Ø  Papillon-cocher
Ø  Idole Maure
Ø  Baliste Picasso
Ø  Poisson clown
Ø  Demoiselle Pavo

Nous sommes quasiment seuls sur cette grande plage bordée de pins. C’est exquis, c’est divin !

Suivant les conseils de Serge et Céline, nous allons nous sustenter « Chez Régis », une table d’hôtes fameuse (et la seule aux environs). Déj en bord de mer retirée.

CHEZ REGIS
Tel : 43 45 55
Comptez environ 2500FP plat & café

Puis en visitant la grotte de la Reine Hortense nous commençons à découvrir la richesse de la végétation de cette région du monde, en plein Pacifique. Des fougères arborescentes atteignant des hauteurs incroyables comme 20m, des fleurs complexes, des rampants vert fluo. Nous sommes accompagnés par les petits-enfants de la gardienne du lieu. Ils sont enchantés d’expliquer le nom des fleurs et des oiseaux. Chouette moment.

Le soir, coucher de soleil extraordinaire dans la Baie de Kuto. Spectacle éblouissant qui dure pour notre bon plaisir.

Au dîner, régalade de Bulimes, les escargots de l’île des Pins, spécialité de l’île qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Sorte de « monstroplantes » des gastéropodes.  





ILE DES PINS VERS NOUMEA

Mercredi 6 avril 2011

Dernière journée sur l’île avant de repartir en fin d’après-midi sur la grande terre. Le temps mitigé ne nous incite pas à faire de grandes balades. L’envie est au calme et au repos. On remballe tranquillement la tente et nos affaires, sauf les masques, tubas et maillots de bain qui pourront toujours nous servir…

Dernier déjeuner à « la régalade » du camping. Le chef a préparé un tartare de thon, un délice absolu ! On ira même jusqu’à dire que l’ensemble est limite trop copieux…

Nous profitons d’une éclaircie pour passer quelques instants dans l’eau, à voir les poissons danser entre les coraux multicolores.

Et déjà, l’heure est au départ. Pour notre retour nous avons pris l’option de l’avion. Un petit coucou avec des hélices de chaque côté. Malheureusement l’heure du départ ne nous permettra pas de voir les îlots car la nuit tombe alors que nous approchons de l’aérodrome. Dieu que l’engin tremble en vol !!! Au moment de l’atterrissage, tous les passagers tremblent, quand résonnent les fous-rires délicieux de deux petites filles, toutes amusées de tous ces tremblements. Ce qui a pour conséquence de détendre bon nombre de personnes, à commencer par Sophie.

Céline vient nous chercher. Soirée en famille.


NOUMEA VERS LE COL DU TANGO

Jeudi 7 avril 2011

Besoin de découvrir la grande terre et d’aller à la rencontre des paysages verdoyants du nord. Nous louons donc une voiture pour les prochains jours. Puisqu’il n’y a pas beaucoup de supermarchés sur la route que nous allons parcourir, nous faisons nos provisions. Amusant de retrouver des produits asiatiques que nous trouvions en Asie du Sud Est. Chaque pays fait commerce avec ses voisins les plus proches, c’est bien logique.

Nous quittons Nouméa en fin de matinée : roule ma poule !
Ce sont des terres d’élevage de bovins et de chevaux qui s’étendent devant nos yeux. Reliefs relativement plats pour commencer.



Halte à la roche percée, en bord de mer.
Promenade sur la plage de Poé où un vent du diable souffle. La perspective du sable dans notre casse dalle nous tente peu, on repousse donc l’heure de la restauration.
La vue qui s’offre à nous en haut du belvédère est majestueuse. Pour Pierre, comme pour Sophie, les paysages de ces reliefs verts denses qui viennent plonger dans la mer leur évoquent l’Ecosse, que ni l’un ni l’autre ne connaissent pourtant.

Déjeuner extra dans la Baie des Tortues, encadrée de pins colonnaires, d’une mer agitée qui fait notre plaisir. C’est si bon de manger du bon fromage et du pain avec un verre de vin rouge. Ah, les habitudes culinaires ont la vie dure. Un coin franchouillard dans ce cadre si différent de la métropole, c’est bien sympathique !

Nous remontons la côte ouest jusqu’à la ville de Koné où nous entamons la traversée de l’île pour rejoindre la côte est. La route est d’une beauté incroyable ! Si belle que nous avons envie de dormir dans les environs. Nous faisons une halte sur un point de vue éblouissant qui donne sur la mer. Nous sommes dans les montagnes. Nous allons demander la permission de planter notre tente aux plus proches habitants, des fermiers kanaks. Ils sont absolument adorables, nous donnent gentiment leur permission et nous expliquent que la province du nord leur a demandé de donner une partie de leur terre pour permettre aux gens d’avoir un point de vue sur les environs. La partie qu’ils ont donnée se nomme le Col du Tango.

La nuit se fait fraîche et d’un noir profond qui nous laisse un ciel étoilé de mille feux.

Nous papotons jusque tard, avant de passer une excellente nuit.



COL DU TANGO VERS HIENGHENE

Vendredi 8 avril 2011

Puisque ce coin de paradis est partagé avec tous, les voitures qui viennent faire halte ici nous font commencer la journée tôt.

Nous continuons donc notre route. A partir de ce moment-là, chaque point de vue est un hymne à la beauté du monde sauvage. Les mots ne suffiront pas à décrire la variété des arbres, des verts, et des couleurs des rivières. Chaque personne que nous croisons, à pied ou en voiture, fait un signe de la main pour nous saluer, c’est si agréable !

Nous commençons à prendre des gens en stop (après un petit rangement des sièges à l’arrière). Ca permet aux locaux de se rapprocher de l’endroit voulu, et ce qui est agréable pour nous c’est qu’ils nous racontent l’histoire de leur pays, leurs traditions et coutumes. Jean-Pierre, de la tribu Ouanache, nous explique que pour lui, vivre en ville n’a pas de sens, en ville il faut payer pour toute chose, qu’il vaut mieux vivre en tribu. Il est à l'abri du besoin ici, il se lève le matin, passe sa journée tranquillement, ira peut-être à la chasse (cerf, cochon sauvage…) ou à la pêche, suivant les nécessités des habitants. La journée se déroule doucement, comme hier et certainement comme demain. Une vie telle qu’elle pouvait l’être il y a déjà des siècles, comme inchangée. Pas d’électricité, le soleil fait son travail, quant à l’eau, les sources limpides répondent aux besoins de la population. Image clichée de la vie des îles : « A la cool man ! ».

Arrivée près de Hienghène dans la journée. Nous allons au camping de Koulnoué. Dans cet endroit, Pierre pourra faire de la plongée. Le nom de l’endroit est vraiment trop chouette (avis aux initiés) : BABOU COTE OCEAN.

BABOU PLONGEE
BP 77
98815 Hienghène
Tel : (+687) 42 83 59



Le camping est au bord de l’océan, d’où des monts noirs de roches volcaniques karstiques viennent se terminer. Le cadre magique de l’endroit fait changer d’opinion sur le camping perçu auparavant comme « Mr et Mme Bidochon en vacances au camping des flots bleus sur la côte d’azur »… Et tant mieux !!! L’itinérance y fait pour beaucoup.

L’aprem se passe entre points de vue sublimes et balades au grand air. Sophie change pour la première fois de sa vie de point de vue sur les îles. Le paysage qu’elle voit des hauteurs de Hienghène la laisse sans voix. Parmi les plus beaux vus jusqu’à maintenant. Un environnement sublime, inchangé depuis le Jurassique. Des montagnes noires, des îlots emplis de végétation dense, une couleur d’océan aux camaïeux de bleus. Notre monde recèle de merveilles.


HIENGHENE

Samedi 9 avril 2011

Ce matin : chacun ses activités.

Sophie part pour une promenade en mer (snorkeling) et pour une randonnée botanique sur l’îlot Hienga. D’ailleurs, le lieu est le 1er parc national de la province Nord. Il fait partie des sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le sentier sous-marin se trouve en face des tribus de Lé-Kuun-Wé (Koulnoué) et Lé-Daraalik (Lindéralique).
Les poissons composent un arc en ciel de couleurs, le temps radieux laisse une mer claire où on les admire à foison. Le groupe est marrant. Bon temps pour So.

De son côté, Pierre part pour 2 plongées. Il rentre dans des grottes, traverse quatre tunnels, passe sous des arches formées par des rochers où de superbes gorgones sont attachées dessus. Les murènes sont nombreuses, un barracuda nage autour de lui, les rascasses-poules ne font pas preuve de timidité. Il est ravi de son expérience dans le nord est de la Nouvelle Calédonie.

La faim se fait sentir après tous ces efforts. La veille, nous avions réservé un Bougnat chez une table d’hôtes. Le Bougnat est l’une des spécialités Kanaks. Impossible de laisser passer l’occas d’y goûter !
En arrivant, on se fait un peu houspiller par notre hôte, Julien, pour notre retard. Cet homme est haut en couleurs ! Il est divinement bavard, et s’installe à côté de nous pendant que nous déjeunons, avec son verre de rouge. Il nous raconte 1000 histoires, en faisant autant de digressions. Il est le chef de la tribu des Lindéralique et sort justement d’une réunion de la tribu. Ca doit être folklo les réunions s'ils sont tous fatigués comme lui avec le rouge dès le matin (!…). Léontine, sa femme, nous sert à manger et rouspète après son mari, qui lui dit d’amener ci, d’amener ça, sans pour autant se lever lui-même… Cliché d’un vieux couple rompu aux habitudes par la force des années.
Si nous avions faim, « ben min ti fiu, le suis plus à la fin du déj » !!!

Entrée
Salade de papayes mûres et œufs durs
Plat
LE Bougnat au poulet :
            Igname
            Banane Pingo
            Tarot d’eau
            Patate douce
            Manioc
            Poulet
Le tout cuisiné dans du lait de coco et cuit dans des feuilles de bananiers.
Dessert
Glace à la vanille
Et pour accompagner ce repas gargantuesque : citronnade maison (excellente, aussi bonne que celle que Mimine préparait lorsque So était enfant), rosé et bière (non consommée).
Café

TABLE D’HOTES
Léontine & Julien Tobi
Tel Julien : (+687) 86 86 98
Tel Nadia (l’une de ses filles) : (+687) 42 77 81
3100 FP par pers tout compris

Nous avions prévu de reprendre la route quelque temps après déj, mais notre estomac expérimente la puissance de la gravité terrestre ! Il est littéralement plaqué au sol. So ne résiste pas à une sieste post-digestive salvatrice.
Finalement, nous passerons une autre nuit au même endroit. La force du Bougnat est en toi !


HIENGHENE VERS NOUMEA

Dimanche 10 avril 2011

Le temps file à toute vitesse, demain nous prenons l’avion direction Sydney. Envie de profiter de Céline, Serge et les enfants avant que ne partions et qu’ils ne reprennent l’école. Nous faisons donc la route empruntée il y a quelques jours en sens inverse. Cela nous permet de découvrir la côté ouest sous un soleil éclatant. Etonnement, les couleurs étaient plus belles lorsqu’elles étaient sous les nuages gris-blancs.

Arrivée pour déj avec la famille qui nous attendait gentiment.
Nous profitons d’une dernière machine à laver facile ! Après l’Asie de Sud Est où nous donnions notre linge sale et le récupérions propre pour quelques sous, l’après Nouvelle Calédonie sera une toute autre histoire… Il faudra certainement poireauter le temps qu’il lave et sèche. Bref, nous n’en sommes pas encore là ! Le soleil éclatant fera son travail de séchage.
Puis nous partons nous baigner à la plage. Pierre profite de derniers jeux avec son neveu et sa nièce. Il teste même le nouveau jeu de Martin qui consiste en une planche que l’on lance à fleur d’eau et sur laquelle on saute à pieds joints. Il s’en sort pas trop mal pour un presque trentenaire J !!!





Dernier coucher de soleil sur les hauteurs de Nouméa.

Dîner d’un steak de thon aller-retour délicieux !





NOUMEA VERS SYDNEY

Lundi 11 avril 2011

On se réveille suffisamment tôt pour embrasser les enfants et les parents avant que chacun ne vaque à ses occupations. On les reverra en août prochain, en métropole. Pierre, Pauline et Serge se sentent un peu groggy… Etonnant.

Préparation de nos sacs qui se sont alourdis de beaucoup de kilos ! Difficile de fermer la fermeture éclair d’ailleurs. Midi, Céline revient du boulot exprès pour nous embrasser. Super chouette !
So, commence à se sentir patraque. Mmm, ça sent la petite intox collective ça…

Trajet en taxi d’une petite heure, plus on avance plus nous sommes mal. Arrivée à l’aéroport, Sophie court aux toilettes : petite galette avant de décoller. Bon, on ne va pas se laisser enquiquiner pour autant, So ne résistera pas au plateau repas servi dans l’avion, Pierre, lui attend que ça passe.

Arrivée à Sydney aux alentours de 15h30. Le temps d’arriver au centre ville, So est de nouveau mal mal mal. Du coup, Pierre enchaîne. La belle s’allonge sur un banc avec les deux sacs, et son homme part à la recherche d’un hôtel. Sophie, mal, mais amusée d’être à Sydney observe les gens. Dieu qu’ils sont, pour une très grande partie d’entre eux, obèses. « C’est moi ou Sydney est la capitale internationale de la chaussure hideuse, type Scholl achetée en pharmacie. » En tout cas, la population est mixte, c’est agréable. Deux policiers passent à côté du banc, jetant au passage un regard oblique à cette demoiselle fort pâlotte sur le banc, ils ne s’arrêtent pas : « ouf, pas envie de leur faire un petit vomito sur leurs vilaines chaussures J ». Pierre revient une bonne demi-heure plus tard. Bravo, parce que lui non plus n’en mène pas trop large.

18h : tous au pieux. Une bonne nuit de sommeil et on en reparle.





SYDNEY

Mardi 12 avril 2011

Il est 6h, Sydney s’éveille. Un bon 12h de sommeil a le mérite de recadrer nos deux estomacs.

L’hôtel que Pierre a trouvé est extra ! Très bien localisé, station Wynyard, à une station du port de Sydney et de l’opéra. Il a un charme tout particulier, se trouve au dessus d’un pub (sans être incommodé par le bruit) et la cuisine est commune. Nous prenons le petit-déj et croisons de jeunes gens (Népalais, Américains) venus pour trouver du boulot ici. Ils se logent à la semaine avant de trouver un appartement. Le carrelage de la cuisine, en damier, rappelle à Sophie celui d’Henneveux, les étagères communes et privatives du frigo évoquent le souvenir de celui de la résidence universitaire à Londres.



WYNYARD HOTEL
107 – 109 Clarence street (corner Erskine street)
Sydney 2000

Sydney = prospectus absolument partout, jusque dans la cuisine où nous sommes. Nous décidons de suivre un tour gratuit de 3h pour découvrir la ville. Avant de commencer, nous nous offrons le plaisir suprême d’aller retirer à l’opéra nos places pour le ballet du soir même !!!

Et voici donc, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le méga tour de 3h (pensée très spéciale pour la Miss Charlotte !) :
  • Saint Andrews Catholic Cathedral
  • QVB –Queen Victoria Building- Gallerie marchande depuis 1898
    • Sydney Tour
    • A l’intersection de Pitt Street et Market Street. Pour aller en haut du plus haut point de vue de la ville, au lieu de payer $23/pers, demander à rejoindre directement le bar tout en haut, $9 la bière. Tenue correcte exigée = exit les baskets.
  • Saint Mary Cathedral
  • Sydney Hospital
  • Le gouverneur de l’époque s’ayant vu refuser toutes subventions de l’Angleterre, trouva une solution originale pour faire construire l’édifice : offrir 3 verres de rhum à chaque ouvrier pour chaque jour de travail. L’hôpital fût tellement grand que certaines parties ne servir jamais…
  • Reserve Bank of Australia
    • Ce sont les Aussies qui ont inventé la monnaie en plastique (les billets, pas les pièces !...)
  • Martin Place
  • GPO (General Post Office), transformée depuis en hôtel de Luxe
  • 264 George Street. Sydney 2000 Tour.
    • Edifice où l’on trouve au RDC des food shops de tous horizons. Au sommet, un autre bar par lequel la vue est à se pâmer.
  • Tank Stream Way
    • 1ère source d’eau potable de la ville
  • Macquarie Place
    • On y trouve le seul canon qui pendant de nombreuses années fût le seul de tout le continent
  • Customs House
  • Sydney Harbour
  • Museum Contemporary Art (MCA)
  • Cadmans Cottage, 1816
  • The Rocks Discovery Museum
    • Le quartier le plus ancien de tout l’Australie pour les colons, bien entendu.
  • Sydney Bridge
  • Observatory point / The Garrison Church
  • Circular way, International Ferry Terminal
    • Vue splendide sur le pont et l’une des nombreuses baies de Sydney
I’M FREE
RDV tous les jours soit à 10h30 soit à 14h30
St George street, à côté du Sydney Town Hall
Chercher le tee-shirt vert fluo
Fonctionne sur pourboire. A titre indicatif, 1h30 de tour payant = $35

Déj dans le quartier de The Rocks, au resto The Orient. Le personnel est désagréable (ils le sont tous plus ou moins à Sydney), mais ils font des burgers pour $10 le mardi et le beer garden est très sympa. Nous avons même le plaisir de voir plusieurs perruches voler librement autour de nous.

THE ORIENT
Hôtel / Restaurant / Bar / jeux et paris
89 George street
The Rocks

Rapide balade dans le musée d’art contemporain.

Promenade dans le Royal Botanic Gardens Sydney (RBGS) en bord de mer. Un vrai régal ! Jamais vu autant d’oiseaux si différents et si beaux en total liberté :
                                         
      Cacatoès (les bad boys !!!)
      Ibis
      Mouettes
      Poules d’eau
      Perruches
      Et, le plus étonnant, déroutant, et à la limite du terrifiant à la tombée de la nuit : des chauves souris géantes par centaines de milliers.
 Quand elles s’envolent toutes approximativement en même temps et qu’elles partent déployer leurs ailes entre les tours de vitres teintées des hauts immeubles, froussards, rentrez chez vous ! Les Australiens ont beau faire, ils ne parviennent pas à s’en débarrasser.

Le parc est entouré de l’océan Pacifique, par d’incroyables arbres tropicaux et par d’immenses buildings. Très plaisant.

Puis l’heure de la représentation à l’Opéra arrive. La soirée est divine. Cette pièce de Giacomo Puccini : Madam Butterfly, originellement un opéra revisité ici en 1995 pour en faire un ballet), nous enchante. La scénographie est de toute beauté. La fluidité des danses, des mouvements, des étoffes nous transportent à Nagasaki au XIXème siècle.

Cette journée est le reflet de cette longue narration, dense en activités, intense en découvertes. C’est rompus mais bienheureux que nous retournons à notre hôtel.


Mercredi 13 avril 2011

Profiter de l’une des nombreuses plages de Sydney est au programme. Non pas celle où la plastique de rêve fait pâlir d’envie celles et ceux qui n’ont pas les mensurations des pages de papier glacé de Vogue, mais davantage une plage plus tranquille : Manly Beach.  Pour s’y rendre, un ferry de 30min qui fait la traversée de plusieurs baies et offre une vue délicieuse sur Sydney, ville incroyablement étendue, cerclée d’eau.

Le soleil est avec nous ! Les bleus de la mer sont encore complètement différents de ceux vus depuis le début de notre voyage. Plus intenses, plus profonds. Le sable blanc incite à relever jean et à marcher pieds nus. Mouettes, surfeurs et gamins s’amusent à fleur d’écume.

Et déjà l’heure du dej approche. Envie de profiter de cette plage, d’un fish’n chips, et d’un bon blanc Australien. Néanmoins, les Australiens, puritains, restreignent la consommation d’alcool aux abords de la plage. Sur les conseils du marchand de vin, nous irons donc nous installer fort confortablement sur des tables et bancs près de cette belle plage. Au préalable, take away dans une poissonnerie fameuse qui cuit les produits demandés. Absolument extra !!!

MANLY FISH MARKET
and café just nearby
Shop 1, 2, 3 at Ocean beach and Wentworth street (opposite Royal Far West)
$11.50 le fish’n chips




Après ces émotions gustatives sur fond d’air iodé, nous passerons quelques heures à flâner à Darling Harbour.

 


Pour terminer notre journée, quoi de plus agréable que d’embrasser la ville d’en haut, lorsque le soleil fait place aux mille lumières de la cité Australienne. Sur les conseils de Justin, nous prenons donc l’ascenseur jusqu’au 47ème étage de l’une des nombreuses tours pour profiter d’une salle qui tourne sur elle-même ! Quelque soit la table à laquelle vous avez choisi de vous installer, en 1h de temps, le sol tourne à 360°C pour vous dérouler toute la ville. Expérience chouette.

SUMMIT RESTAURANT
ORBIT LOUNGE BAR
Level 47 Australian square
264 George street
NSW 2000