Pérou




PEROU : 23 jours
CUSCO
SORAYPAMPA
COLLPAPAMPA
LA PAYA
AGUAS CALIENTES
MACHU PICCHU
CUSCO
LA VALLEE SACREE (valle Sagrado)
AREQUIPA
CANYON DE COLCA
AREQUIPA
NAZCA
HUARAZ
LIMA





Samedi 11 juin 2011
 

CUSCO

La nuit fût bien courte, puisque nous n’avons pu choisir nos places et que nous avons donc eu les places complètement à l’arrière du bus.  Autant dire que nous avons rôti comme des poulets au fond d’un four.


Après 1 taxi en Bolivie, 2 bus et un autre taxi au Pérou nous arrivons enfin à Cusco! 5h du mat’, nous nous dirigeons vers le centre ville dans une voiture déglinguée. Sommes tout à fait étonnés et amusés d’apercevoir plein de jeunes danser au son de flûte à une heure si matinale !
Notre 1ère tentative d’hôtel se révèle infructueuse : complet. Comme le sont d’ailleurs les quelques suivants que nous essayons.


Le jour se lève peu à peu sur la ville. De là où nous sommes, nous jouissons d’une belle vue sur la cité.
Nous trouvons finalement place dans une auberge familiale, non loin de la Plaza de Armas, dans une rue pavée. L’aubergiste, même réveillé si tôt est tout à fait sympathique dans sa robe de chambre vert bouteille. Il nous rappelle Paul, le père de Marie-Math’. La chambre qui nous est louée est immense ! Pour 6 pers, elle possède 4 lits et 2 grandes fenêtres desquelles la vue sur la ville est vraiment belle.
Pierre, raisonnable, propose quelques heures de sommeil avant toute activité. Sophie, bien que peu encline à cette idée, acquiesce et s’endort finalement en une poignée de minutes à peine.




A notre réveil, la ville nous apparait splendide de finesse architecturale en comparaison avec les villes assez grossières de Bolivie. La différence est saisissante ! Nous flânons donc dans les nombreuses ruelles pavées délicatement, pour ensuite profiter d’un bon restau. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas si bien déjeuné dans un si beau cadre. Nappe blanche et service impeccable. Sommes enchantés de pouvoir nous prélasser au même endroit plusieurs heures. La nourriture est recherchée, d’une agréable fraîcheur, et la présentation est travaillée.

CICCIOLINA
Calle Triunfo N°393
2ème étage
Cusco





Dans l’après-midi, nous nous organisons pour louer le matériel qui nous manque en vue du trek : bâtons de marche (fortement conseillés) et sac de couchage. Notre trek de 5j et 4nuits commence demain : le Salkantay trek. Sommes d’ailleurs tout excités et quelque peu anxieux des nombreux kilomètres à venir, si hauts perchés dans les montagnes Péruviennes.
Cusco regorge de salons de massage (amateurs). Depuis l’Asie, nous n’en avons pas vu autant. Nous nous laissons donc tenter pour 1h. Nous aurions dû nous abstenir ! Les 2 jeunes femmes nous malmènent. Pierre souffrira par la suite du genou, Sophie du cou…






Pour notre dernier bon dîner avant plusieurs jours, nous profitons d’un restaurant où modernité et tradition font merveille dans l’assiette.



MAKAYLA
Plaza de Armas con calle Loreto N°115
2ème étage
Cusco


La nuit est excessivement courte (2h) à cause de tout le bruit provenant de la rue. A croire que nous nous spécialisons dans les nuits archi courtes avant chaque départ de longs treks.


Dimanche 12 juin 2011

CUSCO (3326m) vers SORAYPAMPA (3850m)


Allez !!! Encore un p’tit réveil aux aurores pour les motivés : 3h50. Il fait tout de même bien frais dans cette chambrée ! Les affaires déjà triées la veille, il ne nous reste qu’à nous couvrir bien chaudement et d’avaler notre petit-déj.

RDV 5h du mat’ avec le groupe.
Le Salkantay trek : 5j et 4nuits de bonheur, pour environ plus de 70km, allant de 4650m à 2040m.
Ce Qui est génial, c’est la composition du groupe, très éclectique :
  • 2 parisiens (les plus chouettes ! J)
  • 1 écossais
  • 2 américains
  • 1 taïwanais
  • 2 norvégiens
  • 2 australiens
  • 2 sud africains
  • 2 guides péruviens
  • Et une équipe du tonnerre (cuistots, meneurs de chevaux & mules…) de 8 personnes !

Le bus démarre dans la nuit pour 2h de route. Pierre et Sophie sympathisent avec le sous chef. Conversations agréables en espagnol. Nous arrivons au village de Mollepata à 2900m. Tout le monde débarque. Les habitants de cet endroit sont loin d’être les individus les plus évolués qui soient. Ils font un peu peur tous ces visages, bouches ouvertes, regards fixes et yeux vides…
Nous devions initialement marcher jusqu’à Cruz Pata, mais le groupe opte à l’unisson pour prendre un camion, et parcourir ensuite une route bien plus jolie. Nous roulons donc pendant 1h20, debout à l’arrière d’un camion, où vivres et hommes se mélangent. Chacun évite les branches des arbres, dans les virages étroits de cette route de terre. De gros nuages de poussière s’élèvent au passage du camion.



 Pierre-Alexis lance un regard de foudre à l’un des inconnus regardant sa belle d’une façon libidineuse.  Cette étape passée, le groupe s’ébroue enfin sous un soleil franc et chaud. Il est 10h du mat’, le chemin est facile. La marche se poursuit jusqu’à notre camp de base pour la nuit.


Un bon 4h de marche plus tard, l’équipe des 8 (nous devançant toujours de plusieurs km)  nous accueille d’un jus de fruits.
Des bassines d’eau tiède nous attendent pour que nous puissions nous rafraîchir. Extra ! Nous découvrons le luxe fabuleux de l’organisation de l’agence.






Grande tente et tablée conséquente pour le déjeuner, et sous laquelle le festival de couleurs et de mets démarre.

Apéritif dans des soucoupes individuelles, l’immanquable soupe Péruvienne et quantités de plats de légumes colorés, présentés fabuleusement, poisson parfaitement frit : nous mangeons divinement bien ! Le chef porte même sa toque lorsqu’il cuisine au milieu de cette vallée, où seules nos tentes sont piquées dans le sol. Nous ne connaissions pas cette version « Camping Deluxe ! ».


Après ce déj gargantuesque, une ascension d’une dénivelée de plus de 400m est proposée pour les plus marcheurs d’entre nous. Un lac turquoise est à la clef de cette pente raide. Enfin, Pierre et Sophie réalisent leur niveau d’entrainement, leur endurance à ces altitudes impressionnantes. Pierre, en tête, devance toute l’équipe incluant même les guides : perfecto ! Et dire que nous étions stressés à l’idée de ce trek !... Nous avons une pêche incroyable ! Le chemin est difficile, comme on les aime.
Après cette bonne 1ère journée de marche, autant dire que nous ne traînons pas à nous endormir à l’abri dans notre tente. Après 8h de marche : bonne nuit les petits !


Lundi 13 juin 2011
                    
SORAYPAMPA (3850m) vers COLLPAPAMPA (2900m)

5h, le groupe s’éveille doucement dans la vallée. Le zip de la tente vibre dans le silence de la nuit, et Ernesto nous tend à chacun des 2 une tasse de thé aux feuilles de coca. Fabuleux pour un éveil en douceur.

Aujourd’hui sera une des journées les plus intenses du trek. Plus de 10h de marche à venir, avec de nombreuses ascensions et descentes. Chemin recouvert de nombreuses pierres. Le soleil nous accompagne. Nous franchissons aujourd’hui la passe de la montagne de Salkantay (le mont culminant à 6271m).
Nous mouillons quelque peu les maillots. Quel plaisir nous avons à découvrir et contempler les neiges éternieles, les nombreux glaciers. Ni Sophie ni Pierre ne connaissaient la marche nordique, celle consistant à randonner avec des bâtons de marche.

Ils sont convaincus des bienfaits de ce sport bien complet : fessier, bras et dos entrent dans la partie, et tous les muscles s’échauffent. Le niveau du groupe est hétérogène en termes de cadences. La beauté du groupe : l’union fait la force ! Nous attendons donc les trainards J… Les guides travaillent à cette cohésion : fort plaisant 


 Nous franchissons la passe du Salkantay à plus de 4650m d’altitude. Nous tutoyons les nuages…

Halte à Huayracmachay pour déjeuner en bord de rivière après 6h de marche. Jusqu’ici la végétation se faisait assez sommaire, après notre pause, le décor devient beaucoup plus vert, dense et varié. La chaleur se faisant plus importante, So, Pierre et Malcom (l’écossais) se dévêtissent quelque peu.  C’est alors qu’un troupeau de mules les dépassent, faisant s’élever de gros nuages de poussière. Ils sont nombreux sur ce chemin toutes ces têtes équines portant les sacs, tentes et vivres pour les voyageurs.



Lasses de patienter, Pierre et Sophie les dépasseront.
Nous sommes à présent sur le flanc d’une montagne, entourés d’une végétation insolente et indomptée : c’est merveilleux !





Nuitée à Collpapampa.


Mardi 14 juin 2011

COLLPAPAMPA (2900m) vers LA PAYA (2400m)



Toujours aussi plaisant d’ouvrir les yeux avec une tasse de thé chaude entre les mains. La 1ère nuit avait été entrecoupée pour les tourtereaux pour des raisons de difficulté respiratoire. Cette fois, la nuit précédente se fit d’une traite.Présentation commune de l’équipe et des randonneurs, le tout en cercle. Démarche agréable.

Cette journée de randonnée s’annonce plus courte et plus simple. Bon, ce sera sans compter la chute de Sophie (œuf de pigeon au tibia et perte –superficielle- d’un petit bout de peau dans la paume de la main). C’est alors que l’on découvre que l’équipe est quand même composée de 3 kinés et de 2 médecins généralistes. C’est l’équipe de la santé à fond la forme !



Chemin particulièrement ennuyant. En légère pente, régulière et sans intérêt (terre battue, pierres, peu de végétation). Nous en profitons tous pour bien bavarder. Pierre parle désormais un anglais fluide et courant. Sans lâcher le peloton de tête pour autant ! J


Déj toujours aussi varié et délicieux. C’est incroyable ce que l’équipe en cuisine parvient à créer au milieu de nulle part.
Chacun part roupiller quelques heures dans les tentes l’après-midi.

Sonne ensuite le traditionnel Happy Hour, vers 18h, qui lance le début des festivités culinaires.
Une chose est sûre, on ne manque pas de victuailles pendant ce trek !!!
Nuitée en bord de rivière.


Mercredi 15 juin 2011

LA PAYA (2400m) vers AGUAS CALIENTES (2040m)



Dernière fois que nous recevons notre thé à la coca pour ouvrir nos paupières, puisque cette nuit fût la dernière en tente. Pour fêter ceci, le cuisinier nous aura fait un énooooooorme gâteau pour le petit-déj.


Nous parcourrons ce jour environ 18km, en quelques 7h de marche, et nous foulerons notre 1er chemin des Incas au Pérou. 3h30 de grimpette absolue, ponctue notre matinée. L’écart se creuse entre les membres de l’équipe. Certains ont besoin de conserver leur rythme soutenu pour venir à bout de cette montée. Vive les bâtons télescopiques ! La randonnée nous est ainsi plus aisée.

Les paysages sont très beaux ce matin. Les fleurs (orchidées, bégonias…) se balancent au grès de la brise, des milliers de tiges bordeaux flottent dans les airs, évoquant un murmure naturel d’une infinie douceur.


 Au sommet de cette montagne, nous faisons une pause sur les ruines d’un endroit, jadis lieu de repos pour les messagers Incas (tchasquis). Pour la toute 1ère fois, nous apercevons le Machu Picchu de loin, encadré de montagnes fabuleuses. Le cadre est exceptionnel de beauté !




Nous continuons notre descente. Elle est suffisamment raide pour que Sophie glisse plusieurs fois. Les virages sont abrupts. Nous franchissons par la suite un pont suspendu, impressionnant, au dessus de cette belle rivière Urubamba. La cascade qui s’y jette est renversante. Un débit d’eau, fabuleux, jaillit d’un trou, creusé par les hommes voilà plusieurs décennies.

 
A Hydroélectrique, après notre déjeuner, nous prenons place dans le train pour nous rendre, en 45min, à Aguas Calientes. Les wagons ballottent énormément. Grâce aux fenêtres logées dans le plafond, chacun profite des vues offertes par les montagnes.
Arrivés dans la ville, les marcheurs prennent possession de leur chambrée dans l’hôtel. Un lit : enfin !!! Une douche : il était temps !!! Après 4j de marche : plaisirs intenses garantis.





Nous irons en groupe restreint profiter des sources d’eaux chaudes. Hyper déçus ! La 1ère parole de Pierre et de Nev : « ça sent l’urine ! », et ce, à peine entrés dans l’eau. Et l’eau, trouble et visqueuse est tiédasse : aucun intérêt. So (0 degrés de patience au compteur) fait une trempette hyper coincée de 7 min.

Soirée dans un restaurant, où Wilbert (notre guide N°1) nous explique comment procéder pour demain. Seules 400 personnes sont autorisées à faire l’ascension du Waynapicchu, montagne culminante dans les hauteurs de la cité du Machu Picchu. La concurrence est sévère lorsque l’on considère qu’il y a, en saison haute, 3000 à 4000 personnes qui visitent le site chaque jour !

Plusieurs solutions sont envisageables :
  1. Pour les marcheurs : être devant la porte à 4h du mat’, pour une ouverture à 5h. Donc, se lever à 3h et partir à 3h30 en direction de cette fameuse porte. Puis, grimper à toute allure les 1080 marches, archi irrégulières, pour demander à grimper la montagne du Waynapicchu entre 10 et 11h (2ème créneau autorisé).
  2. Pour les autres : se lever à 2h30, partir à 3h et ainsi commencer la queue pour prendre place à bord du 1er bus. Autant dire que cette option ne nous électrise pas.
En somme : GROSSE PRESSION & BON CHALLENGE !
L’idée de faire une course à partir de 3h30 du mat’ commence sérieusement à nous emballer.

Attention les cocos, c’est nous que vl’a ! Chauffe Marcel, demain on fait exploser les chronos !


Jeudi 16 juin 2011

AGUAS CALIENTES (2040m) vers MACHU PICCHU (2400m) vers CUSCO (3326m)

3h30, les bâtons résonnent dans la pénombre, éclairés par la pleine lune. L’ensemble des marcheurs de notre groupe avancent d’un pas résolument déterminés vers la porte. C’est incroyable le nombre de personnes que nous rencontrons sur le chemin !
Ahhhhhhhhhh !!! C’est la pression !!!
Mais la détermination absolue de l’atteinte de notre objectif coule dans nos veines. Crénom de nom, nous aurons nos places dans la tranche horaire souhaitée. Nos torches vissées sur le front, nous arrivons dans les 40 premiers. Attendons pendant 1h dans le noir, que les gardiens daignent ouvrir ces portes. Derrière nous, la queue enfle au fil des minutes écoulées. Pierre souffre en silence de son pied droit. Sophie se fait de la bile…

5h pétantes : à l’attaaaaaaaaaque !!!!!!!!!!!! S’engouffrent alors sur le chemin des centaines de personnes. Tout le monde donne le meilleur de lui-même.
So n’a jamais autant sué de toute sa vie. La transpiration coule le long de son front, sur son visage, embue ses yeux, trempe son tee-shirt. Elle s’accroche de toutes ses forces.
Pierre, partit comme un boulet de canon n’est déjà plus visible. Déterminé comme il sait l’être : rien ni personne ne peut alors le détourner de son objectif.
Les seuls endroits où l’on peut doubler sont deux passages de terre battue, tout le reste n’est que marches étroites et vertigineuses. L’espace temps semble s’être évanoui, seule l’arrivée compte, personne ne lâche ne serait-ce qu’une once d’inattention.
La seule personne doublant Pierre dans cette course palpitante est un monstroplante de 2m².
Sophie, à bout de souffle mais dans une forme euphorisante trouve le temps de sympathiser et de rire avec sa voisine de derrière, une Hollandaise haute en couleurs. Ca se motive, ça rie et ça envoie du lourd !
Ahhhhhhhhhhhh ! Pierre arrive dans le top 10 du peloton général en seulement 35min !
Sophie est la 1ère du genre féminin à rejoindre l’entrée en 40min.
WE DID IT ALL !
Tout notre petit groupe parvient à obtenir son ticket d’entrée pour la montagne du Waynapicchu dans le créneau voulu.
Pierre est en nage. Pour ne pas perdre ne serait-ce qu’une moitié de millième de seconde il n’a même pas pris le temps de retirer sa polaire pendant l’ascension J

Puis, une fois l’intégralité du groupe à nouveau recomposée, nous débutons la visite du Machu Micchu. Cette ville perchée au sommet des montagnes, encadrée par d’autres sommets est absolument magnifique. Seul le regard permet d’en saisir la grandeur absolue. Toutes les images, photographies, cartes postales ou reportages n’ont su retranscrire cette immensité construite par la force de la volonté humaine. EXTRAORDINAIRE !

Quelques informations sur le Machu Picchu :

  • Le Machu Picchu fût découvert par hasard par Hiram Bingham, un professeur de Harvard, en 1911. Deux familles paysannes habitaient alors les lieux pensant résider sur des vestiges datant de seulement plusieurs décennies.

  • Le nom de la civilisation n’était pas le terme Incas (signifiant Roi en Quechua) mais Tawatinsuyo.
    • TAWA : 4
    • TIN : soleil
    • SUYO : rayons

  • La philosophie de cette civilisation était :
    • Le savoir
    • Le travail
    • L’Amour
  • La trilogie animale :
    • Le condor
    • Le puma
    • Le serpent
  • Leurs principaux aliments :
    • Les pommes de terre
    • Le maïs
    • Les feuilles de coca
  • Leurs 3 règles de vie :
    • Ne pas être fainéant
    • Ne pas mentir
    • Ne pas voler

  • La société Inca était basée sur une vie égalitaire et où le travail était répartit équitablement

  • Les sacrifices étaient faits pour :
    • La Paccha Mama (la terre mère)
    • Le soleil
    • Le roi

  • Le Machu Picchu (aussi connu comme le temple aux 3 fenêtres) fût construit au XIIIème siècle. Son nom signifie « vieille montagne ». Quant au terme Waynapicchu, il signifie « nouvelle montagne ».

  • Des 3 principales fenêtres qui se trouvent au sommet de la ville, le 21 juin (solstice d’hiver, puisque hémisphère sud), la fenêtre du milieu reçoit parfaitement en son centre la lumière du soleil pour la seule fois de l’année.  Cette lumière parfaite illumine la pierre représentant la moitié de la croix Inca (qui reflète l’aspect physique de la vie) et l’ombre se projetant sur le sol reflète l’autre moitié de la croix qui quant à elle incarne la vie spirituelle et invisible.

Arrive ensuite l’ascension de cette montagne tant attendue : le Waynapicchu. Les escaliers sont aussi irréguliers et même plus vertigineux qui ceux empruntés plus tôt dans la journée. On explique leurs formes par le fait que les Incas se protégeaient ainsi d’une invasion éventuelle. L’envahisseur aurait eu alors bien du mal à gravir toutes ces marches sans un certain entrainement. Beaucoup d’us et coutumes de la civilisation Inca restent des hypothèses car ils n’avaient pas de langue écrite. Tout était oral.

Après ces marches et ces ruines, nous mangerons notre sandwich maison à l’ombre de la ville Andine. Un  regain d’énergie nous fera parcourir le pont Inca. Site à éviter pour toute âme sensible au vide. Chemin creusé au milieu de la montagne, à peine plus large que les pas d’un homme. Après cet effort et 12h de marche quasi continue, nos muscles sont épuisés !


Retour à Aguas Calientes en bus. Happy Hour & hamburger – frites pour fêter nos exploits du jour. De 5 âmes, nous passons à 10 fêtards en l’espace de quelques heures, en attendant le train, puis le bus qui nous ramènera à Cusco vers les coups de 22h. Journée très dense !
Sophie ne pensait être revenir tant émue par ces ruines Incas. C’est chose faite ! Pierre est tout aussi impressionné par la beauté du site. Il se souviendra avec émotion de l’histoire de son père sauvant sa mère d’une glissade qui aurait pu se révéler mortelle, au même endroit, il y a plusieurs années de cela.


Vendredi 17 juin 2011

CUSCO

Nous voulions sommeiller le plus possible après les efforts des deniers jours… A 5h18, une banda entame des morceaux folkloriques. Come back au Cambodge où les familles Chinoises se préparaient en vue du nouvel an Chinois. Ici, à Cusco, ils se tiennent près pour la fête du soleil le 24 juin. De manière générale, tous les jours du mois de juin sont une fête différente, permettant illuminer de musiques et de danses l’atmosphère de la cité.
Finalement, comme pour se remémorer notre trek, nous visionnons le dessin de Walt Disney : Kuzco… Mauvais !

Dans les rues, aujourd’hui, ce sont les étudiants du cycle secondaire qui sont tous parés de costumes traditionnels différents. La ville résonne de 1000 pétards. L’effervescence de toutes ces musiques, ces danses, ces habits colorés électrisent l’atmosphère. Nous déambulons dans cette ville aux 1000 sourires.

Nous passons rendre quelques affaires dans l’agence Llama Path dont nous sommes si contents.

LLAMA PATH
Calle Juan de Dios N°250
Cusco

Par le hasard de nos pas, nous rentrons dans une église magnifique : Santa Clara. Modeste par son architecture extérieure, l’intérieur est incroyablement et richement décoré. Dorures, statues de cires, fleurs, tableaux et peintures ne laissent pas un espace vide. L’impression générale est très plaisante.
En poursuivant notre route, nous pénétrons dans le Mercado Central de San Pedro. Il nous est toujours aussi agréable de nous promener dans les marchés. Saveurs d’ailleurs et de voyages, la couleur des fruits, des légumes, les étales de poissons, de fromages et de viandes, nous font découvrir plus en profondeur la culture locale.

Nous nous délecterons d’une truite entière frite, attablés tous les deux aux côtés des locaux avertis. Régalade absolue de produits frais et abordables. Nous sommes aux anges. S10 pour une assiette débordante de couleurs et de saveurs.




Pour poursuivre nos plaisirs de découvertes culinaires, nous irons flâner dans une librairie où nous nous laisserons tenter par un livre de recettes Péruviennes.








SBS LIBRERIA INTERNATIONALE
Avenida del Sol N°864
Cusco

Notre promenade digestive nous amène en bas de l’Avenida del sol dans un grand centre de produits artisanaux.
Pour relaxer nos corps de ce long trek, chacun prend soin de lui. La belle entame des soins de beauté, le beau se fait masser. Fabuleuse adresse. Les 2 sont ravis.

AIDE TAPIA
Spa & Beauty Hair studio
Avenida del Sol N°606
Cusco

Après cette séance bien plaisante au salon de beauté, et suite à la mise à jour du blog, nous allons retrouver une partie de l’équipe du trek pour un dîner. Nous testerons le restaurant le Muse, dont le cadre est plaisant, et la cuisine relativement intéressante.

THE MUSE
Calle Triunfo N°338
2ème étage
Cusco














Samedi 18 juin 2011

CUSCO vers LA VALLEE SACREE (valle Sagrado)

Aujourd’hui, nous choisissons de suivre la route de la Vallée Sacrée. De nombreuses agences proposent ce tour, mais en connaissant le fonctionnement, en fait, peu importe celle choisit : nous finirons tous dans le même bus. Les inconvénients majeurs du tour sont les arrêts imposés dans différents marchés le long de la route. Mais informés de l’affaire, nous nous laissons donc porter par la chose sans râler.

Les 3 sites que nous visitons seront :


·         PISAQ
Superbes vestiges de ruines où jadis plus de 5000 personnes y vivaient. La bourgade comprend 2 parties distinctes : le village colonial qui borde le fleuve et la forteresse Inca, perchée sur un piton rocheux. Le plus beau site d’après nous.
·         OLLATAY TAMBO
Le site représente le plus bel exemple préservé de l’urbanisme Inca et fut habité sans discontinuer depuis le XIIIème siècle. Un lieu où il est possible d’apercevoir d’immenses et énormes pierres (où l’on imagine que plus de 400 âmes étaient nécessaires pour les déplacer) et de découvrir de nombreux travaux d’irrigation encore en fonctionnement de nos jours.
·         CHINCHERO


Nous pensions tout d’abord à la visite d’un énième marché, mais nous sommes tous finalement très agréablement surpris d’assister à une démonstration du processus de tissage de la laine (de son lavage, au filage, à la teinture, et au tissage). Il est très intéressant de découvrir les couleurs obtenues à l’aide de produits naturels. La dame qui nous fait cette présentation porte un beau costume traditionnel.

Nous visitons donc ce village que les Incas considéraient comme le lieu de naissance de l’arc-en-ciel. Puis (sur les conseils de Tom, un des deux Américains du Salkantay trek) nous insistons auprès de notre « guide » pour aller au sommet des ruines Incas de la ville. Là où les conquistadors construisirent au XVIème siècle une église coloniale, pour assoir, tant au figuré qu’au sens propre, leur propre culture sur celle des Incas. Absolument incroyable ! Elle est recouverte entièrement de peintures vieilles de différents siècles.

L’édifice est vraiment beau. Notre « guide » fût nullissime. Heureusement que nous étions muni du guide version papier pour obtenir des informations claires, cohérentes et réelles. A part lui, la visite de la journée en valu vraiment la peine.









Nous profiterons du bolleto tursitco pour visiter le Qusqo Arte Nativo.  Lieu où sont présentés des œuvres locales (danses, musiques, pièces de théâtre…). Relativement agréable pour 30min, le temps d’admirer la diversité des costumes Péruviens. La musique typique Péruvienne n’était ni mélodieuse ni variée, et les voix des chanteuses particulièrement stridentes.


Dimanche 19 juin 2011

CUSCO vers AREQUIPA

Matinée calme dans l’ensemble.
Sophie se repose.
Pierre met le blog à jour, au-delà même de cette connexion qui peine énormément.
L’auberge familiale où nous sommes restés plusieurs jours est somme toute assez agréable.

HOSPEDAJE FAMILIAR MUNAY WASI
Calle Waynapata N°253
Cusco
S60 chambre double, sdb privée, petit-déj. Demander la chambre 201 !

Nous laissons nos pas nous guider vers un restaurant où la terrasse offre une belle vue dégagée sur les toits de la ville. L’endroit est fort bien décoré. Les hamburgers font notre délice ! Vraiment très bon !

MARCELO BATATA RESTAURANT
Calle Palacio N°121
2ème étage
Cusco

Nous marchons dans les rues pavées de la ville, riche de nombreux clochers. Le ciel est pour la 1ère fois, depuis longtemps, moins bleu, comme pour nous permettre de ne pas regretter de quitter la ville ce soir, pour le sud est du pays, Arequipa. Il fait bon vivre ici.
 Pour clore nos visites de ruines Incas, nous nous rendons à pied à Saqsaywaman, à seulement quelques kilomètres du centre ville. Vestige d’une fortification impressionnante qui fût tant importante militairement que religieusement. En Quechua son nom signifie « faucon satisfait ». Ah, des marches, encore et toujours des marches !...  C’est bon pour le fessier !

Vient l’heure de prendre le bus pour Arequipa. Le trajet sera plus long que prévu. Nous mettrons ainsi 12h sur une route poussiéreuse et mauvaise, au lieu d’en faire 9h sur une bonne autoroute. Et cela, compte tenu des vagues de protestations qui gagnent tout le pays. En effet, le projet qu’a le gouvernement de construire une mine d’extraction de minéraux à Puno (en lisière du lac Titicaca) au Pérou rend les habitants fous de rage. Ce projet aura en effet un impact dévastateur au niveau environnemental sur toute la région. En conséquence des longues heures de route, nous prendrons le cama VIP (les sièges les plus larges du bus). Nous découvrons les joies de la connexion Internet dans le bus (on se rend compte du retard de l’Europe !...). Compagnie Enlaces (Por la gente que se estima).


Lundi 20 juin 2011

AREQUIPA

Il est environ 7h du matin quand nous débarquons du bus. La nuit fût entrecoupée par un arrêt du véhicule. S’en suivit, à 3h du mat’ (…) d’étranges bruits de marteaux, résultats de travaux. Le chauffeur a comme démonté des morceaux de structure du bus. Etrange procédé… Quoi qu’il en soit, chaque chauffeur se doit d’être aussi mécano. Ca aide pour ne pas jouer « les naufragés de l’autocar » de David Lodge. Et tant mieux !

Nous prenons place dans un taxi direction un hostal, conseillé par Tobias (un néerlandais sympathique). Le taxi, ce filou, tentera de réclamer une commission à l’hôtel pour y avoir amené des touristes.  Carla, la tenancière, belle et énergique, ainsi que Pierre, encore le sac au dos, l’enverront balader comme il se doit. Ciao les malhonnêtes. Connaissant Tobias, Carla s’empresse de nous servir le petit-déj, le temps de nous mettre à dispo la seule cama matrimonial de l’endroit.  Il est 8h30, le ciel est bleu et il fait délicieusement bon dans l’air. Nous entamons des conversations plaisantes avec les routards de passage. Américains et Français, le tout en espagnol (nous progressons dans cette langue hautes en couleurs). Le temps passe, agréablement.

Puis, nous partons à la découverte de la ville. Le hasard et la curiosité nous mènent dans un bâtiment datant de l’époque coloniale. Propriété de la banque BBVA, une exposition d’aquarelles magnifiques de peintres arequipéens est offerte en entrée libre. On peut y admirer des toiles des peintres Mauro Castillo Gamarra, d’Osacar Luis Cuadros et bien d’autres.

Pierre sera touché par la citation de l’auteur Cesar Atahualpa Rodriguez « La ciudad de Piedra » 1930.
La ville nous parait très agréable. Dans le centre, l’architecture, coloniale, est richement travaillée. Elle a, pour nous Européens, des parfums familiers.

Arrive, l’heure où la faim se manifeste. Nous hésitons sur la direction à prendre. Finalement, la curiosité culinaire l’emportera. Direction le restaurant tenu par l’un des Chefs Péruviens les plus reconnus, nationalement et internationalement : Gaston Acurio avec son restaurant Chicha.

CHICHA
Calle Santa Catalina N°210
Interior 105
Arequipa

Le cadre est très beau. Nous traversons d’abord un premier patio, orné d’une fontaine et dont les murs bleutés rappellent un ciel éclatant de lumière. Déjeuner dans la première salle aux murs ocre et au fond de laquelle nous apercevons la cuisine, derrière d’immenses baies vitrées. Nous régalerons absolument. Moment de gastronomie délicieux.

Entrées
     Trilogia de ceviches en leche de tigre clásica, de rocoto y ajé amarillo


      Causa degustaciόn de pulpo al olivo, buñuelo de pescado, coctel de camarόn y tartar de trucha con palta

Plat
      Con salsa de camarόn al coral fuente de camarones al gusto

Vin
 Ave Premimum.
    Torrontes 2009
                                          Argentina

Puis café expresso (fait rare) et rhum 7ans d’âge.

Le soleil est déjà bas dans le ciel lorsque nous sortons de notre bon déjeuner. Heureux d’avoir goûté aux produits frais de la mer, aux spécialités du Chef et aux plats Péruviens traditionnels.
Notre humeur est au repos. La nuit dans le bus laisse des lacunes de sommeil.
Lecture et pianotage sur l’ordinateur.

Viendra ensuite le temps de visionner deux films sur le notebook : Mississipi Burning, beau film sur le sud est des Etats-Unis à l’époque de la ségrégation. Puis Séraphine, dont la fin rendra Sophie cafardeuse.


Mardi 21 juin 2011

AREQUIPA

Aujourd’hui : c’est l’été en France et l’hiver au Pérou.

Besoin et envie d’un rythme moins soutenu que précédemment. Visiter sera pour plus tard.
Il est plaisant, de temps à autre, de se familiariser avec son environnement, de se l’approprier. C’est donc ce que nous faisons pendant toute la matinée en restant à l’hostal. Sophie, stylo en main, noircit les pages de son carnet de voyage, scotch les cartes de visites des lieux appréciés, agrémente de couleurs les pages blanches. Pierre-Alexis s’occupe des 7 lunes. Il sélectionne les photos, les télécharge, les positionne dans le corps du texte.



Pour déj, nous choisirons de nous excentrer du quartier historique. Nous atterrissons dans un lieu bondé où les locaux se font servir le menu du jour, composé de la traditionnelle soupe et du plat du jour qui déborde littéralement des assiettes. Nous optons pour 2 vraies spécialités péruviennes :
Le Cuy : cochon d’inde. Il arrive grillé avec ses dents et ses griffes. Sensation étrange. Goût finalement peu apprécié.
Le Rocoto relleno : poivron farci de légumes et de morceaux de viande. Relativement bon.

Reste de la journée calme.



Mercredi 22 juin 2011

AREQUIPA

Après un jour de repos enfin réel et complet (hier), l’envie de bouger se fait ressentir et ce d’autant plus que les jours filent. Il nous faut faire des choix sur les endroits à découvrir et les villes à parcourir.

Nous profiterons d’une terrasse à proximité de la cathédrale de la ville, pour nous sustenter à midi. En connaisseur, Pierre se renseigne sur l’almuerzo (menu du jour), très rarement inscrit sur la carte. Les fruits et légumes d’Amérique du sud sont sans contexte gorgés de soleil et de goût. Celui remportant la palme serait peut-être l’avocat, toujours à point et gouteux. Nous continuons de nous faire un régal avec l’alpaga lorsque la viande est épaisse.
Nous prenons la direction de l’un des plus beaux bâtiments de l’architecture aréquipéenne : Le Monestario de Santa Catalina de Siena. Une véritable ville dans la ville. D’une beauté époustouflante, la visite est un ravissement. Les perspectives semblent infinies, les couleurs apaisantes grâce à leurs pigments naturels, les rues nombreuses. Une visite guidée en Français nous permet de pénétrer plus en profondeur ce joyau de la ville.
La construction débuta en 1570 à l’initiative d’une veuve aisée. Elle n’accepta, au départ, que les jeunes filles des familles fortunées d’Espagne. Au fil des siècles, ce sont les familles plaçant leurs filles dans le monastère, qui finançaient les travaux nécessaires aux constructions de leurs maisons et appartements. Les 6 rues du lieu ont toutes des noms de villes d’Espagne. Construit en tuf de lave (pierre volcanique blanche), ce monument exprime le mieux l’architecture de la ville. Véritable havre de paix, on imagine sans peine une vie calme et sereine, à l’abri des turpitudes de la vie extérieure. « C’est le Mariott des religieuses ici ! » comme le remarque Pierre à juste titre.
Sophie, non sans émotion, a le sentiment de lieux familiers en traversant le cloître des Novices, le réfectoire, ou encore ce que fût jadis le dortoir. Souvenir de la Légion, des Loges à Saint Denis, pas mal d’évènements passés lui reviennent en mémoire.
Ici, vécut la sœur Ana de Los Angeles Monteagudo qui connut la vie cloitrée, de ses 3ans jusqu’à sa mort en 1686. Elle fût un exemple par sa dévotion sans limite, ses innombrables prédictions qui se révélèrent justes et le miracle qu’elle opéra lorsqu’elle délivra un malade du cancer. Jean-Paul II, venu en 1985, la béatifia. La visite fût réellement un temps fort.

Le reste de l’après-midi est occupé à l’organisation des jours prochains, pour faire des excursions dans la région. Les environs sont riches d’une géographie très variée. Finalement, ce sera :
·         Colca Cañon : jeudi et vendredi
·         Chachani volcán : samedi et dimanche
Nous passerons par l’agence du frère de Carla (la tenancière de l’hostal).

17h, Pierre les-bons-plans, nous mène à la terrasse d’un restaurant dominant la Plaza de Armas où culmine cette magnifique cathédrale. Le coucher de soleil se décline en une myriade de couleurs. Pour les frileux, des ponchos sont distribués. Les étoiles commencent à briller dans le ciel et les lumières jaunies des lampadaires s’allument peu à peu pour en tapisser les ruelles.

PORTAL DE FLORES 102
Plaza de armas
Arequipa
Eviter absolument le Pisco Sour, sans aucun intérêt

Le départ pour le canyon de Colca se faisant à 3h dans la nuit (rien que ça !...), il nous faut une bonne dose de protéines pour gonfler nos corps d’énergie. Quoi de mieux qu’une parilla à 2 ?
Nous trouvons un très bel endroit. Pièce toute en profondeur, sous une belle voûte haute, se dessine des murs d’une épaisseur étourdissante (plus d’1m). La pierre volcanique blanche (sillar = tuf de lave) agrandit le lieu. Nappe blanche, traversée d’un large chemin de table marron foncé. Soliflore d’où s’évaporent de délicates fleurs orangées. Service de table neutre et classique. Quelques lampes sont posées à même le sol, offrant une lumière indirecte douce.

ZINGARO
San Francisco N°309
Arequipa

Parrilla par 2:
.           Salchicha arequipeña
.           Longaniza
.           Chinchulines
.           Chorizo
.           Bife Ancho (350gr)
.           Asado de tira (400gr)
Accompagnements:
.           Une salade de laitue, d’avocats et de tomates (sans la peau)
.           Pommes de terre revenues dans du beurre et des herbes fraîches.
Vin:
.           Altos, Las Hormigas 2009, Argentina (de la région de Mendoza)

Tendres pensées pour papa Labesse lorsque la viande nous est présentée sur un chauffe-plat dont le dessus en cuivre recouvre de véritables braises !

Suggestions pour le palais…
Oignons rouges marinés dans le citron, puis les ajoutés dans la salade (sans aucun autre assaisonnement).


Jeudi 23 juin 2011

AREQUIPA (2350m) vers Canyon de Colca (2200m)

Pour la petite histoire, nous savions tous les deux ce que signifiait venir en Bolivie et au Pérou : beaucoup de montagnes. Mais nous étions tout de même loin d’imaginer que nous allions passer environ 6 semaines à des altitudes aussi élevées (minimum 2400m).

2h26, tu vibres et tu sonnes sacré réveil !... A croire que tu prends un malin plaisir à nous sortir du lit de plus en plus tôt.


Munis d’un seul petit sac à dos et de nos nouveaux bâtons de marche, nous prenons place dans la pénombre du le bus. Direction les spectaculaires paysages du célèbre Cañon de Colca dans son écrin de volcans enneigés. Le 2ème plus profond du monde (le plus profond le devançant de 135m soit à 3535m). Le temps de faire le tour de différents hôtels pour prendre des passagers et le véhicule atteint sa vitesse de croisière vers 3h45.

Pierre somnole.
Sophie parcourt les nouvelles du monde sur son téléphone. Puis vient l’heure mi-chien, mi-loup, la nuit n’est plus tout à fait, le jour débute à peine. Devant ses yeux ébahis, l’un des plus beaux spectacles naturels se déroule devant elle. Le paysage est époustouflant, comme irréel avec ses couleurs violines et rosées. Nous traversons la Reserva Nacional Salinas et Aguada Blanca. L’un des levers de soleil les plus émouvants auxquels la jeune femme ait assisté, son mari endormi sur ses jambes.

Petit-déj à Chivay. A peine entrés dans le minibus, Pierre et Sophie entame un « Joyeux Anniversaire » enjoué sur une ligne connectée à l’autre bout du monde, en France… Daddy Elghozi a 60ans!!!

La route reprend donc et continue de dévoiler des merveilles. La terre semble s’être éventrée en laissant une faille gigantesque dans laquelle la vie se serait engouffrée. L’homme, à la force de son labeur, a façonné la forme des montagnes pour simplifier sa vie quotidienne. Des milliers de terrasses s’offrent en paysage. Schémas géographiques plus simples pour l’irrigation des champs. C’est la communauté Huaris qui aurait construit ses marches, quelque 5 siècles avant Jésus Christ. Et au milieu, coule une rivière…Quantités d’eucalyptus jalonnent les pentes des montagnes. Cela fait maintenant 5h que nous sommes dans le bus.

Halte à La Cruz Del Condor. Nous ne pensions pas assister à un tel spectacle !!! C’est un ballet de rapaces qui évoluent dans les airs. D’une aisance innée, dans un calme majestueux, sur fond de ciel bleu. Les condors sont d’une envergure vertigineuse, allant jusqu’à 3mètres. Nous sommes fascinés. Nous avons la chance d’apercevoir les 2 types de condors vivant au Pérou :

Les Machos : au col blanc et aux ailes noires & blanches.
Les Embras : au plumage noir & marron

Vers 10h30 nous entamons à pied la descente du canyon. Le soleil, affreusement chaud et sec fait quasi instantanément craquer la peau de Sophie. Des crevasses se forment sur ses pouces, et sur quelques autres doigts. Phénomène original.



L’altitude et la sécheresse combinées, certainement. Avec ces chaleurs, le visage de la jeune femme s’empourpre. Son amour l’a fait s’hydrater, lui imbibe d’eau le foulard qu’elle place sur sa tête. « Mon sauveur ! ».
Nous découvrons l’attitude insupportable de Miguel, notre « guide ».




Pause divinement fraîche à la rivière Colca avant d’aller déjeuner. Sensation, pour So, d’être une fleur que l’on arrose après une longue période de sécheresse. La tige se redresse instantanément au contact de l’eau.

Déjeuner goûteux, au milieu d’un village, cette fois verdoyant (contrastant avec la descente précédemment rocailleuse), de 60 âmes. Les marcheurs font tous une halte au même endroit pour se restaurer. Sympathisons avec un couple chouette de Français, Joséphine et Renaud. Un jeune anglais amusant, William, rejoint le groupe restreint que nous formons. Cela vient rompre la dynamique agaçante et quelque peu horripilante que Miguel avait instaurée. La vie est bien faite !

Poursuivons notre marche jusqu’à ce village que l’on dénomme l’Oasis tant sa végétation luxuriante contraste avec les montagnes arides qui l’encadrent. Miguel juge bon de faire des haltes et de nous laisser marcher seuls avec d’autres groupes. Tant mieux, les mauvais chakras le suivent.

Arrivés à l’Oasis, Pierre et d’autres marcheurs font un plongeon dans la piscine tiède.
Bavardages chouettes entre marcheurs avant d’aller dormir en amoureux dans un bungalow.

Vendredi 24 juin 2011

Canyon de Colca (2200m) vers AREQUIPA (2350m)

5h : les paupières s’entrouvrent sur la paillasse sur laquelle nous avons sommeillé cette nuit.
5h30 : notre petit groupe (Pierre, Sophie, William et Miguel) démarre à la lueur timide du jour levant. Nous avons devant nous une marche d’environ 2h et un dénivelé de 1100m à gravir. Munis de nos bâtons et d’une bonne énergie nous débutons l’ascension. Le soleil commence peu à peu à illuminer le sommet des montagnes, leur donnant des reflets orangés. Le rythme tranquille adopté, nous permet de ne pas ressentir la fatigue. Le fait de marcher à l’ombre est également bien favorable.

Il est à peine 8h lorsque nous dominons notre environnement. L’oasis où nous avons dormi cette nuit nous semble si loin, caché au fin fond du canyon. Nous traversons quantité de terrasses en périphérie du village de Cabanaconde. De nombreuses cultures poussent dans les prés : blé, maïs, pomme de terre.  Tous les groupes de marche se retrouvent au même endroit pour prendre le petit-déj.



Nous sommes aujourd’hui le 24juin, soit la fête du soleil au Pérou. Les habitants du village, de 3 à 60ans défilent gaiement dans les rues. Certaines écoles arborent fièrement leurs uniformes, quand d’autres choisissent de présenter les costumes traditionnels du pays. Les bandas sont nombreuses. Quelques femmes dansent dans la rue emmitouflées de grandes capes, où Jésus tient le rôle principal. Après avoir profité de ces festivités, chacun prend place dans les minibus. Nous nous dirigeons vers Chivay où, dans les environs, existent de belles piscines naturellement chaudes.



 En chemin, le paysage se dévoile davantage que la veille. Les couleurs qu’offre le ciel illuminent les milliers de terrasses construites par les hommes à flanc de montagne. Les jaunes, les verts, les marrons et les gris se mélangent à merveille pour former un patchwork naturel. Cette fois, le bus s’arrête pour que nous puissions apprécier le décor. Ce pays est époustouflant ! Les paysages sont de toutes beautés. Notre trajet est entrecoupé plusieurs fois par des travaux sur la chaussée, ce qui nous donne des pauses supplémentaires pour embrasser la vue. Nous arrivons ensuite aux Baños termales : La Calera del Colca.



Sous un splendide ciel bleu, à plusieurs milliers de mètres d’altitude, nous plongeons dans ces eaux délicieusement chaudes (entre 36 et 40°C) et propres. Douces sensations que de mouvoir nos corps dans ces eaux bleutées. Après ces instants de trempette fortement appréciés, le bus s’arrête dans un restaurant reculé de Chivay. Un généreux buffet se présente à nous. Les crudités offrent de beaux assortiments de couleurs, ainsi que les viandes, les beignets, les légumes et les sauces. Il est difficile d’en dire autant des gélatines orange fluo et les énoooooormes gâteaux à la crème qui composent les desserts. Pierre et Sophie goûtent à tout, les assiettes un tantinet trop remplies.

Le trajet en bus reprend, continuant à offrir de belles perspectives. Avant d’arriver à Arequipa, nous ferons un dernier stop à l’un des miradors le plus haut du monde. De ce point de vue, le vent glace les sangs à 4800m. Nichés sur de vastes plateaux arides, nous apercevons les principaux volcans qui l’encadrent : le Misti, le Chatchani

Arrivons à Arequipa vers 18h30. La nuit a déjà pris possession des lieux. Quelques instants après notre retour à l’hostal, nous annulons notre expédition à plus de 6000m au sommet du volcan Chatchani. Impossible pour nous d’envisager de la faire avec Miguel : trop bête, trop incompétent, trop arrogant.  Cet idiot, quelque instants après notre arrivée à l’hostal, osera nous envoyer sa sœur pour nous réclamer plus de sous que prévu pour l’expédition réalisée au canyon de Colca. « Pardoooooooooooon ??? Mmmmmm…. On ne voulait pas te familiariser avec l’incompétence absolue de ton frère, mais puisque ce crétin tente d’obtenir par des voix obscures davantage d’argent, nous allons te mettre au courant ». Tristement, ni Carla ni nous ne sommes à l’aise. Mais tout se déroule cordialement entre nous 3, et l’énergumène n’aura pas un seul sol supplémentaire.

Fatigués de 2j précédents, nous ne tardons pas à rejoindre les bras de Morphée. Mais en plein milieu de la nuit, des éclats de voix retentissent dans la cour intérieure. Miguel est revenu à l’hostal et il est complètement ivre. Il cherche des noises à sa sœur à 3h du mat’. Sale type ! Nous sentons les choses s’envenimer mais ne pouvons intervenir, nous ne savons pas si son comportement est la conséquence des 2j passés. Ne sommes absolument pas rassurés. Sophie, trouvera illico presto le téléphone de la police locale au cas où cet énergumène viendrait à enfoncer la porte de notre chambre. Finalement, l’individu quitte les lieux. Difficile de trouver le sommeil après cet épisode…

Samedi 25 juin 2011

AREQUIPA vers NAZCA

Au réveil, nous découvrons Carla avec les traits tirés. Son petit bout de quelques mois, toujours aussi souriant, sur les genoux. Elle se confond en excuse et nous explique que son frère s’est comporté ainsi pour la première fois. Il tenait apparemment rancune à son mari. La fin du travail en famille a sonné. Sans son frère, son hostal est tout à fait recommandable.

KOALA BACKPACKERS
Calle Puente Gran n°108
Arequipa
S55 chambre double, sdb privée, petit-déj inclus

En fin de matinée, les sacs faits, nous quittons l’hôtel avec 2 possibilités de route en poche :
1-     Nous tentons de trouver l’agence Quechua qui propose l’ascension du volcan Chatchani en un seul jour. Cette option est bien plus intéressante que celle que nous avions, car elle nous évite de dormir à 5200m et d’être pris du mal des montagnes. Nous avons bien conscience que ceci nous imposera une marche de plus de 10h. Mais nous sommes prêts à ça pour accéder au 6075m.
2-     Nous partirons vers Huaraz, au nord de Lima, en faisant au passage une halte à Nazca, ville où d’étranges lignes ont été tracées au sol à une époque indéterminée.

Après avoir peiné quelque peu dans la ville avec nos sacs à la recherche de cette agence, nous la trouvons enfin. Il est possible de gravir le volcan ce soir en partant à minuit. Néanmoins, le prix pour partir à deux est prohibitif… Une personne en plus dans le groupe rendrait la chose accessible. Il y aurait peut-être un Allemand que cela pourrait intéresser. Il faut attendre sa réponse vers 15h. Il n’est que 13h30… Nous laissons les sacs à l’agence et partons faire un tour. Une promenade aux alentours du mercado central nous permet de découvrir un autre quartier de la ville. Le marché se révèle plein de couleurs et de vie sous sa structure métallique. Les fruits et légumes sont disposés sur des étales ressemblant à des estrades où nous sommes les spectateurs. Devant nos yeux plusieurs dizaines de variétés de pomme de terre. Chaque allée grouille de monde et d’échoppes. Nous profitons de toutes ces étales pour remplir nos estomacs.

De retour à l’agence, pas de comparse supplémentaire pour gravir le Chatchani. La fatigue et les courbatures envahissent nos membres, nous ne sommes pas si déçus que ça de ne pas faire l’expédition.
Direction la station de bus pour nous rendre à Nazca. En chemin, dans le taxi, nous sommes intrigués de voir sous les pare-chocs des voitures des petites chaussures d’enfants. Nous apprenons que cela est signe de chance, un peu comme le fer à cheval en France.
Nous optons pour les sièges VIP du bus pour les quelque 9h de trajet à venir. Dernier transport en bus de luxe. Ensuite nous irons au 2ème étage pour les suivants.

Nous occupons notre fin de journée à nous reposer à la terrasse vide d’un café, le Déjà vu. Nous aurons le plaisir d’assister à un feu d’artifice en sirotant l’apéritif local : le Pisco Sour.

Recette du Pisco Sour pour 1 personne
Ø  10 cl de pisco 
Ø  Jus d'1 citron vert
Ø  1 cl de sucre 
Ø  1 blanc d'œuf
Réalisez le "Pisco Sour" au shaker.
Dans le shaker, pressez votre citron et ajoutez-y le sucre en poudre (plus ou moins selon que vous soyez ou non sensibles à l'acidité du citron) et le Pisco.
Ajoutez le blanc d'œuf et la glace pilée, frappez énergiquement.
Versez dans le verre et ajoutez quelques gouttes d'angostura sur la mousse.
Servir dans un verre plat.
Dégustez...
La mousse de ce cocktail est provoquée par le blanc d'œuf (dont on ne sent absolument pas le goût). La "french touch" est de remplacer l'angostura par une pincée de cannelle en poudre ou de la noix de muscade râpée.


Dimanche 26 juin 2011

NAZCA vers HUARAZ (via LIMA)

6h30 nous ouvrons les yeux dans une grisaille épaisse. Le froid saisit nos membres. L’attraction incontestable de la ville réside dans le mystère des géoglyphes de Nazca. Tracées dans la Pampa Colorada (plaine rouge) les lignes de Nazca font partie des mystères archéologiques les plus grands du monde. En effet, il existe 300 formes géométriques tracées sur une superficie restreinte, dont 70 dessins spectaculaires d’animaux et de plantes. Ces formes ont été tracées en ôtant les pierres sombres brulées par le soleil, en les empilant de chaque côté des lignes pour révéler un sol plus clair riche en gypse. Certains dessins atteignent 180m d’envergure !
Avant d’aller voir ces lignes nous optons pour acheter un ticket de bus direction Lima avec un départ à 14h30, dans l’idée d’observer les lignes de Nazca dans la matinée.
Nazca – Lima : 7h, puis Lima – Huaraz : 8h.
Cette fois, les sièges cama au 2ème étage nous suffiront. Nous testons la compagnie de bus la plus connue du pays : Cruz del sur. Les options de bus peuvent toujours être modifiées si l’envie de rester plus longtemps ici nous prend.

CRUZ DEL SUR

7h15, nous nous tâtons pendant plus d’une demi-heure à l’aéroport de Nazca sur la compagnie aérienne que nous allons prendre. Finalement, nous optons pour Aeroparagas.

Aeroparagas

Nous sommes enregistrés pour le deuxième vol de la matinée. Le temps est encore à la grisaille. Nous ne savons pas exactement à quelle heure nous allons décoller… Un vent froid circule dans ce minuscule aérodrome, les nuages au dehors sont coriaces.
Puis tout d’un coup, la jeune femme de notre compagnie surgit hors de son comptoir et nous presse vers la porte d’embarquement. Rapidement nous prenons place à bord d’un avion encore plus petit que celui de l’Amazonie Bolivienne : 6 places passagers, le pilote et le copilote. Le Lonely possède un encart particulier rappelant les consignes de l’Ambassade de France envers leurs compatriotes : « Evitez de survoler les lignes de Nazca, trop d’accidents ayant pu être évités ont eu lieu… ».

 Néanmoins, nous avons vite fait d’oublier cette annonce sensationnelle (après avoir pris connaissance de certains changements ayant eu lieu depuis). C’est lorsque Pierre se retourne vers Sophie le sourire aux lèvres, alors que l’avion prend son envol, lui disant : « chouette, aujourd’hui c’est l’élève qui pilote », que les tourtereaux se souviennent de l’encart…

L’avion est vraiment riquiqui et chaque bourrasque de vent fait dangereusement osciller l’appareil. Les explications multilingues débutent alors : « alors attention, dans 30 secondes, sur votre droite, vous allez voir la baleine. 20, 15, 5, maintenant ! ».

Et là, effectivement, de façon très nette, les lignes nous apparaissent. Fines, claires, évidentes. S’en suit ce qu’on dénomme comme un astronaute, puis un singe avec une queue incroyable. Après chaque figure, l’avion fait un demi tour sec pour que les passagers n’ayant pas vu les figures de leur côté en profitent à leur tour. Sophie mitraille de photos. Un mal de cœur évident lui prend au corps. Pierre prend la relève pour immortaliser ces vues. L’avion continu ses virages vertigineux, s’en est fou !
Les lignes ne cessent de se dévoiler sous la voilure de l’appareil. Au niveau du perroquet, So est à bout, s’en est trop pour elle… Elle invoque tout ce qui lui vient en l’esprit pour ne pas se servir de ce fichu sac en plastique qu’elle sert néanmoins entre ses doigts moites. Pierre fait une vidéo, en filmant sa belle, qui fulmine intérieurement que son amoureux sourit tel un gamin en la voyant si pâlotte. Au sol, le spectacle continu d’être incroyable.
 Et So compte les figures qu’il reste avant de rejoindre la terre ferme…. En tout, une bonne dizaine de figures pour 35min de vol acrobatique. L’avion se pose enfin, Sophie en sort ventre à terre. Plusieurs instants calmes lui seront nécessaires pour qu’elle recouvre le rosé habituel de ses joues.






Découverte dans le centre de Nazca où aujourd’hui dimanche, comme chaque fin de semaine, un discours politique retentit sur la place principale de la ville. Les hymnes nationales du pays et de la ville sont entonnées par des enfants, et nous assistons à la levée du drapeau.
Nous marchons nonchalamment dans les allées encombrées du marché où l’on trouve des étales de téléphones portables juxtaposant celles de poulets crus. Amusant.
La faim nous rappelle notre trajet de bus de nuit et notre manque de sommeil. En fin de matinée, nous optons donc pour un très bon menu (soupe, plat et orangeade) pour seulement 7 sol, en terrasse extérieure, du renommé restaurant Paulita.



RESTAURANT PAULITA
Tacna n°450
(sur le bord de la Plaza de Armas)
Nazca

Revigorés après cet excellent ceviche et ce plat de poulet, nous prenons tranquillement la direction de la station de bus. Le ciel est désormais d’un bleu étincelant, la chaleur se fait forte.

Une fois  à bord du bus, nous découvrons les plaisirs du transport avec Cruz del sur. Tablette incorporée au siège de devant, exactement comme dans le train. C’est tout à fait ce que Sophie s’étonnait de ne pas voir dans les bus d’avant !... Impeccable pour rédiger les aventures passées ! Pierre-Alexis, quant à lui, rit de bon cœur en regardant le film diffusé « un mort aux funérailles ». Son regard pétillant et amusé est un bonheur à voir et entendre.
Le trajet Nazca – Lima est splendide. Reliefs escarpés, terres arides, montagnes violettes et pourpres. La jeune femme lève régulièrement le stylo de son carnet pour apprécier les environs. Le transport parait rapide, et à 21h45 nous procédons au changement de bus en avalant à la va vite des empanadas peu goûteuses. A la gare de Paris, New-York, Lima ou ailleurs, la gastronomie semble ne pas avoir sa place dans les espaces de transit…

Nuit courte en sommeil dans ce car qui nous mène à Huaraz, au nord est de Lima, aux confins de la Cordillera Blanca.


Lundi 27 juin 2011

HUARAZ (3091m)

Descente de bus avec une mine d’une fraîcheur absolue (…) après quelque 25h de trajet sur les 48 dernières heures écoulées. Hummmm… Ce n’est pas le temps de transport le plus long de notre voyage (qui était de 32h : long tail boat, ferry, taxi bus, train, tùk-tùk et minibus, du sud ouest de la Thaïlande à la capitale du Cambodge), mais nous établissons néanmoins notre record en Amérique de sud !

Errons un tant soit peu pour trouver un hôtel où un lit double serait disponible pour les 4 nuits à venir. Nous trouvons enfin de la place au sein d’une auberge très chaleureuse. Mais il nous faut attendre jusqu’à 13h que la chambre se libère. Nous posons nos gros sacs dans la réserve prévue à cet effet et partons à la recherche d’un endroit où nous pourrons nous poser de longues heures en attendant de pouvoir enfin nous allonger. Il est 7h… Patience « seulement » 6h à attendre.

Nous débarquons donc au California café, dans une atmosphère très douce et intime (nous sommes, à cette heure de la matinée, les seuls clients). De grandes bibliothèques sont remplies de livres en tout genre. Sensation apaisante. La faim nous tenaillant, nous prendrons le « Usual de Tim y Byron », THE desayuno :
Ø  Yogugort con mermelada de fresa
Ø  Crepa de fruta con manjar blanco
Ø  Huevos revueltos con queso y papas doradas con cebolla
Ø  Pimenton y hungos
Ø  Jugo de naranja y maracuya
Excellentissime. Gargantuesque !...

Pierre met à jour les 7 lunes.
Sophie, rompue par la fatigue se fait conseiller sur le chemin à prendre vers un véritable et bon massage. On lui indique donc le cabinet de kinés de la ville. C’est assez amusant, en 8ans de vie commune avec un physiothérapeute, ce sera la 1ère fois de sa vie qu’elle se rendra dans un cabinet de kinésithérapeutes, au Pérou, à l’autre bout du globe.

CENTRO TERAPEUTICO HOLISTICO
Avenida Pedro Villon n°756
Huaraz
Tel : 42-7194 ou 943-3775 (réservation conseillée)
1h : S70

Le massage relaxant d’1h est vraiment fabuleux ! Sophie se laisse aller aux mains d’une professionnelle aguerrie.
Lorsque So retourne au café, elle retrouve son homme dans un état plus patraque encore que celui dans lequel elle l’avait quitté.
Il est enfin aux alentours de 13h, nous prenons le chemin  de l’auberge, du lit pour ainsi dire !

Lorsque notre hôte nous ouvre la porte, nous découvrons une chambre lumineuse, propre, dotée d’un bureau et d’une chaise, d’un grand lit aux draps immaculés, d’un balcon digne d’un chalet Suisse. La salle de bain aussi est parfaite. Ceci ressemble à un endroit personnalisé et non à une chambre d’hôtel  austère.
A peine la porte refermée, les 2 parisiens s’écroulent sur le lit. C’est tellement propre qu’enfin, Sophie ne se sent pas obligée de dégainer le sac à viande.
Une douche nous délivre d’une couche de fatigue certaine. Malheureusement Pierre continu de souffrir du ventre. Tant et si bien qu’il en sera malade.
Après cet épisode déplaisant, 14h30 à la montre. C’est parti pour un petit somme…


Mardi 28 juin 2011

HUARAZ

… Petit somme en question qui se prolongea jusqu’à 7h le lendemain, soit : 16h30 d’un sommeil bienheureux. Mis à part ces coqs dégénérés qui commencent à pousser la chansonnette vers 5h30 pour se calmer étrangement aux alentours de 14h30. Sophie rêve de les dégommer les uns après les autres… Lentement, mais sûrement !...

Nous découvrons le dernier étage de l’auberge où sont organisés le salon, la cuisine ouverte et les tables de bois. L’ensemble créer une douce atmosphère où les différents bois et les rideaux rappellent encore l’atmosphère d’un chalet de montagne et où la vue sur quelques-uns des pics de la Cordillera Blanca finissent de parfaire le paysage d’altitude. Réveillés tôt, nous avons le plaisir de profiter du beau petit-déj dans le silence du jour qui débute.

Fatigués des jours précédents, nous aspirons tous deux à la tranquillité et à l’oisiveté. Pierre se sent bien remis de la veille. Nous sommes désormais des résilients du mal de bidon violent et d’autres « plaisirs » en tout genre. La beauté de la jeunesse diront les anciens, la force de l’esprit s’enquerront les bouddhistes. A chacun sa théorie… Nous avions été tenus informés par les voyageurs rencontrés précédemment : « Bolivie ? Pérou ?... Mal de ventre garantit ! Mais après, tu t’y habitues, ça fait partie de ton voyage ».

Retour au plumard (fait rare, mais si bon !) pour surfer sur Internet, lire des livres et les nouvelles du monde.
A l’heure du déjeuner nous profitons de cette excuse rêvée pour mettre le nez dehors. Le temps est dégagé et au-delà des hauteurs de la ville, les températures sont suffisamment élevées pour que nous nous baladions en tee-shirt.
Tentés par les grillades, le guide nous mène dans un resto abordable réputé pour ses poulets grillés. La serveuse nous préviendra de la taille du poulet : 2,5kg, mais ni l’un ni l’autre ne réagira pour rectifier la commande et se contenter d’un demi-poulet.  De nombreux plats se mettent à occuper la table : poulet énoooooorme, plat de frites dorées parfaitement et légumes verts cuits à la vapeur.  Nous repartirons avec des doggy bags, nos estomacs  ne seront pas les seuls  à profiter de ces bons mets.
Après-midi consacrée à nouveau au repos souverain.

En soirée, promenade rapide dans les rues de la ville à la recherche d’un endroit où diner. Nous terminons malheureusement dans un resto vraiment mauvais : le Piccolo. A éviter, de préférence.


Mercredi 29 juin 2011

HUARAZ

Réveillée tôt par les coqs, Sophie, une fois encore, rêve de chamboule-tout avec les volailles… Boules quiès au fond des oreilles pour faire durer davantage le sommeil.

Petit-déj tranquille et prise d’informations auprès du réceptionniste de l’auberge pour les randonnées à faire alentour. La compréhension de l’espagnol étant plus aisée pour Pierre, c’est lui qui assimile tous les détails donnés : temps de marche, directions à prendre, estimation des difficultés…
Il est 11h lorsque nous décidons d’aller marcher dans l’après-midi. Au hasard des allers et retours dans l’auberge, nous convenons avec une américaine d’aller marcher jusqu’au glacier et au lac Llaca. Pour parvenir au glacier, que l’on dit atteindre et en revenir en 2h de marche, il faut auparavant faire 2h de voiture à l’aller et autant au retour. La seule façon d’y accéder étant le taxi, aucun transport public ne s’y rendant.

Le temps de nous préparer et de déjeuner sur le pouce, Pierre a déjà repéré une voiture convenable et non pas cabossée de partout (qui représente environ 80% des véhicules de la ville) et négocie habillement et sûrement le prix du trajet avec un chauffeur de taxi hélé dans la rue. Ce beau jeune homme, habile en toute situation, parviendra à obtenir le prix de 120 sols à partager à 3.

Chauffeur de taxi indépendant : Félix
Tel : 943 – 12 33 70
Ne parle qu’espagnol. Honnête, sympathique, ponctuel et discret !

Aparté sur la technique de conduite des habitants de Huaraz.
Les individus au volant, quels qu’ils soient, passent leur temps à klaxonner. Pour un oui, pour un non, pour une incertitude ou un mécontentement… Bref, amusant au départ, cette technique, qui se voudrait remplacer les feux de signalisation devient par la suite horripilante.


La route en voiture est bien mauvaise, jalonnée de nids de poule et de gros cailloux. Nous cessons de prendre de l’altitude dans le Parque Nacional Huascaran. Nous atteignons finalement la hauteur de 4600m !
Début de notre marche. Les premiers pas sont bien pénibles pour Sophie. Les bâtons de marche facilitant néanmoins les gestes. Ce n’est en effet qu’en une poignée de minutes que nous atteindrons le lac. Un sentier de sable blanc fin nous mène à cette étendue d’eau dont la couleur nous évoque désormais très clairement la fonte des glaces. Au loin, effectivement, se dessine le glacier. C’est bien la première fois, depuis que nous sommes en Amérique du Sud, que nous pouvons toucher un glacier. Le cadre est délicieux, sur fond de ciel bleu les monts enneigés de la Cordillera Blanca se détachent avec une certaine légèreté. L’air se fait difficile à respirer à ces altitudes. Nous sommes tous enchantés de l’expédition du jour.

Le voyage retour est fatiguant, toujours cahin-caha. Les maisons en adobe (brique de terre séchée) et coiffées de tôle s’ornent souvent de peintures à l’effigie de différents partis politiques. Les dernières élections présidentielles, il y a 1 mois, ont porté Mr Ollanta au pouvoir, 1er indien aux rennes du pouvoir au Pérou. Comme peut l’être Evo Morales en Bolivie.

Soirée dans un très bon restaurant, de surcroît économique !

CREPERIE PATRICK
Avenida Luzuriaga n°422
Huaraz
S17 la sole meunière


Jeudi 30 juin 2011

HUARAZ

6h45, frais et requinqués des jours de repos précédents, le petit-déj rapidement avalé, nous voici dans le hall de l’auberge à 8h tapante. Félix, le chauffeur de taxi, nous y attend déjà ! Extra de ponctualité.

Aujourd’hui, direction la laguna 69, situé à 2h40 en voiture de Huaraz, nous devrons ensuite marcher 5h (en comptant  les différents arrêts et le déj), puis retour en voiture 2h30. Soit plus de 10h d’activité pour cette journée.

Au départ de la randonnée, le cadre est magnifique. Il offre une vue dégagée sur le Chopicalqui (6354m), le Huascaran Sur (6768m) et le Huascaran Norte (6655m). Ce trek nous mènera, en son sommet, à 4800m, à seulement 7m du toit de l’Europe, le Mont blanc. La marche ascendante est un tantinet délicate par moment, essentiellement dû à la faible teneur en oxygène dans l’air. Mais les vues dont nous jouissons nous font oublier la peine ressentie par moment.


Arrivés au sommet, nous sommes sans voix, la laguna 69 est incroyable. Les couleurs de ses eaux nous paraissent artificielles tant cela est rarissime de voir tant de bleus si intenses. Des vaches rousses paissent tranquillement à ces hauteurs, vaquant entre les quelques touristes ici présents.

Notre cadence de marche est bien soutenue ! Pierre assure une vitesse régulière en motivant les troupes comme il se doit pour ne pas perdre l’allure. Les paysages nous font songer aux Alpes Suisses. De gros buissons de fleurs violettes éclosent sur les flancs de ces montagnes noires. Dans ce qui nous apparait comme une vallée en contrebas, l’eau s’écoule des lacs d’altitude et serpente sereinement entre les végétaux. Les bovins, canards et oiseaux y font des bains de pattes.

Sur le chemin retour en voiture, nous profitons à nouveau de contempler les couleurs étonnantes des laguna Orconcocha et laguna Chinancocha. Splendides !
Dans les rares villages isolés que nous traversons, sur des cordes à linge sèchent les épis de maïs bigarrés rouges, jaunes, blancs. Des grappes d’enfants jouent au pas des portes, près de leurs mères, tantes et sœurs triant le maïs à même le sol. Des hommes remontent les champs, le dos chargé de récoltes, le long de cette route poussiéreuse.

Dernier dîner à Huaraz dans une très bonne pizzéria (So, bien que n’affectionnant d’habitude pas du tout ce type de nourriture, sera également enchantée).

EL HORNO
Parque Periodista
Huaraz
Fraîcheur des aliments, pizza cuite au four traditionnel, excellent rapport qualité - prix


Vendredi 1er juillet 2011

HUARAZ vers LIMA (retour au niveau de la mer !!!)

Nous pensions initialement faire encore une journée de randonnée avant notre départ pour Lima. Mais nos corps réclament du calme. De nous savoir déjà en juillet doit peut-être nous faire ralentir inconsciemment notre allure, jusque là avide de découvertes. 6 lunes se sont déjà découvertes dans les ciels de nos voyages… La prochaine pleine lune se donnera en spectacle et illuminera le noir du ciel le 15 juillet prochain, nous serons alors en plein milieu de l’océan atlantique, sur une île brésilienne que l’on dit être l’une des plus belles de la planète

Rangement de la chambre où chaussures de rando, bâtons de marche, fringues en tout genre, bouquins, guides et sacs créer un joyeux capharnaüm. Nous profitons une dernière fois au Pérou d’une salle de bain privative avant de retrouver les « joies » du partage.

ALBERGUE CHURUP
Jr. Amadeo Figueroa n°1257
Huaraz
S100 pour une chambre double, sdb privée, petit-déj

Tout l’après-midi nous paraissons dans un café 100% créé pour les américains. D’ailleurs le Lonely Planet le déclare comme son endroit préféré dans la ville. Déco assez aseptisée, avec une légère orientation tex-mex, mais ne soyons pas (trop) médisants, les canapés et fauteuils sont confortables. Nous ne plébisciterons ni les mets, ni les boissons.
Les heures s’étirent difficilement jusqu’à celle du départ du bus.
So reste un peu groggy, Pierre oscille entre un livre un tantinet compliqué, « le loup des steppes » d’Hermann Hesse, et le triage des photos sur le notebook.

22h : l’heure J où nous prenons place au second étage du bus Cruz del Sur. Dernier trajet en bus du voyage !!! Ne vous déplaise J


Samedi 2 juillet 2011

LIMA

5h20, débarquement des voyageurs endormis dans une ville qui sent le bitume mouillé. Il fait encore noir. L’avantage premier d’arriver à la station de bus de cette compagnie (aucune station de bus centralisée n’existe, chaque compagnie a la sienne) aucun rabatteur ne nous ennui. En contrepartie, l’inconvénient est que les taxis dans l’enceinte de la gare routière sont bien plus chers que les autres, mais au moins ils sont sérieux.

Nous avons réservé un hostal de backpackers (pour une fois !) pour nos nuits dans la capitale péruvienne : « stop & drop », calle Berlin. Arrivés dans la chambre, nous sommes un peu dégoutés… Arghhh ! Elle refoule une odeur d’olive. Solution de dépannage pour quelques heures jusqu’à 10h, où nous aurons alors une autre chambre… « Allez ! Ressort le sac à viande mon loulou, pas moyen de caler nos petits fessiers dans ces draps transparents !... » Règle de survie olfactive : ne pas ressortir de la chambre une fois passé plus de 10min dans l’enceinte de la pièce, sinon l’odeur de l’olive ton nez piquera. De toute façon, nous sommes bien trop crevés par le trajet en bus pour digresser longtemps sur le sujet. En 4min, tout le monde dort.

4h plus tard, reposés, nous partons en balade dans cette ville de quasiment 9 millions d’âmes. Nous évoluons dans le quartier de Miraflores. Le temps est affreusement gris, à donner le cafard à un euphorique. La ville en elle-même n’est pas d’un esthétisme agréable. Cela ne nous empêche en rien de bien remplir cette journée.

Un fabuleux combo de fruits avec yogourt nature et muesli caramélisé en terrasse nous permettra de constater qu’ici, la police a appris à faire de micro sieste debout. Original.
Flânerie dans de belles librairies. Puis shoppinage. Après des mois de sweat, polos et tee-shirts Pierre-Alexis l’élégant a besoin de retrouver le bon plaisir des cols de chemises. Sophie, en jeune femme qui se respecte, doit, de tout temps, remplir sa garde robe qu’elle considère toujours vide. Mais la mode péruvienne serait plutôt synonyme d’anti-mode. Les coupes sont bâclées, les matières de pacotille et les couleurs vieillottes à souhait. Il y a néanmoins une autre chose que les péruviens savent tout à fait bien faire : la bonne cuisine ! Qu’à cela ne tienne, direction un bon restaurant pour mettre nos papilles en émoi.




LAENE
Avenida Dos de mayo N°220
Miraflores
Lima
Tel 447 – 4807 ou 241 - 8546

Dans la catégorie Pescados y Mariscos
Ø  CHIPIRONES RELLENOS pour Pierre
A la plancha rellenos de cebolla, pimientos confitados, guindones y queson son vinegreta de pistachos
Ø  SALMON EN TRES TEXTURAS pour Sophie
En tartar, con vinagreta anisada de limon, frito, con puré de coliflor y a la sal con reduccion de soja y vinagre de Modena

Le côté exquis des mets se mêlent à une touche de nouvelle cuisine mettant nos sens en alerte. Comme dirait Ma Tante Bichou, fine cuisinière, il est bien plaisant de quitter la table sans être repu.
Le vin blanc agrémente ce festival de saveurs avec des sensations Chiliennes « Misiones de Rengo » Sauvignon blanc. Chacun prend alors des directions différentes :
Ø  Monsieur se délectera d’une entrée salée : TIRADO DE PESCADO al aceite de oliva.
Ø  Madame se fera un délice de douceurs sucrées : PROFITEROLES delicados « choux » rellenos de helado de vainilla y banados en salsa caliente de chocolate y crujiente de almendras.

Le temps passe paisiblement dans cet endroit où les différentes hauteurs, les perspectives et ouvertures laissent l’esprit divaguer agréablement. Nous en venons à être les derniers clients. Il est temps de nous diriger vers d’autres horizons.

Après tant de semaines où la société consumériste n’avait pas rôdé autours de nous, nous sommes comme happés vers un autre grand magasin : Falabella. Cette fois, autre standing. Les coupes, couleurs et matières sont tout à fait bien !
Il existe, quand bien même cela soit difficile à trouver, quelques boutiques tendance.

EGO URBANO
Calle Berlin n°219
Miraflores

 Ayant aperçu une promotion sympa à l’hostal pour un salon de beauté, nous nous laissons tenter par une pédicure et une manucure. Après 2 mois où les randonnées furent nombreuses : c’est bien tentant ma bonne Lucette ! A 21h, nous voilà donc débarquant dans un salon aux couleurs fluo un  tantinet trop flash… Mais rapidement, nous sommes chacun entre les mains de deux jeunes femmes pimpantes et très professionnelles. Voici nos mains entre les doigts experts d’une personne et nos pieds dans ceux d’une autre. Sophie se laissera voguer pour la première fois aux bons plaisirs d’un soin de pied. Le soin est incroyable ! Les pieds sont dorlotés, bichonnés, enrobés de chocolat (si, si !!!) et de bien d’autres crèmes aux arômes variés. Pierre, lui, goûte en novice à la manucure, avec pose de vernis incolore (du moins les 1ers jours) « spécial homme ».

TOQUE X
Larco 101
Edificio Caracol
Piso 2
Lima

Le soir, dîner dans une institution de nourriture rapide, et ma foi, fort appréciable : la Lucha.

LA LUCHA
Avenida Diagonal n°308
Parque Kennedy
Miraflores
Lima

Nuit difficile puisque nous découvrons qu’en dessous de l’hostal, une boîte de nuit fait fureur le samedi soir…


Dimanche 3 juillet 2011

LIMA (Pérou) vers NATAL (Brésil) via SAO PAULO

Emballage et paquetage de sacs devenant de plus en plus lourds, en effet, pas de détours par des postes Péruviennes ou Brésiliennes… Pour découvrir d’autres perspectives architecturales, nous grimpons dans un bus nous menant loin !... A la Paza de Armas où la cathédrale parait y siéger, encadrée de monuments d’une désespérante symétrie .L’endroit créer autour de nous comme un vide. Nous marchons jusqu’à la Plaza San Matin (figure du Pérou pour l’avoir déclaré indépendant de l’empire Espagnol). Le lieu est un peu plus agréable que précédemment, mais ne fait transparaître aucune émotion… La solution pour se revigorer de cet ennui général : se réveiller les papilles !!! Direction l’un des nombreux restaurants du Chef Péruvien Gaston Acurio : Panchita

PANCHITA
Calle Dos de mayo n°298
Miraflores

Aucune réservation ne pouvait être prise à l’avance pour le dimanche, la seule option étant d’arriver au plus proche de l’heure de l’ouverture du lieu. Nous y sommes donc à 12h07 (ouverture : midi). Le jeune homme s’occupant de notre table est très pédant, le sommelier quant à lui cherche à nous placer des bouteilles hors de prix, chose à laquelle nous parvenons à résister (non sans mal compte tenu de l’insistance de l’individu). Grosse déception de Sophie pour le lieu, pour les saveurs des aliments, le côté mondain / hautain / insupportable du personnel. Tant pis, on ne peut pas être satisfaits à tous les coups.

Une promenade en bord de mer nous permettra de prendre l’air. Toujours sous un ciel terriblement gris allant parfois jusqu’au crachin. Dans un café en bord de mer, nous réglons les derniers préparatifs pour le week-end en famille avec Daddy Elghozi pour ses 60ans. En septembre, sur une péniche dans le Nivernais. Détente en prévision d’un été indien au pays.


Détour au quartier de Barraçoes où nous prenons le temps d’observer un groupe danser la salsa en pleine rue. Le quartier est plaisant. So se sent écœurée par le cochon de lait mangé à midi. Le couple flâne sous ce que la population nomme « les soupiraux ». Bel endroit, bien que seuls les restaurants et les bars aient pris possession des lieux.  A la diète pour la jeune femme. Le jeune homme profitera une nouvelle fois d’être au bord de mer, pour manger des coquilles Saint Jacques.

Puis taxi pour nous rendre à l’aéroport pour un vol à une heure de décollage encore originale… 1h20.

Pérou, tu nous as ému avec tes couleurs, tes reliefs, tes mets, ta population.