Brésil




 
BRESIL : 16 jours
NATAL
PIPA
NATAL
MARACAJAU
FERNANDO DO NORONHA
SAO PAOLO












Lundi 4 juillet 2011

NATAL


Nous ouvrons les yeux sur l’aéroport de Sao Paulo après un petit 4h de sommeil pour un transit de plusieurs heures.
Petit-déj dans un brouhaha du diable au milieu d’une foule innombrable de voyageurs. 40 reals (R$) pour deux cafés et deux croissants au fromage et au jambon, soit plus de 17€ : bienvenue dans le pays le plus cher d’Amérique Latine, centre névralgique des Havaianas, de la bonne musique et de la caipirinia (savant mélange de cachaça, glace pillée, citrons verts et sucre en poudre).
Sophie, épuisée, s’endort sur les sièges de la salle d’attente sous le regard bienveillant de Pierre qui bidouille des photos sur l’ordi (sélectionne, trie, supprime…).

L’avion pour Natal est complet, et pour une fois nous sommes assis à la première rangée de l’appareil. Nous retrouvons la compagnie TAM, avec ses stewards et ses hôtesses tous élégants et tout sourire, si sympa. Séquence nostalgie : il y a 6 ans, nous rêvions de visiter Fernando do Noronha… Nous y sommes, nous revoilà !


16h, nous posons nos sacs dans une hospedarse dont la chambre est petite mais propre et lumineuse. Ahhhhh ! Repos enfin. Tentative de douche pour Pierre où seule l’eau froide coule à flot. Pierre rouspète auprès du réceptionniste, mais rien n’y fait, le plombier ne passera que demain. Grrrr…. Pas envie d’attendre ! Changement de lieu. Le nouvel hôtel trouvé est moins sympa en apparence, mais la chambre est plus grande, il y a un balcon et nous sommes bien plus proches de l’océan (3min).


Promenade en bord de mer à la nuit tombée. Nombre de jeunes poussent des roulottes pleines de CD d’où sort une musique bruyante à la mode. L’air est doux. Nous sommes à Ponta Negra, une plage éloignée de la bruyante Natal où quelque 800 000 âmes y chahutent quotidiennement. Cette plage serait leur bijou. Mmmm. Nos vues sont différentes. Dîner dans un restaurant où nous renouons avec les plaisirs de la cachaça en prenant une caipifruta (cachaça, glace pilée et fruits). Qui dit bord de mer dit fruits de mer. D’où notre choix de crevettes, nos premières camaroes du séjour brésilien. Un groupe de musique, chanteuse et guitariste, s’installe dans un coin du restaurant. La jeune femme fredonne des mélodies douces et plaisantes.

Le soir, chahut absolu dans la chambrée. Tels de vrais gosses. Pierre prépare de bonnes caipis en choisissant la musique, Sophie danse. Heureusement que nous n’avions pas de voisins cette nuit-là…


Mardi 5 juillet 2011

NATAL

Le temps n’étant pas de la partie (ciel gris & co), l’océan ne nous tentant pas, nous choisissons de faire un tour en ville.

Mais avant toute chose, nous renouons avec délice avec les petit-déj brésiliens. Ceux où les fruits tropicaux s’offrent à vous sans résistance, où les différents pains s’apprécient tant salés (jambon et fromage) que sucrés avec le traditionnel beurre-confiote’, où les jus de fruits sont frais et le lait bon. Un vrai régal ! 

Promenade nonchalante dans un centre commercial où les strass et paillettes semblent là pour justifier les prix équivalents à ceux de la capitale Française.
Déj comme les locaux, au dernier étage du mall où nous profitons de la présence d’un Burger King. Etrange sensation que ces quantités de restaurants où toutes les tablées partagées par toutes les enseignes ne sont là que pour laisser un court temps de répit aux consommateurs. Avant qu’ils ne replongent dans leur frénésie d’achat.
Chacun repartira avec une paire de chaussures, nada mais.


La ville de Natal se résumerait sans mal à un mot : building. Ils poussent comme des champignons. Ils sont rarement seuls, ils ont la plupart du temps des jumeaux, voire des triplés ou même plus. Paysage urbain vilain, dont les multiples embranchements de routes n’arrangent rien. Cette frénésie de construction immobilière s’explique par de nouvelles politiques publiques en termes de logement, et ce à un niveau national. La population a pendant un temps eu énormément de peine à accéder à la propriété notamment dû au manque de biens sur le marché. Ce qui explique les explosions de constructions, et tous ces gens qui distribuent des brochures dans la rue pour les complexes immobiliers à sortir de terre,  ces bulles de vente dans les malls, ouverts jusqu’à tard dans la nuit. Tout ceci appuie bien le boom du logement dans la région.

Soirée peinard dans les environs de l’hôtel. Dînons d’un plat relativement bon dont la salade froide est bien plaisante :
·              Mangue
·              Oignons
·              Tomates
·              Poivrons
·              Menthe
·              Crevettes

Demain : on loue une voiture ! Pas envie de rester un jour supplémentaire dans les environs. Besoin de découvrir autre chose.


Mercredi 6 juillet 2011

NATAL vers PIPA

Après une étude de marché rapide et efficace, voilà une Volkswagen blanche basique, roulant à l’éthanol pour 59 R$ et 150km/j tout compris.

Les valises se font rapidos, calées et tassées dans le coffre, boom badaboum, nous prenons la route direction le littoral sud, loin de la Natal grisée.

Nous passons plusieurs villages : Barreira do Inferno, Pium, Cotovelo avant de nous arrêter à Pirangi où, dit-on, le plus grand anacardier (arbre à noix de cajou) a choisit d’y faire courir ses racines. Curieux d’observer cette force de la nature, nous prenons nos dispositions pour nous « mettre dans l’ambiance ».Nous achetons donc 200 g de noix de cajou grillées et salées (délicieuses par ailleurs) avant de pousser les portiques d’entrée.
Nous avons la sensation de pénétrer une forêt ! L’arbre en question est immense. Il est en fait atteint de gigantisme, comme l’être humain atteint d’acromégalie. Il équivaut à la bagatelle de 70 arbres « normaux » (quand bien même la normalité existerait). En période de floraison, il donne 500 noix par jour, soit 450 000 fruits en 3 mois, de quoi rassasier quelques fringales. Planté en 1900 par un pêcheur, dès lors il n’a cessé de s’étendre de manière prolifique. Ses branches, fait rarissime, courent sous terre pour réapparaître plusieurs dizaines de mètres plus loin. Le fameux Guinness Book of Records l’a proclamé le plus grand anacardier du monde en 1994. Il n’a depuis jamais perdu son titre.

Forts contents de notre visite, nous reprenons la route pour peu de temps jusqu’au village de Camurupim, en bord de mer. Le ciel bleu fait des percées merveilleuses. Nous choisissons un restaurant où quelques tables et chaises en plastique reposent sur le sable blanc, à l’abri de parasol, sans prétention. Nos doigts de pieds s’amusent à se perdre entre les grains de sable fins et chauds. Oisiveté délicieuse pendant quelques heures.


Reprenons notre chemin en demandant notre route. Un jeune homme en moto nous indique le chemin, puis pose son engin dans la cour d’une maison et entre dans notre voiture (…). Tout se déroule en 2 temps - 3 mouvements, et pas 1 pour nous laisser celui d’intégrer les informations et de réagir. Il nous fait nous arrêter 100 m plus loin, sort la tête du véhicule, siffle un bon coup on ne sait à qui, puis demande à Pierre de repartir. La voiture a déjà fait quelques mètres quand Sophie aperçoit au loin un jeune homme qui déboule de nulle part, accourant au pas de charge et chevauchant sa moto. Mais qu’est-ce c’est que ça ??? 50m plus loin, le jeune homme demande à Pierre de descendre la route et nous arrivons sur la plage. Mais dis donc l’ami, on a une Volkswagen pas un buggy !!! Tout sourire, il nous déclare que pour 50 R$ il continue de nous indiquer la route et il nous fera passer le bras de mer en prenant le bac. Quoooooooooooooi ? Et M…. ! Ce traquenard fumant, son copain en moto nous suivant, personne d’autre sur la plage. Aucune envie de nous faire plumer mais le voyou nous a coincés. Ni Pierre, et encore moins Sophie ne sait comment sortir la voiture sur ce sable tout mou ! Sophie sort de la voiture, moitié fulminante, moitié implorante (on ne sait jamais sur qui on peut tomber).


Le roublard sent que l’arnaque potentielle s’envole, nous ne sommes pas les bons pigeons. Il accepte donc de nous ramener là d’où nous venons, sans nous faire payer. Mais pour cela, il lui faut dégonfler les 4 pneus et prendre ensuite le volant, étant le seul à savoir comment nous dépêtrer de là. Pendant l’opération, So reste en dehors du véhicule et va à la rencontre d’un groupe de pêcheurs aperçus au loin. Rapidos elle leur dépeint la situation, décline identité et nationalité. Les pêcheurs la rassurent, ce sont des jeunes de leur connaissance. Bon (…) Soit. Retour dans la voiture.

Accélération, freinage et dérapage plus tard, la voiture est en haut de la dune. Ce ₩#₪≠ s’excusera en regonflant les roues dans un garage de fortune. 40 min de perdues et une belle dose de stress plus tard nous revoilà enfin à nouveau en direction de Pipa, la destination finale de la journée. La route est étonnante. Il est intéressant de noter que dans cette partie du Brésil les gens adorent disposer des dos d’ânes dans tous les sens. Y compris sur l’autoroute ! Sans les indiquer ou n’ayant simplement pas l’ingéniosité de les indiquer au niveau même du ralentisseur… En pleine nuit noire, cela offre quelques surprises !


Nous arrivons enfin à Pipa, jolie petite ville de bord de mer, paraissant prisée des touristes. De belles boutiques bordent la rue principale, un air iodé flotte. Nous cherchons un endroit pour passer la nuit et trouvons un lieu très plaisant, dont la chambre est vaste et fraîche. En prime, une grande piscine est à disposition. En négociant le paiement, moyennant du liquide, nous parvenons au prix que nous comptions.
En nous baladant dans les ruelles pavées de cette petite ville, nous acquerrons tous deux une nouvelle paire de tongs, les fameuses Havaianas. Parfait pour remplacer les actuelles ayant vraiment triste mine.
Découvrons une bière excellente : la Devassa. Trop peu distribuée malheureusement. Au Brésil c’est la Brahma qui remporte tous les suffrages… Sauf les nôtres.

Délice et régalade de sushis et autres joyeusetés japonaises dans un très bon restaurant. De surcroît, les caipi sont très bien faites !

YAAH
Temaki House
Galeria Beco do Adobe 
Pipa
Tel: (84) 3246 21 81


Jeudi 7 juillet 2011

PIPA

Nous sommes si bien là où nous avons élu domicile (hormis les sempiternels coqs à qui on devrait couper la tête ce matin encore) que nous choisissons de passer la journée dans les environs et de rester au même endroit ce soir.


Avant de partir le long du littoral au sud de la ville, nous donnons notre linge à laver dans la seule lavanderia du coin. Yihaa ! Ce sera purement et simplement la séance de linge propre la plus onéreuse du voyage : 18€ pour 4,5kg (…).

Nous partons déjeuner les pieds dans le sable au village de pêcheur de Tibau do Sul. En chemin un paysage magnifique se dévoile enfin. Fait de falaises ocre recouvertes d’une végétation drue, se mourant elle-même dans cet océan aux reflets grisés. L’ensemble est baigné d’un ciel bleuté. Quiétude.
En déjeunant de notre poisson grillé, nous apercevons au loin la lagune de Guaraira, réputée pour sa beauté calme, abritée des chahuts de l’océan.

En retour, nous profitons de fouler le sable de l’une des plus belles plages du Brésil : Praia de Madeiro. Falaises, arbres et plantes tropicales à foison, baie protégée où rares sont les gens. Peut-être que la beauté de la région du Nordeste ne vaudrait son entière réputation que pour ce coin de paradis.
Dernier arrêt à la Praia do Amer où en contrebas au travers des feuillus l’on aperçoit des surfeurs en quête de vagues.

Promenade nonchalante et plaisante en soirée dans la rue pavée principale de la bourgade. Nombreuses sont les boutiques qui la bordent, affichant toutes des prix un tantinet déraisonnables. La belle craquera néanmoins pour une robe estivale avec l’approbation de son cher et tendre.

CAJUINA
Avenida Baia dos Golfinhos n°485
Pipa


Vendredi 8 juillet 2011


PIPA vers NATAL

Nous avons réservé une journée entière de buggy avec chauffeur au départ de Natal (vers 9h) pour se balader sur les grandes dunes de sable du littoral nord.

Pourtant, les paupières encore closes et étendus sur le lit, nous entendons le déluge d’eau qui fait rage dehors. Une vraie pluie tropicale. La perspective d’une journée complète à 3 dans un véhicule pétaradant en étant trempés par la pluie ne nous enchante guère. Les bruits des grosses gouttes de pluie ruisselant sur les feuilles immenses devant notre terrasse finissent par nous décourager de nous hâter à faire les bagages pour être à Natal à l’heure fixée. Dans un état d’esprit J’y vais / J’y vais pas, nous quittons notre plaisante pousada.
Le temps tristoune en vient même à freiner nos ardeurs au-delà même du littoral.  Et si le temps était aussi mauvais à Fernando do Noronha où l’on se rend demain ?... Cela vaudrait-il le coup de payer si cher (taxe de séjour de plus 15€ par jour et par personne) pour se morfondre sous un ciel atone ? Nous élaborons donc un plan B alors que le paysage file en direction de Natal. Il est 10h quand nous arrivons chez le loueur de voiture sympathique. On garde le carrosse jusqu’à demain. Pas de buggy pour aujourd’hui. Rapide détour par l’aéroport pour voir si éventuellement nous pourrions avancer la date retour de l’île et faire un saut à Rio. Aucune possibilité de changement. Destinée, on espère que tu nous prépares du beau et du bon temps !

La matinée continue et cette fois c’est le littoral au nord de Natal que nous partons découvrir. En longeant la côte c’est une vue dégagée sur l’océan turquoise qui se présente. Le soleil est à nouveau des nôtres. De nombreux complexes hôteliers défilent au travers des fenêtres ouvertes.

En arrivant au village de Jenipabù les rabatteurs d’activités touristiques se jettent quasiment sous nos roues de voiture pour attirer notre attention. Ahhhhh ! Les sales types… De vrais pots de colle. Nous nous renseignons en bord de plage pour savoir s’il est possible de faire 1 à 2h de buggy. Les tarifs sont indécents ! 2h = R$200, alors que la journée entière au départ de Natal aurait coûté R$160. On laisse tomber rapidement et choisissons de passer une après-midi reposante sur la plage de Maracajù, loin de la foule. Par chance, le vent chasse les nuages et nous trouvons un resto sans prétention, les pieds nus dans le sable. Pour fêter ça, ce sera langouste et crudités sur fond de blanc frais. Ici, le plat pour deux personnes est à R$70, ce serait dommage de ne pas en profiter.

ESQUINA PRAIA RESTAURANTE
Passeio de Barco
Praia de Maracajaù

Retour en fin de journée à Natal après s’être reposés sur la plage. Nous avions négocié notre dernière nuit à l’hôtel pour R$70. Après vérification aux alentours pour trouver un meilleur tarif, nous constatons que c’est le moins cher des environs du bord de mer.

CACHARA HOTEL POUSADA
Rua Pedro Fonseca Filho n°1089
Ponta Negra


Errance pour le diner, où nous atterrissons dans un mega mall pour dîner (…). No one’s perfect.




Samedi 9 juillet 2011

NATAL vers FERNANDO DO NORONHA

Contrôle de la voiture chez notre ami le loueur, juste en face de l’hôtel. Puisque l’heure de rendre le véhicule n’a pas encore sonné, notre ami nous amène très gentiment à l’aéroport.

SO LAMAR Rent a car

Attente de l’avion, léger retard.
Fera t-il beau ?
Réussirons-nous à trouver une pousada chouette qui ne nous ruinera pas (trop) ?

(Pierre, en bel homme prévoyant, a déjà repéré un endroit sympa (Pousada do Frances) mais assez cher. Il a déjà commencé à négocier les tarifs par quelques échanges d’emails)

Le temps de vol est court : 1h. Nous sommes à environ 300 km de cette île paradisiaque, perdue dans l’océan Atlantique. L’arrivée en avion est INCROYABLE ! Comme si le pilote nous faisait le tour et détour de l’île. Elle paraît si petite !!! La vue est éblouissante. On aperçoit les falaises colorées, les rochers surgissant de l’océan, ces eaux bleu-nuit ou turquoise, cette végétation si dense et ce sable si blanc. Yihaaa ! A nous la vie de farniente total pendant 9j et 8nuits. 

Une fois nos sacs récupérés, un homme nous propose une chambre chez lui dans sa maison faisant également pousada. Il est venu chercher son fils aîné à l’aéroport. Si nous voulons, nous pouvons prendre place dans sa voiture. Chouette. Nous déchantons quand nous découvrons sa pousada. La chambre est suffisamment grande pour ne recevoir que le lit double. La salle de bain est petite, la fenêtre donne sur la terrasse collective où les femmes de la maison se font des pédicures sur la table. Vraiment pas tentés pour passer ici notre dernière semaine des 7 lunes. Envie de plus d’intimité. Mais au moins nous découvrons pléthore de pousada dans cette même rue (proche de l’école élémentaire) où les prix par nuit avoisinent les 150 R$ (sans le petit-déj). 
Nous tentons donc la Pousada do Frances, celle que Pierre a repéré. Le bonhomme de la pousada pas terrible a la gentillesse de nous y amener en voiture. Re-chouette.

A l’arrivée, c’est un tout autre décor qui nous attend. Le standing est nettement différent, les prix sont en conséquence. La chambre disponible possède une immense terrasse privée où poussent des cocotiers permettant d’y accrocher des hamacs. La tentation est évidemment très forte. Pas de voisins prévus à priori dans la semaine. Dernières négociations nous permettant une économie substantielle, et nous installons nos affaires dans la chambre Cayman. Wahou ! On est trop bien. Sophie défait tous les bagages, les place sous le lit, range les vêtements sur les étagères et pousse le plaisir jusqu’à disposer les affaires de toilette tout autour du lavabo : comme à la maison ! Première fois en 7 mois que l’on s’établit au même endroit 9 j de suite : autant en profiter.


Prévoyants, nous avons fait nos provisions du nécessaire pour l’apéro et ce depuis Natal. Sera donc à l’honneur la boisson nationale : la caïpirinia. Une fois installés, nous trinquons à notre santé, au Brésil, aux vacances, à la vie.

Promenade en novice au cœur du centre historique de la ville, Vila dos Remédios, qui s’articule autour d’un bâtiment colonial et d’une église, le tout construit sur des routes pavées fortement irrégulières. Les plages ne sont qu’à une dizaine de minutes de la pousada, pour la première baignade nous choisissons Praia do Cachorno, puis poussons jusqu’à celle do Meio. Si peu de personnes sont sur ce sable blanc, c’est divin. Nous sommes 5, tout au plus. Les crabes, nombreux, couvrent les rochers noirs volcaniques. Au moment d’aller faire trempette « Et flûte !... J’ai oublié de mettre les maillots dans le sac… ». Tant pis, ce sera baignade en dessous.

Le soir, Sophie, un peu (!...) euphorique, cherche à faire une blague à Pierre alors que les deux se promènent en vue de trouver un resto pour dîner. Elle se cache derrière un arbre, attend un peu. Puis voyant Pierre s’immobiliser, elle se lance à toute allure vers lui… Et disparaît brutalement dans une sorte de tout à l’égout. Elle s’y retrouve au fond tel un pantin désarticulé. La belle n’avait simplement pas vu cet obstacle ! Un couple de Brésiliens accourent vers elle, comme Pierre, tous très inquiets de la violence de la chute. Ce fût LA gamelle de l’année (espérons) ! Sophie ressortira de son trou, vexée que personne ne rigole ni ne glousse de cette cascade épique. La soirée se poursuit, et les douleurs se réveillent quelque peu. Un peu plus tard, So constate une belle douleur à la hanche, un énorme bleu en devenir au genou gauche, un œuf de pigeon au tibia ainsi que de belles éraflures sur le pied et à l’intérieur de la main. Au-delà de tout cela, elle continue de glousser toute seule sur son lit en pensant à cette gamelle effroyable de laquelle elle aurait pu en ressortir plus mal en point !


Dimanche 10 juillet 2011

FERNANDO DO NORONHA

Eveil paisible dans la pousada. Nous découvrons, ébahis, la richesse de diversité culinaire du Café da Maña, le petit-déjeuner. On voit de multiples fruits colorés, les plateaux de jambons, de fromages et de saucissons agrémentent l’aspect salé du buffet, accompagnés par tant de douceurs comme les scones au fromage, les mini-pizzas sans oublier bien entendu les dizaines de gâteaux et brioches qui s’étalent dans les corbeilles. Une merveille pour les yeux, un délice pour le palais. Sans conteste, les petit-déj brésiliens sont les plus diversifiés et frais du monde ! Un régal pour les 9 matinées à venir : yihaa !

Dans la journée, nous irons poser nos paréos sur le sable chaud de la Praia do Porto. Nous avons un réel plaisir à bronzer côté face, côté pile. Pour nous rafraîchir, rien de tel qu’une entrée dans les eaux bleu-turquoise. Pierre fera davantage de brasse, Sophie retournera sur son paréo. Puis, au moment où le couple change d’endroit pour se prélasser, Pierre s’immobilise sur la plage ensoleillée : « Tu m’as dit que tu voulais nager avec des tortues, non ? Alors pose ton sac, on va dans l’eau ». En quelques brassées nous avons le plaisir fou d’onduler dans l’eau au côté de cette tortue qui doit faire 70cm de long. C’est émouvant de la voir nager en toute liberté, nullement importunée de voir barboter auprès d’elle deux curieux.

Après cette jolie rencontre, déjeuner de poisson grillé, près de la plage.


Fin de jour reposant entre hamac et chambre climatisée. Les plaisirs sont variés.
Apéritif local maison sur la grande terrasse en bois. L’air est tiède. Léger bruissement dans les feuilles. Nous sommes si tranquilles, c’est merveilleux.
Dîner dans le plus gouteux des restaurants de l’île. Terrasse en tek, lumières douces, tiédeur de l’atmosphère. Tout est fait pour que nous nous y sentions bien.

Capifruta Les deux J

Peixe mestiço Madame
Filé de peixe grelhado com molho de manjericao, puré de jerimum recheado com camaroes e gratinado com molho cremoso de manjericao (R$ 55)

Risoto mediterraneo Monsieur
Risoto de frutos do mar e filé de peixe com molho de manjericao (R$57)

Vino blanco Les deux J
Cousino Macul D. Luis, Chardonnay, Chile (R$59)

RESTAURANTE XICA DA SILVA
Alameda das Acacias n°11
Vila dos Remedios


Lundi 11 juillet 2011


FERNANDO DO NORONHA

Pierre-Alexis se lève bien tôt ce matin, mais la raison en vaut bien la chandelle. Au programme : deux plongées en l’espace de 3h. Petit-déj rapide et léger, et le voilà déjà parti en direction du port pour prendre place sur le bateau. La 1ère plongée se fait autour de l’Ilha Rata sur le site de Cagaras, à 25m de profondeur par 27°C. Pendant 50 min il nage autour de tortues, de requins Lombaru. Il verra même un gigantesque mérou d’une taille supérieure à 3m, caché sous un rocher et nullement dérangé de voir les plongeurs passer à côté de lui.
Sa 2ème plongée se fait sur le site proche de l’Ilha do Meio. A 16 m, il profitera de voir de beaux poulpes, de grandes raies, des méduses et à nouveau des tortues. Les eaux sont limpides, la visibilité est parfaite à 30m et les couleurs sont fabuleuses.


Pendant ce temps, So se repose et compile les souvenirs des instants passés. Un autre carnet s’emplit de mots, de rires, d’instants insolites et uniques.
Après chaque plongée, il est fortement recommandé aux plongeurs de rester tranquilles, de ne pas faire d’effort. Pierre se délasse donc dans un hamac avec son livre.

Plus tard, lorsque nos estomacs manifestent leur faim, nous choisissons de partir à la plage, en espérant y trouver une gargote pour casser la croûte. La Praia da Conçeiao offre une belle vue sur le Morro do Pico, qui a des allures de Jaba du film de la guerre des étoiles. Nous apercevons également les douces couleurs grisées de l’océan. Le vent fort nous permet de ne pas souffrir des chaleurs. 

Le restaurant est fermé aujourd’hui, mais un habitant est venu là avec son barbecue et propose du poisson et de la viande grillée en brochette.
Détente au soleil.
La météo avait bien tort il y a encore quelques jours ! Aucun orage passé ou à venir à l’horizon. Parfait !


Ensuite, repos à la pousada où décidément la sensation bien-être est là. Toute la végétation du lieu nous protège de cette chaleur qui peut être écrasante en plein soleil. Un souffle chaud caresse nos peaux échauffées par l’astre solaire.
Le soir, nous irons dîner au Cacimba Bistrot. La carte y chante des mets merveilleux, mais une fois dans la bouche, nous sommes étonnés de l’extrême fadeur des plats. Grosse déception !


Mardi 12 juillet 2011

FERNANDO DO NORONHA

Festivités culinaires matinales avec notre top petit-déj préparé par la souriante cuisinière qui désormais nous appelle Amor. C’est LA constante de la bonne cuisine de l’île. Les fruits et jus frais, le salé et le sucré se marient à merveille dans nos assiettes pour notre plus grand plaisir. Après de telles orgies, le repos s’impose à nous comme une évidence.


En fin de matinée, nous montons à bord du bus où nous commençons à avoir nos habitudes. Direction : le terminus de la ligne : Ilha Do Suerte. Une fois encore, la plage est quasi déserte, nous sommes 6, tout au plus. De l’autre côté de l’île, le vent souffle bien fort. Allongés sur le sable, le vent nous gifle de milliers de petites particules de sable qui s’immiscent partout : oreilles, nez… Nous n’y restons donc que peu de temps. Juste assez pour imprégner nos esprits de cette végétation vert cru, de ce sable si blanc, de ces eaux aux couleurs infiniment bleutées. 

Nous marchons ensuite vers la Praia do Leao. Il est plaisant de marcher, cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas dégourdi les jambes, bien que la promenade soit courte. En bout de chemin, la vue sur la plage est saisissante. Les vagues déferlent sur le sable, immenses, ourlées d’écume. Nous réalisons davantage la force de Zéphyr en ces lieux.

Retour tranquille à la pousada où nous prendrons des snacks au passage, pour mieux buller au fond de nos hamacs.
Le soir, nous nous laisserons guider par le hasard et dînerons dans un resto ne payant pas de mine mais où le plat est vraiment bon !

Muquequinha Capixaba
Filé de peixe fresco do ilha cozido em panela de barro com cebola, tomate e ervas, finalizados em azeite extra virgem com arroz e torradas (por 2 pessoas : 48R$)
          Frais & bon. Attention : 45min d’attente !

GINGA BAR
Vila do Remedios
Tel : 3619 0461
Bar de surfeurs


Mercredi 13 juillet 2011


FERNANDO DO NORONHA

Today: it’s buggy time! En payant le loueur, en liquide une fois de plus, nous nous disons que nous aurions mieux fait d’arriver avec une valise pleine de billets. Ici, si peu d’endroits acceptent la CB. Certainement bien plus pratique pour les impôts. Cette île est merveilleuse, mais diaboliquement chère. Néanmoins, le buggy nous coutera 100 R$ les 24h, sans compter le gasoil à 4 R$ (2€/l !!!) Soit, il faut compter l’approvisionnement aux confins de l’Atlantique, mais tout de même !
L’engin fait un barouf du diable.


1ère halte au forte do Boldro, pour être subjugués par la vue.
Nous continuons par la Baia dos Golfinhos, où l’on dit qu’il est sûr d’y voir les fameux cétacés tôt le matin. En arrivant au point de vue nous apercevons une jeune femme assise sur une chaise de camping, jumelles visées aux yeux. Amusée, Sophie entame la conversation avec elle. Elle nous explique, avec un plaisir non dissimulé, qu’elle est bénévole pour une ONG existant depuis 21ans et travaillant exclusivement à la protection des dauphins à Fernando. Juliana nous montre alors la baie, et là, sous nos yeux ravis une trentaine de dauphins nagent tranquillement dans la baie.

 On les appelle les spinner dolphins, la même race que Flipper, celui qui ne cesse de sauter pour son bon plaisir. En voir autant et en totale liberté est extraordinaire. Nous apprenons que nous sommes de sacrés chanceux d’en voir tant à cette heure avancée de la journée. Nous restons là un moment à regarder les cétacés et papoter avec Juliana. Pendant ce temps, des dizaines et dizaines de Mabuya (les lézards endémiques de l’île) s’approchent sans crainte de nous.

On les appelle les spinner dolphins, la même race que Flipper, celui qui ne cesse de sauter pour son bon plaisir. En voir autant et en totale liberté est extraordinaire. Nous apprenons que nous sommes de sacrés chanceux d’en voir tant à cette heure avancée de la journée. Nous restons là un moment à regarder les cétacés et papoter avec Juliana. Pendant ce temps, des dizaines et dizaines de mabuya (les lézards endémiques de l’île) s’approchent sans crainte de nous.

CENTRO GOLFINHO ROTADOR
Caixa Postal 49; FN

CEP : 53990 000

Nous allons ensuite élire domicile pour quelques heures sur la plus belle plage de l’île : Baia do Sancho. Seulement elle n’est malheureusement pas « wheelchair access », pour y arriver, il faut emprunter des échelles raides entre deux grosses masses rocheuses, dans le noir. Coup de bol, quand nous arrivons, aux alentours de 11h, les quelques touristes qui y paraissaient quittent les lieux ainsi que les deux bateaux qui y faisaient barboter leurs clients. Nous sommes comme des coqs en pâte !
Idéalement lotis sur nos paréos, nous cassons la croûte. C’est alors que des dizaines de marabuya pointent le bout de leur museau. Aucun des deux n’est reptilophobique, mais l’envahissement de toutes ces bestioles à de quoi rendre la chose désagréable. Nullement peureux, certains s’aventurent même sur nos nattes ! Trempette pour rafraîchir nos corps dorés par le soleil. So-la-flipette ne supporte que peu tous les poissons curieux qui viennent lui toucher la peau. Elle accomplit donc des gestes de karaté aquatique faisant fuir (même pour quelques instants) les plus paresseux d’entre eux. Nage entre les tortues.

Les deux amoureux iront ensuite garer le buggy à Praia da Cacimba do Padre. En chemin, So poussera des cris d’inquiétude aux passages les plus délicats pour le buggy. Sans oublier la flaque de boue dans laquelle Pierre lance le véhicule à toute allure pour ne pas s’enliser. Nous traversons cette belle plage pour rejoindre la jolie Baia do Porcos, où nous profiterons de quelques brassées pour nous rafraîchir.

Retour à la pousada où nous demandons au loueur de venir jeter un coup d’œil à son véhicule compte tenu du bruit suspect qu’il émet.


Repos des aventuriers.

Coucher de soleil dans les hauteurs de l’île.

Dîner très moyen et cher au restaurant Tricolore.


FERNANDO DO NORONHA


Jeudi 14 juillet 2011 

Il a plu fort toute la nuit, et alors que le réveil retentit, les gouttes continuent de s’écraser lourdement sur le sol. Pierre a rendez-vous pour une seconde session plongée. Cette fois, Sophie s’est organisée de son côté pour faire du snorkelling accompagnée. Elle aura un guide particulier pendant 2h.

Ce guide est le petit ami de l’une des jeunes femmes s’occupant du centre de plongée où se rend Pierre. Le jeune homme se prénomme Bruno. Brésilien, il ne parle que portugais. A l’heure dite, 9h, il arrive avec son amie. Elle se joint à nous. Parfait ! Elle fait l’interprète et tout ce beau monde papote en direction de la plage. Bruno a des palmes, Sophie pas. Aucun souci, il palmera pour elle et lui. La belle n’aura qu’à se laisser aller.
A peine arrivés sur la plage du port, le jeune homme pointe au loin les ailerons d’un groupe de dauphins. Entrés dans l’eau, Bruno entame une nage rapide. Le spectacle commence !!!
Des tortues ci et là semblent voler dans les eaux. Mais par quelques gestes Bruno indique la direction des dauphins, plus loin. « Entends-tu ?... » demande Bruno sous les eaux. … le chant des dauphins ! Oui !!! De plus en plus proche. Puis la magie opère. 6, puis 12, et tant et tant. Si près, si beaux, si nombreux. Ils sont partout ! Ils nagent autour de nous, sous nous, auprès de nous. C’est incroyable. Même Bruno, natif de l’île, est saisi par la beauté de l’instant. Tout ceci fait songer à un ballet, qui durera une belle heure. C’est amusant, ces cétacés semblent curieux de notre présence, ils vont et viennent comme pour voir si nous sommes toujours là. La nage en mer se fera sur fond sonore de mélodie jouée par les dauphins.

Les trois nageurs se rendent ensuite près d’une épave de navire toute proche du port. Sophie est toute ébahie. Elle qui, il y a quelques heures encore, sortait de la pousada à reculons en raison du temps grisâtre et pluvieux… Le ciel est désormais bleu, le soleil illumine les fonds marins et jamais elle n’aurait songé qu’une simple « balade en snorkelling » puisse offrir tant de richesses. Les bancs de poissons sont innombrables, les colorés, les volumiques, les bigarrés, ils se déplacent tous avec beaucoup d’aisance autour de cette carcasse coulée de bateau. Il n’est plus possible de compter le nombre de tortues qui évoluent autour d’eux tant elles sont en nombre. Cette sortie aquatique est fabuleuse !
Nous terminons par une piscine naturelle. Sommes tous les 3 heureux de cette heure passée.

BRUNO
guide touristique
Tel : (081) 97 14 15 46
Sérieux, sympa, natif de l’île et pratiquant les tarifs les plus raisonnables

Puis, comme la vie est bien faite, le bateau de plongée de Pierre amarre dans le port au moment où les 3 nageurs s’apprêtaient à rentrer.
Pierre n’aura pas vu de fonds l’ayant passionné. Un tantinet déçu. Et en même temps ravi d’apprendre que la sortie de Sophie fût exceptionnelle. Il aura tout de même aperçu de belles murènes, de grandes langoustes colorées et des mosiquitos (sorte de poisson punk des mers –yeux globuleux bleu, crête rougeoyante, couleurs jaunes et rouges-). Un aspect drôle du club de plongée, à chaque descente, des photographes saisissent des images sous marines. Sorte de paparazzis des mers. Pierre et Sophie visionneront ainsi quelques moments rares.

Reste de la journée calme.

Découverte plaisante d’un restaurant où l’on mange de bons produits au kilo. Très bonne adresse.

Sophie sommeille à la fraîcheur de la clim.
Pierre se balance sur le hamac.

Pour dîner, une belle erreur : La Tratoria del Pescatore. Même pas foutus de savoir cuire un bon poisson ! Sur une île…


Vendredi 15 juillet 2011

Ce matin aussi nous nous réveillons tôt et ce, dans l’idée de faire un tour de l’île en bateau. Moyennant R$90/pers pour 4h, l’équipe de l’agence vient nous prendre à la pousada en 4x4 trafiquée pour transporter 6 personnes supplémentaires dans une sorte de boîte collée à l’arrière du véhicule. Nous prenons place dans cette boîte et nous ne manquons pas de littéralement décoller des banquettes lorsque la route n’est faite que de terre et de cailloux.

Ce qui est plaisant, c’est que nous prenons place dans un bateau de taille humaine, et non pas dans l’énorme chose grisâtre qui flotte sur les eaux avec plus d’une cinquantaine de passagers à bord.
Au programme :
·         Les îles secondaires (là où Pierre est allé plonger plusieurs fois)
·         La quasi-totalité des côtes de l’île « vers » l’Afrique.
L’arrivée près des petites îles secondaires est extra. Nous avons une nouvelle fois le plaisir de voir des dauphins. Cette fois, les cétacés longent avec plaisir la coque de l’embarcation, comme collés. Décidemment les bonnes étoiles sont avec nous pour nous laisser apercevoir tant de cétacés dans des contextes si différents.
Le bateau s’immobilise dans la Baia do Sancho, suffisamment près du bord pour que chacun profite de voir les fonds marins. Sophie ne se sent pas si bien que ça, le mal de cœur est au rendez-vous. L’océan est agité aujourd’hui. Au moins, une fois dans l’eau le mal de cœur s’estompe. Un peu la même sensation qu’à Nazca au Pérou, la jeune femme a bien envie de rejoindre la terre ferme. Pierre, tout sourire et tout bronzé se porte quant à lui très bien.


Revenue à terre, Sophie est à nouveau parfaitement bien. Dès le premier pas, tout rentre dans l’ordre, plus d’horizon tremblant au loin.
En chemin vers la pousada, nous sentons que nous sommes ici depuis un moment. Il est plaisant de saluer les uns et les autres sur notre route. Même le chauffeur du bus local klaxonne pour nous dire bonjour. Ici au Brésil, pour remercier autant que pour saluer, chacun dresse le pouce en l’air. De 2 à 88 ans. Ce geste est vraiment utilisé par tous. Nous l’utilisions il y a 6 ans lors de notre première arrivée au Brésil. Nous continuons donc de l’utiliser encore aujourd’hui.

Ayant repéré le bon filon du restaurant du prix au kilo, nous y retournons encore ce midi. 1kg = R$ 39. Idéalement, il ne faut pas arriver trop tard pour être certain d’avoir le plus de choix. Mais même à 13h30, la variété a toute sa place sur le buffet ! Les assiettes se garnissent entre 500 et 700gr… A nos fourchettes.

RESTAURANTE OUSADIA NORONHA
11 :50 à 15 :30 et de 18 :00 à 23 :40
Tel (81) 3619 1255
Vila dos Remedios


Après-midi d’un calme olympien.
Cette semaine à Fernando est vraiment digne d’un repos dans un coin de paradis. Nous écoutons la brise légère faire bruisser les feuilles de cocotier, regardons le soleil jouer à cache-cache. Les oiseaux au loin dans le ciel dessinent de jolies formes imaginaires. Le temps passe et nous nous délectons de plaisirs simples.

Pour l’un de nos derniers dîners sur l’île, envie de bien manger dans l’ambiance douce et agréable du resto Xica Da Silva.
Sur fond de ciel noir, dans une tiédeur nocturne, la 7ème lune de notre voyage illumine la végétation et l’océan qui nous entoure.

·         Camarao empanado  So
o    Com coco acompanta arroz cremoso de abobora  R$55
·         Filé de peixe à belle muniere Pierre
o    Puré de batata gratinado e arroz de castanha                     R$57
·         Vino blanco
o    Miolo               Chardonnay reserva         Brazil        R$57


Samedi 16 juillet 2011

Pour cette dernière journée complète sur l’île, nous avons demandé à Bruno (le guide sympa) de nous accompagner à Praia Atalia, une piscine naturelle dont l’accès est régulé depuis une quinzaine d’années, pour préserver les fonds.

9h30, nous commençons la marche nous menant jusqu’à la plage. En chemin, Bruno nous raconte l’histoire de l’île, en portugais. Sorte de terre avancée pour le Brésil, sa position est stratégique pour le continent. L’île servit de base militaire pendant la seconde guerre mondiale. De nombreux avions décollaient et se posaient ici. A cette période-là, de grands feux ont ravagé les forêts. Depuis cette époque funeste, le gouvernement brésilien a mis en place des politiques de protection de l’environnement qui n’ont cessé de permettre à la faune et à la flore de renaître et de se redévelopper. 


Le soleil commence à être fort et notre marche se fait en plein soleil. Quelques perles de sueur pointent sur nos peaux dorées. Il y a environ une demi-heure de balade pour atteindre la plage en question à partir du « check point ». Le paysage semble mangé par une jolie plante grimpante qui est en fait un parasite. La nature prend parfois de drôles d’allures. 

Arrivés à la plage, nous sommes ravis par le cadre. Tous ces bleus et ces verts alentour sont splendides. L’alliance de l’air, de l’air et des végétaux a des vertus apaisantes.
Tout est contrôlé ici, minuté. Temps imparti pour barboter dans l’eau : 30min, et chacun avec son guide s’il vous plait.

A plat ventre, sans faire de gestes brusques, nous évoluons dans ces eaux emprisonnées lorsque l’océan se retire à marée basse. Quantités de rochers abritent des poissons différents en taille aussi bien qu’en formes et en couleurs. 

Nous apercevons un gros poisson que notre présence ne semble pas gêner. Des petites murènes sortent leurs têtes dentées et inquiétantes. Des bancs de poissons se mettent à l’abri du soleil et des regards sous de grandes pierres. Le temps radieux nous permet de voir loin et de profiter de ces moments privilégiés.
Le chemin du retour est plus ardu. La température a bien grimpé et la côte nous semble pénible à monter. Mais le jeu en vaut largement la chandelle.

De retour à la pousada, nous avons le plaisir d’avoir le buggy à notre disposition,  gratuitement, dû aux désagréments de la dernière fois (obligés de prendre un taxi après le resto du soir car panne sèche de l’engin).

Déj en habitués au prix au kilo.

Léger repos, puis balade en buggy pétaradant.

Après quelques arrêts infructueux, nous descendons un chemin de pierres escarpé et découvrons la Praia do Americano. Plage fantastique où nous avons le délice d’y être seuls. L’endroit est beau. Nous trouvons un coin à l’ombre où étendre nos paréos et nous prélasser.

Pour la fin de journée, nous savourons un coucher de soleil où les couleurs mauves et roses dansent avec les bleus de la nuit à venir.

Sur les conseils de nos hôtes, nous allons dîner à L’Ecologiku’s où, dit-on, les saveurs sont agréables.

RESTAURANTE Ecologiku’s
Frutos do Mar
(81) 3619 1807
Estrada Velha do Sueste, s/n (près aéroport)
En téléphonant, une voiture vient prendre les clients à la pousada

·         Sinfonia ecologica
o    Peixe, polvo, camarao, lagosta e mexilhao
·         Vino blanco
o    Miolo: Chardonnay, Riesling, Sauvignon, 2008

Le plaisir des sens n’est pas tout à fait au rendez-vous.



Dimanche 17 juillet 2011 

Notre épopée brésilienne sur cette île magnifique se termine aujourd’hui dans l’après-midi. L’heure est donc aux préparatifs. Tranquillement mais sûrement nous faisons converger vers nos sacs tout ce joyeux barda qui flotte sur les étagères et ailleurs.

Un dernier petit-déj pantagruélique pour nous donner de la bonne énergie et tout est parfait.

Le ciel n’est pas azuré aujourd’hui, comme pour que l’on ne regrette aucun moment, même pas celui de partir d’ici.

Ultime cachaça dans l’après-midi pour finir les rations de citrons verts et de sucre. Pour faire tinter dans l’air cette douce mélodie des vacances et du bien-être.

Départ de la pousada par une accolade amicale avec Bérénice, la plus charmante des jeunes femmes de la pousada.

Ouuuuuuu ! Que l’air est chaud dans ce petit aéroport de Fernando
Nous prenons place dans un petit avion en direction du continent. Recife dans un premier temps, avec une halte de 8h, la bagatelle (…). Puis un autre avion nous mènera ensuite à Sao Paulo. Le pilote du petit avion nous offre une dernière vue de l’île.


L’attente à l’aéroport de Recife est longue en soit, mais les heures paraissent passer rapidement. Nous prenons place sur une table dans la zone d’un restaurant Japonais. 
La coupe de foot Panamerica fait fureur à la TV. Le Brésil affront en direct le Pérou. A cet instant de deuxième mi-temps, c’est tout l’aéroport : balayeurs, gardiens, serveurs, stewards, hôtesses et passagers qui s’agglutinent aux écrans en quelques minutes. Séance de tir aux buts. Suspense. Tension. Déception. Le Brésil ne remporte pas le match.

Quelques heures plus tard, vient enfin le départ de notre avion pour Sao. En pleine nuit.


SAO PAULO

Lundi 18 juillet 2011

Il est 4h du mat’ quand nous roulons en taxi dans le centre de Sao Paulo, avec plusieurs adresses d’hôtels en poche. Jo, croisé en Patagonie chilienne, ayant habité Sao nous a donné quelques adresses. Pour les hôtels, le quartier de Pinheiros ou Vila Madalena sont les plus chouettes. Seulement, nous avons beau faire le tour des hôtels : complet – complet – complet. A croire que des salons internationaux ont lieu et expliqueraient le manque notoire de place. Mais non, l’explication est plus simple : manque cruel d’hôtels à Sao. Même notre chauffeur de taxi appelle sa centrale pour nous trouver une chambre… Rien n’y fait. Au bout de quelques temps, à 5h du mat’, nous finissons par trouver deux places libres au Formule 1 de Jardins.

Il est 5h30, nous tombons de fatigue.

Réveil aux alentours de 11h. Après nous être préparés, direction Vila Madalena pour déjeuner.
Cette ville est effroyable.
Building, béton, circulation, pollution.
Les 16 millions d’habitants bourdonnent horriblement à nos oreilles.
Trop de gris, trop peu d’espace, trop de constructions.
Nous avançons comme déboussolés de tant d’urbanisation, pendant des heures, perdus, sans savoir où se poser. La ville est comme nous nous l’imaginions. Inintéressante au premier coup d’œil…

Finalement, nous prenons la direction de Praça da Sé et de Catedral da Sé. Nous y trouvons un resto au 1er étage sans prétention, mais propre et lumineux. La nourriture est au kilo, fraîche et variée.

SOMAS GRILL
Rua Quintino Bocaiuva, 251
1er andar

Sao Paulo

Continuons notre promenade dans les environs. Amusés, nous assistons à un prêche de rue digne de comédie théâtrale où les croyants sont transcendés par une foi sincère et profonde et où le prêcheur semble leur prodigué une vérité absolue. Puis nous nous dirigeons vers Avenida Paulista pour nous dégourdir les jambes.
Nous avons bien envie de faire quelques courses au supermarché local pour rapporter des douceurs brésiliennes. Nous découvrons, amusés, un immense Carrefour près de notre hôtel. La mondialisation a du bon « Think global, act local », nous trouverons tous les produits du pays chez Carrouf. Le caddy se rempli alors joyeusement de citrons verts, de cachaça, de piments, de dulce de lecche et d’autres plaisirs culinaires.

En soirée, pour honorer la forte communauté japonaise de la ville, un jeune homme sympathique nous recommande une bonne adresse de restaurant. Les menus commandés sont gargantuesques !


RETOUR EN FRANCE

Mardi 19 juillet 2011

Notre fabuleux périple de 7 lunes s’achève cet après-midi.
Découvertes splendides, encore et toujours.
Heureux de cette partie de nos vies et des prochaines à venir.
Contents aussi de revenir en France. « Douce France, cher pays de mon enfance, bercé de tendre insouciance, je t’ai gardé dans mon cœur ».

Aucune envie de partir dans cette folle jungle de béton ce matin. Nous prenons paisiblement notre temps.
Un solide petit déj dans une immense salle où nous entamons une conversation avec des étudiants architectes venus ici participer à un colloque. Sympathique.

De retour dans la chambrée, c’est atelier emballage des contenants en verre pour les protéger du choc des transports.
Le temps file à toute allure. C’est déjà l’heure du départ pour l’aéroport.

Une fois nos bagages enregistrés, nous déambulons joyeusement dans les zones de duty free, néanmoins très mal achalandées.

L’avion décolle pour 11h de vol transatlantique.

Sophie noircit des pages et des pages de son dernier carnet. Colle, découpe, colorie, pour rattraper le temps des jours passés. Impossible pour la belle de fermer l’œil. Mélange d’excitation de retour au pays, d’angoisse que l’avion ne cesse de voler et ne chute dans les eaux froides survolées en pleine nuit, la tête pleine de souvenirs.
Pierre regarde des films et pour quelques heures seulement se reposera.

Arrivée parfaite à London Heathrow le mercredi matin à 7h.
Métro pour rejoindre Saint Pancras et le fameux Eurostar.
Dans quelques heures Calais Frethun.
Le lendemain, ce sera Paris, notre ville.

Des instants extras, comme on aime en vivre tous les jours.
Des découvertes fabuleuses.
Une intensité incroyable pour chaque instant passé.